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“Loris Gréaud, [I]” article 989
au Centre Pompidou, Paris

du 19 juin au 15 juillet 2013



www.centrepompidou.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, le 24 juin 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  2/  3/  Image du Trailer 01 de Loris Greaud, exposition solo, [I] au Musée du Louvre et au Centre Pompidou, Paris 19 juin 2013.



[I] de Loris Gréaud actuellement exposé au Centre Pompidou est une œuvre multiple, à la fois architecture, sculpture et scène de performance.

La sculpture a sa base au forum -1 pour atteindre les hauteurs du hall d’accueil du centre Pompidou. Colonne plongeoir de 15 mètres du haut, son corps est constitué d’acier noir où un escalier en colimaçon est en éternel mouvement. Mais cette colonne n’est pas seule, accompagnée d’une équipe de plongeurs qui chacun à leur tour, dans un rythme intense, gravite la colonne pour atteindre le sommet. À l’arrivée, le cascadeur se place sur le bord du plongeoir et dans un mouvement simple, la tête en avant, se jette dans le vide pour atteindre la cible, un énorme cousin gonflable.

Loris Gréaud nous positionne ainsi dans le questionnement. Qui fait œuvre, le mouvement, celui du geste de l’infini, le créateur-artiste ou ces hommes qui la pratiquent, la gravitent et se jettent dans le vide ?  Loris Gréaud nous prouve qu’elle est le tout.

AFF

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Michel Gauthier, Conservateur au Musée national d’art moderne
assisté de Marie Griffay


Du 19 juin au 15 juillet, le Centre Pompidou présente un des deux volets du nouveau projet de Loris Gréaud : [I]. Pendant quatre semaines, en accès libre et gratuit, l’artiste installe une sculpture monumentale et performative spécialement conçue pour le Forum du Centre Pompidou.

« j’ai toujours cherché à prendre des distances avec le format classique de l’exposition, (...) C’est en ce sens que j’ai pu être intéressé par la poésie d’une vague de propositions et d’expériences se répandant à la manière d’un bruit, d’une rumeur, d’une ville à l’autre. Brouiller les pistes et les repères spatio-temporels en propageant des oeuvres aux quatre coins du monde (...) l’idée d’exposer deux oeuvres en même temps dans ces deux institutions très prestigieuses m’a particulièrement intéressé : elle invite le public à passer de l’une à l’autre et à réfléchir au trajet qui les relie.»

Titre global, commun aux deux oeuvres, [I] ne se prononce pas mais fait signe. Immédiatement identifié comme le «je» anglais, [I] est, en mathématiques, l’unité imaginaire dans la théorie des nombres complexes. Une unité qui comme un axiome permet de résoudre de nombreuses équations en partant d’une donnée établie. Avec [I], Loris Gréaud crée un nouveau mode de narration, celui d’une oeuvre solitaire qui se renouvelle sans cesse grâce à l’énergie qui s’en dégage. [I] n’est pas un objet fini mais la représentation de l’inexorable écoulement du temps et de l’éternel retour.

La seconde installation du projet [I] est présentée sous la pyramide du Musée du Louvre, du 19 juin 2013 au 20 janvier 2014. Une sculpture fantomatique et mystérieuse qui irradie l’espace vide de la pyramide tout en faisant référence à l’un des chefs-d’oeuvre du musée. Le projet est une réflexion sur l’imaginaire de la statuaire, son socle, son inauguration, son dévoilement.

Figure majeure de la scène internationale depuis le milieu des années 2000, Loris Gréaud interroge, à travers ses différentes réalisations, la notion d’exposition, le fonctionnement  des oeuvres d’art et leur existence dans la durée. Après « Devils Tower », 2006, où l’artiste fait déambuler sa sculpture à travers toute l’Europe, pour finir son parcours au Centre Pompidou  à proximité du lieu d’implantation de sa nouvelle installation, Loris Gréaud crée « Cellar Door », une fiction autour de la réalisation de son studio, qui après l’ICA London, la Kunsthalle Sankt Gallen,  la Conservera Murcia, la Kusnthalle Wien est finalement exposée au Palais de Tokyo en 2008. Plus récemment, avec son film The Snorks − A Concert for Creatures, sorti en salle, l’artiste a composé une symphonie pour les créatures abyssales dont la réaction bioluminescente a été retranscrite en feu d’artifice géant. Artiste transdisciplinaire, Loris Gréaud fait régulièrement appel à des scientifiques, architectes, musiciens, cinéastes, comédiens ou philosophes pour la réalisation de ses projets.