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“La Ribot” Despliegue
au Centre culturel Suisse, Paris

du 7 juin au 14 juillet 2013



www.ccsparis.com

 

 

© Anne-Frédérique Fer, le 7 juin 2013

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Légendes de gauche à droite :
1/ 2/ 3/ La Ribot, Despliegue, 2001. Installation vidéo. © Carole Parodi.

 

extrait du communiqué de presse :


La Ribot (née en 1962 à Madrid, vit à Genève), danseuse, performeuse, chorégraphe et artiste visuelle, développe ses premiers travaux chorégraphiques dans le Madrid des années 1980. Elle s’installe dès 2004 en Suisse, et elle enseigne la performance à la Haute Ecole d’Art et de Design à Genève. Despliegue (déploiement) est une performance filmée par deux caméras en prise de vue continue de 45 minutes. La première caméra, placée au-dessus de la scène et qui filme en plongée, témoigne de l’arrangement méticuleux que La Ribot fait des objets, des mouvements, des textes et des poses. La seconde caméra, qu’elle tient à la main, capte de façon auditive autant que visuelle un monde intermittent de gestes rapides.

«Dans l’installation Despliegue, le plan fixe est projeté verticalement, en plan large, sur le sol. La vidéo est tournée avec une caméra placée à environ 5 mètres au-dessus de lieu de la performance. En contre-plongée, apparaît le haut de la tête de la Ribot qui entre et sort du cadre. L’artiste disperse sur le sol des objets utilisés dans les Pièces Distinguées : un vêtement à fanfreluches vertes au milieu d’autres vêtements et de textiles dans des nuances saturées de rouge et de bleu, une boîte à chaussures, un morceau de bâche dorée, un miroir qui montre le plafond du studio, et (finalement) trois écrans plats qui diffusent des extraits filmés des Pièces Distinguées. Bientôt apparaissent les chaises pliantes que la Ribot a usé et abusé sans pitié depuis des années. Ces objets banals, pris individuellement, s’entrelacent en une toile chatoyante et saturée et rendent l’image projetée bien souvent plus picturale que cinématographique. Parfois, l’artiste se couche à plat ventre sur le sol, nue ou à moitié vêtue, dans une pose statique dérivée des Pièces. Elle semble alors voler vers le fond somptueux, telle une figure mythologique sortie d’un tableau de la Renaissance – une Vénus de Fontainebleau, ou bien un Bacchus du Titien, défiant de façon absurde les lois de la gravité. La tension entre trivialité et grandeur ne s’en trouve qu’accrue.»
Extrait de l’article de Rachel Withers pour le journal Le Phare