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“Nouvelles vagues” article 990
au Palais de Tokyo, Paris

du 21 juin au 9 septembre 2013



www.palaisdetokyo.com

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 20 juin 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Jean Painlevé avec caméra « Debrie » protégée par un caisson étanche et le scaphandre autonome de Le Prieur, Saint Raphaël, 1934. © Les documents cinématographiques Paris « Le Club des Sous l'Eau », curators: Gallien Déjean (France, 1978) and Fanny Schulmann (France, 1982).
2/  Kenneth Anger, Puce Moment, 1949. Détail : Yvonne Marquis. Copyright Kenneth Anger. Courtesy de l’artiste et Sprüth Magers (Berlin/Londres). « La fIn de La nuIt (Partie 1) », Curatrice : Martha Kirszenbaum.
3/  Henrique Oliveira, Desnatureza, 2011. Vue d’exposition, Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris. Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois (Paris). Photo : Aurélien Mole. « Henrique Oliveira, Baitogogo » Curateur : Marc Bembekoff (France, 1978).

 


990 Nouvelles-vagues audio
Interview de Marc Bembekoff, coordinateur de "Nouvelles Vagues" et curator au Palais de Tokyo,
par Anne-Frédérique Fer, le 18 juin 2013, durée 11'01". © FranceFineArt.

 


texte de Mireille Besnard, rédactrice pour FranceFineArt

 

Il n’y a qu’à suivre la ligne rose et se laisser guider dans de dédale du Palais, depuis les souterrains froids encore marqués par l’ancienne structure du parking, jusqu’à la galerie haute,  où vous pourrez vous laisser imprégner par l’odeur de parquet fraichement posés. C’est certainement la meilleure solution pour découvrir les 23 nouvelles expositions du Palais de Tokyo : suivre ce filet, cette signalétique rose-magenta, proposée comme un fil rouge pour découvrir tant les recoins du musée trop souvent délaissés que les univers d’une jeune génération de curators originaires des quatre coins du monde.

Ce serait comme programmer quelques heures de visites des galeries du Marais, ou du XXe arrondissement les unes après les autres, peut-être jusqu’à l’enivrement, l’exténuation, l’évanouissement, car 23 expositions en quelques heures, ce n’est pas vraiment réalisable, c’est vrai. Même s’il n’y a pas de rues à traverser, pas de choix à réaliser, pas d’hésitation à surmonter, juste à se laisser porter, d’un univers à l’autre, d’exposition en exposition, de curator en curator.  Car c’est lui, le curator, cette nouvelle figure forte de l’art contemporain, qui est vraiment le sujet de « Nouvelles Vagues ». Lui qui, un peu conservateur, un peu commissaire, un peu artiste, un peu historien, un peu théoricien, et peut-être aussi même un peu musicien, lui qui réunit des œuvres, des artistes qui vont jouer cette pièce unique et éphémère qu’est l’exposition. Car le curator , seul ou à plusieurs, n’est pas seulement rassembleur d’idées, de talents, il est aussi initiateur, créateur et organisateur.

Que ce soit une exposition-récit, où le film et le livre sont encore en train de se faire in-situ dans l’exposition même pendant que vous visitez, avec The Black Moon, ou la reconstitution de l’aventure du cinéaste plongeur Jean Painlevé, avec Le Club des sous l’eau, ou encore l’étrange magie des œuvres issues du programme de la ressource en ligne d’Arte-sur collective fictions, le curator est porteur de sens et créateur de formes, autant que les artistes eux-mêmes. Certains n’y trouveront peut-être pas les nouveautés formelles attendues, mais l’idée de réunir dans un espace unique tant de nouveaux acteurs souvent extérieurs aux structures institutionnelles et purement marchandes sera certainement non seulement consolidateur de courants, mais, on l’espère, impulseur de nouvelles synergies.

 

Mireille Besnard

 


extrait du communiqué de presse :

 

Coordination de la saison : Marc Bembekoff
Scénographie : Franck Vinsot (Agence Zéro six dix)

 

Nouvelles vagues c’est 53 expositions dans tout Paris et au Palais de Tokyo.

Après « Soleil froid », le Palais de Tokyo expérimente à nouveau et entraîne avec lui une trentaine de galeries et lieux d’art dans tout Paris pour rendre manifeste l’émergence de la figure du curateur. Au Palais de Tokyo, « Nouvelles vagues » est une grande manifestation composée par 21 jeunes curateurs ou groupes de curateurs internationaux (13 nationalités), sélectionnés par un jury parmi plus de 500 candidatures.
Cette saison transforme le Palais de Tokyo dans son intégralité et se diffuse dans toute la ville, en révélant les artistes, les idées et les situations pour lesquels s’engagent ces nouveaux professionnels.
Grâce au Comité professionnel des galeries d’art, cet événement est complété par l’implication de plus d’une trentaine de lieux dans la capitale. Ils s’associent au Palais de Tokyo et invitent chacun dans leurs espaces un jeune curateur à concevoir une exposition. Cette cinquantaine de propositions constitue un moment inédit dans la vie artistique à Paris, et ouvre un nouveau regard sur les pratiques de l’art aujourd’hui.

Cette manifestation est l’occasion de souligner l’émergence de cette nouvelle figure du curateur qui s’épanouit au plus près des artistes. Ce personnage, souvent indépendant, qui invente des expositions à travers le monde, n’est ni galeriste ni conservateur, il échappe aux règles académiques, comme à celles du marché de l’art ou aux codes de l’institution. C’est un franc-tireur, un amateur du hors-piste, un nomade à la recherche de dépaysement poétique, politique et esthétique. Seul ou en groupe, ce curateur débusque l’inédit et crée des dispositions temporaires où des artistes d’horizons divers sont rassemblés autour d’un propos, d’une idée, d’une vision. Il n’est plus l’interprète d’un moment ou d’un mouvement, ni le garant ou le théoricien d’un nouveau chapitre de l’Histoire de l’art, il est d’abord en compagnonnage avec les artistes, heureux d’inventer et d’expérimenter auprès d’eux. De Félix Fénéon à Clement Greenberg, le 20ème siècle a connu l’apogée du critique d’art, magnifiquement incarné en France par Pierre Restany. Puis a émergé dans les années 1970-1980 avec Harald Szeemann, Germano Celant ou Jean-Hubert Martin, la figure du « faiseur d’expositions ». Depuis, ils se sont multipliés, portés par une nouvelle vague d’inventivité, d’indépendance et d’audace. À l’instar d’Hans Ulrich Obrist ou Klaus Biesenbach, ils se font souvent appeler en français « curateurs », mot qui viendrait de l’anglais to care / prendre soin, plutôt que « commissaire ».
Aujourd’hui, « Nouvelles vagues » témoigne de cette transformation de l’écosystème de l’art.

 

 

Au Palais de Tokyo 

 

« La Méthode Jacobson »* Curateur : Marc Bembekoff (France, 1978)
Avec le Pavillon Neuflize OBC : Carlotta Bailly-Borg, Feiko Beckers, Julie Béna, Francesco Fonassi, Daiga Grantina, Peter Miller, Julien Perez, Agnieszka Ryszkiewicz, Gonçalo Sena, Theo Turpin
Prenant pour point de départ un exercice de relaxation neuromusculaire imaginé en 1938 par le professeur et médecin américain Edmund Jacobson, l’exposition se construit comme on crée une image mentale. Les résidents du Pavillon Neuflize OBC, laboratoire de création du Palais de Tokyo, déploient ainsi à l’occasion d’un voyage dans les paysages du Grand Ouest américain les effets de représentation, de fantasme et d’imaginaire liés à ces espaces.
(*expositions proposées hors sélection du jury)

« The Black Moon » Curatrice : Sinziana Ravini (Suède, 1976)
Avec : Boris Achour, John Bock, Talia Chetrit, Sophie Dubosc, Latifa Echakhch, Carl Johan Högberg, Pierre Huyghe, Julien Langendorff, Joanna Lombard, Ursula Mayer, Melvin Moti, Isabel Nolan, Ylva Olgand, Erik Pirolt, émilie Pitoiset, Agnieszka Polska, Hans Rosenström, Martin Soto Climent, Linda Tedsdotter (liste sous réserve)
Curatrice, mais aussi critique d’art et maître de conférence à la Sorbonne, Sinziana Ravini imagine son exposition comme une « exposition-roman ». « The Black Moon » met ainsi en scène la rencontre d’un homme et d’une femme dans une exposition. La juxtaposition d’œuvres d’artistes différents permet de produire des significations qui suggèrent un récit. S’ensuit l’histoire de cette relation qui, au détour des oeuvres, joue avec l’amour, l’art et la vie. Quand l’un ne cherche que des rencontres fugitives, l’autre aspire à un amour idéal. Entre rencontre fugitive et amour idéal : qui triomphera ?

« Le Principe Galápagos »
Curateurs : Maxime Bondu (France, 1985), Gaël Grivet (France, 1978), Bénédicte Le Pimpec (France, 1986) et Émile Ouroumov (Bulgarie, 1979)
Avec : Atlantic, Alain Bedos et Christian Moncel, Maxime Bondu, Simon Boudvin, René Daumal, Arnaud des Pallières, Simon Faithfull, Joseph Grigely, Gaël Grivet, Ceel Mogami de Haas et Vianney Fivel, Laurent Montaron, Uriel Orlow, Jean Painlevé, Ilya Prigogine, Principauté de Sealand, Superstudio, Christian Waldvogel
Collectif de curateurs issus de la scène genevoise, Maxime Bondu, Gaël Grivet, Bénédicte Le Pimpec et Émile Ouroumov investissent de manière disséminée le Palais de Tokyo. La question du rapport entre le biotope de l’art et le reste du monde est posée à la manière dont Darwin s’est intéressé au fameux exemple de l’archipel des Galápagos. Ce milieu naturel considéré comme autonome a permis, le temps d’une observation, de formaliser la théorie de la sélection naturelle qui allait s’appliquer ensuite à l’ensemble du vivant. Qu’en est-il pour la question de l’art ?

« ADA » Curateurs : Ken Farmer (états-Unis, 1984) et Conrad Shawcross (Royaume-Uni, 1977)
Avec : Conrad Shawcross
Un robot puissant et hypnotique se transforme en sculpture chorégraphique activée par une série de concerts : l’exposition déjoue la notion d’oeuvre et de spectacle au profit d’un hommage à la figure d’Ada Lovelace (1815-1852), fille de Lord Byron et mathématicienne anglaise à la vie tumultueuse. L’exposition se double d’un programme de résidence tout au long de l’été dans l’atelier londonien de l’artiste qui sera retransmis en direct au Palais de Tokyo.

« Le Club des Sous l’Eau » Curateurs : Gallien Déjean (France, 1978) et Fanny Schulmann (France, 1982)
Avec : Louis Boutan, Jean Comandon, Louis de Corlieu, Stéphane Devidal, Ligia Dias, Philippe Halsman, Geneviève Hamon, Marie Jager, Sachin Kaeley, Yves Le Prieur, Genêt Mayor, Christian Newby, Noyade (Lemoine & Minkkinen), Jean Painlevé, Pierre Paulin, Bruno Persat, Mary Ping, Florian & Michael Quistrebert, Clément Rodzielski, Analia Saban, We Are The Painters, Pedro Wirz (en collaboration avec Christian Rothmaler), Gerda Åkesson
Réactivant le premier club de plongée sous-marine fondé par Jean Painlevé en 1934, Gallien Déjean et Fanny Schulmann rendent hommage à la figure d’un pionnier du cinéma scientifique qui intrigua les surréalistes. Le Club des Sous l’Eau devient une structure d’expérimentation collective, à la croisée des méthodes de production curatoriale et cinématographiques, qui cherche à éprouver les moyens, narratifs et technologiques, de montrer et de classer le réel.

« Martí Anson, Catalan Pavilion. Anonymous Architect » Curatrice : Marie Griffay (France, 1987)
Avec : Martí Anson
Explorant avec attention les liens entre art contemporain et culture populaire, Marie Griffay fait de l’exposition un édifice à l’échelle 1 en constante évolution. Fruit du travail de l’artiste Martí Anson, ce « Pavillon catalan » construit au coeur du Palais de Tokyo reprend le projet du père de l’artiste qui, dans les années 1970, décide de construire de ses propres mains une maison de villégiature : ce geste fort pour l’autonomie des travailleurs devient un projet sculptural sous forme d’hommage et d’engagement. La construction du Pavillon s’interrompra avec les crédits disponibles mettant en avant les limites de l’institution et remettant en question les systèmes de production de notre société.

« Companionable Silences » Curateur : Shanay Jhaveri (Inde/Royaume-Uni, 1985)
Avec : Saloua Raouda Choucair, Tarsila do Amaral, Zarina Hashmi, Camille Henrot, Adolf Loos, The Otolith Group, Amrita Sher-Gil, Umrao Singh Sher-Gil
Dans un Paris cosmopolite au milieu des années 1920, des artistes mettent en avant une identité plurielle, mouvante, et interrogent l’autorité occidentale.

« Artesur, Collective Fictions » Curateurs : Albertine de Galbert (France, 1980), Isabelle Le Normand (France, 1980), Andrew Berardini (états-Unis, 1982), Jesse McKee (Canada, 1984) et Anca Rujoiu (Roumanie, 1984)
Avec : Iván Argote, Ricardo Brey, Eugenia Calvo, Leyla Cárdenas, Ana Gallardo, Juan Fernando Herrán, Juliana Iriart, Daniel Jacoby, Tamara Kuselman, Flavia Metzler, Estefanía Peñafiel, Manuela Ribadeneira, Matheus Rocha Pitta, Juan Manuel Rodríguez Arnábal, Guillermo E. Rodríguez Rivera, Cintia Clara Romero, Sofía Ruiz, Maya Watanabe
En provenance du Canada, de France, de Roumanie ou de Californie, les curateurs associés autour du projet « Artesur, Collective Fictions » reprennent le motif du cadavre exquis pour explorer la base de données de plus de 250 artistes du site arte-sur.org. L’exposition qui en résulte n’est pas le fruit d’un consensus ou d’une délibération, mais la juxtaposition mécanique de choix singuliers. Cette exploration rendue systématique, mais riche d’aléatoire, rend manifeste le rapport à la fois globalisé et local à la production artistique.

« Concert Hall » Curateur : Jean Barberis (France, 1978)
Avec : Ranjit Bhatnagar, Frédéric Durieu, Julien Gasc, Rabid Hands (Serra Victoria Bothwell Fels, Andrew Schrock, VnessWolfCHild et Ben Wolf), Sunita Prasad, maya.rouvelle, Nick Yulman
Artiste, curateur, autodidacte et co-fondateur de la Flux Factory à New York, Jean Barberis présente une exposition sous la forme d’une installation monstre qui s’apparente à une immense boite à musique : les oeuvres sonores et visuelles produites par divers artistes concourent à la fabrication d’une expérience multi-sensorielle. Le projet est labyrinthique, spectaculaire et se transforme selon les impulsions du public.

« Antigrazioso » Curateur : Luca Lo Pinto (Italie, 1981)
Avec : Darren Bader, Anne Collier, Paolo Gioli, Thomas Glendenning Hamilton, Enrico Imoda, Cameron Jamie, Medardo Rosso, Albert von Schrenck-Notzing
Co-fondateur de la revue d’art “Nero”, Luca Lo Pinto conçoit son exposition autour des photographies d’un des sculpteurs les plus reconnus de la fin du XIXe siècle : Medardo Rosso. Ces photographies célèbres sont le prétexte pour rassembler, en une seule image mentale, des oeuvres, objets et histoires. Depuis l’hologramme du chanteur de rap Tupac aux sculptures de Cameron Jamie, c’est une exploration du phénomène psychique qui se met en place à l’échelle de l’exposition.

« Un Escalier d’eau » Curatrice : Natalia Valencia (Colombie, 1984)
Avec : Manon de Boer, France Fiction, Herz Frank, Mario García Torres, Matthias Müller & Christoph Girardet, Michael Portnoy Muséographie de Felipe Arturo
Après de nombreux projets en Colombie, au Guatemala, en Bolivie ou au Mexique, Natalia Valencia présente au Palais de Tokyo une exposition qui met en exergue les moments de silence inhérents à la réflexion ou à la rêverie. L’espace d’exposition et les œuvres participent alors à un seul et même tout, ouaté et immatériel, où la conscience du visiteur est l’enjeu premier de ce qui se produit : un « présent plein » qui contraste avec les effets ordinaires de la perception.

« Memorial Park » Curatrice : Haeju Kim (Corée du Sud, 1980)
Avec : Theresa Hak Kyung Cha, Sora Kim, Hwayeon Nam
Avec le soutien de Arts Council Korea (regards sur la culture coréenne), du Seoul Museum of Art et du Centre culturel coréen
Curatrice à Séoul ayant aussi travaillé dans le monde du théâtre, Haeju Kim conçoit son exposition comme un « Memorial Park », un lieu où les mémoires sont ravivées au fil des différentes interventions, performances ou oeuvres qui s’y déploient. Loin d’en faire une exposition monument, il s’agit plutôt de construire un espace pour la mémoire, voire même une promenade. À contre-pieds des effets spectaculaires, l’exposition joue le vide plutôt que le plein, manifestant grâce à des oeuvres souvent immatérielles la mémoire du quotidien plus que celle des hauts faits de l’histoire.

« The Real Thing? » Curateurs : Antonia Alampi (Italie, 1983) et Jason Waite (états-Unis, 1980)
Avec : Jérôme Bel, Alicia Frankovich, Shadi Habib Allah, Chelsea Knight et Mark Tribe en collaboration avec Valerie Oberleithner, Alexi Kukuljevic, Pilvi Takala, Diego Tonus
Du Caire à New York, de Manifesta 7 à la Biennale Young Artists de Bucarest, Antonia Alampi et Jason Waite sillonnent le monde. Ils ont conçu « The Real Thing? » comme un espace de performance à la frontière ténue entre ce qui a eu lieu, ce qui est en cours et ce qui est à venir : que reste-t-il de ce qui a été performé ? Où se loge le réel ? Qui est le sujet de la performance ? Ces questions forment la trame d’une grammaire dont les composantes sont le corps, la voix, l’affect et la mémoire.

« Champs Elysées » Curateurs : Julie Boukobza (France, 1980), Simon Castets (France, 1984) et Nicola Trezzi (Italie, 1982)
Avec : Harold Ancart, Danai Anesiadou, Matteo Callegari, Valentin Carron, Anna Craycroft, Trisha Donnelly, Ida Ekblad, Simone Fattal, Lara Favaretto, Hans-Peter Feldmann, Ian Hamilton Finlay, Susan Hefuna, Tom Holmes, Jamie Isenstein, Esther Kläs, Henri Labrouste, Maria Loboda, Goshka Maçuga, Rodrigo Matheus, Duane Michals, Sarah Ortmeyer, Sarah Pucci, Davis Robbins, Auguste Rodin, Cindy Sherman, Haim Steinbach, Alice Tomaselli (liste sous réserve)
Poursuivant chacun leurs activités entre New York, Paris, Milan, Tokyo ou Prague, les trois curateurs Julie Boukobza, Simon Castets et Nicola Trezzi développent une activité hybride qui croise critique d’art et curating. Réunis pour la première fois, ils conçoivent leur exposition « Champs-Elysées » comme un cimetière où les oeuvres jouent avec esthétique funéraire et persistance des rites mortuaires. L’espace de l’exposition comme cimetière trace un nouveau périmètre d’investigation qui met en abîme la pratique curatoriale et approfondit la relation de l’art avec son éternel conjoint, la mort.

« File not found » Curateurs : The Black Ninja Faction
Avec : Randy Chan, Zaki Razak, Lee Wen, Joel Yuen Coproduit par le Singapore Art Museum
Derrière le masque du “Black Ninja” se cachent trois curateurs du Singapore Art Museum. Opérant à la manière d’une escouade qui bouleverse les codes de l’institution, ils opèrent une transplantation au coeur du Palais de Tokyo en reproduisant un espace symbolique du Musée de Singapour, une chapelle jésuite transplanté au Palais de Tokyo qui joue avec des effets de colonialisme retournés à l’envoyeur. Les règles du genre muséal sont ainsi réinterrogées à la faveur de cette greffe par de multiples effets de substitution.

« La Fin de la nuit (partie 1) » Curatrice : Martha Kirszenbaum (France, 1983) Scénographe : Marianne Zamecznik
Avec : Kenneth Anger, Brian Butler, Oskar Fischinger, Karthik Pandian, Stephen G. Rhodes, Jennifer West
Après avoir travaillé à New York, Paris, Varsovie ou Vienne, Martha Kirszenbaum met en oeuvre une exposition en deux temps à Paris et à Los Angeles, consacrée respectivement à Kenneth Anger et Henri-Georges Clouzot. Figure iconique du cinéma underground depuis les années 1950, Kenneth Anger qui utilise les signes d’un occultisme vénéneux est au coeur de l’exposition au Palais de Tokyo qui rassemble, entre autres, des oeuvres d’artistes de la scène californienne pour lesquels magie, sciences occultes et fétichisme sont les stimulateurs de multiples expérimentations visuelles.

« This House » Curateurs : Anthea Buys (Afrique du Sud, 1984) et Mikhael Subotzky (Afrique du Sud, 1981)
Avec : Alexandra Makhlouf, Gordon Matta-Clark, Serge-Alain Nitegeka Magnhild Øen Nordahl, Mikhael Subotzky, André Tehrani
Dans le cadre des Saisons Afrique du Sud-France 2012 & 2013
Composé d’un artiste, figure montante de la scène sud-africaine, et d’une curatrice, tous deux emblématiques d’un dynamisme fort, le duo Buys/Subotzky imagine une psychogéographie qui donne toute son ampleur au rôle de la mémoire. Mêlant films, sculptures et installations, l’exposition articule architecture et politique pour rendre manifeste leurs liens visibles et invisibles. En lien avec l’histoire coloniale africaine, l’esclavage et l’Apartheid, ce sont les rapports au pouvoir et à la représentation qui sont explorés.

« The Floating Admiral » Curateurs : Ana Mendoza Aldana (Guatemala, 1987) et Cartel de Kunst
Avec : Francis Alÿs, Isabelle Cornaro, Hans-Peter Feldmann, Nicolas Floc’h, Mario García Torres, Germain Hamel, Nathan Hylden, Zhanna Kadyrova, Kitty Kraus, Hugo Pernet
Rassemblant des curateurs de tous horizons, Cartel de Kunst se conçoit comme un collectif de commissaires. Pour le Palais de Tokyo, les curateurs s’inspirent du principe du cadavre exquis appliqué à un roman policier publié en 1931 : The Floating Admiral. L’exposition s’écrit ainsi à plusieurs mains sur la piste de la mort de la peinture… Chaque commissaire reprend l’investigation là où l’a laissé le précédent offrant ainsi un panorama de la peinture aujourd’hui.

« A History of Inspiration » Curateur : Adnan Yıldız (Turquie, 1979)
Avec : Erdağ Aksel, Aaron Angell, Mariechen Danz, Michael Dean, Cevdet Erek, Nilbar Güreş, Toril Johannessen, Ahmet Öğüt, Wael Shawky, Slavs and Tatars, KIBLENÜMA
Entre Stuttgart et Istanbul en passant par Stockholm, Adnan Yıldız met en oeuvre un art subtil de l’exposition qui prend au Palais de Tokyo la forme d’un rapprochement en apparence incongru entre une miniature ottomane du XVIème siècle et le fond d’écran standard de Microsoft. De l’une à l’autre, c’est le motif du ciel qui émerge : le ciel complexe des astronomes ou le ciel artificiel des utilisateurs d’ordinateurs. De l’un à l’autre, se tisse une exposition en forme d’exploration de l’imaginaire.

« Henrique Oliveira, Baitogogo »* Curateur : Marc Bembekoff (France, 1978)
Avec : Henrique Oliveira Produit par SAM Art Projects
Sous la forme d’une sculpture spectaculaire, envahissante et « gordienne », Henrique Oliveira joue avec l’architecture du Palais de Tokyo pour en faire surgir une oeuvre qui joue avec le végétal et l’organique. Le bâtiment lui-même semble être la matrice qui a donné naissance à ce volume en bois de « tapumes », matériau utilisé en particulier dans les villes au Brésil pour construire les palissades de chantier.

« Condensation »* Curateur : Gaël Charbau (France, 1976)
Avec : Marcos Avila Forero, Oliver Beer, Simon Boudvin, Gabriele Chiari, Elisabeth S. Clark, Marine Class, Marie-Anne Franqueville, Sébastien Gschwind, Atsunobu Kohira, Oh You Kyeong, Benoît Piéron, Félix Pinquier, émilie Pitoiset, Andrès Ramirez, Olivier Sévère, Anne-Charlotte Yver
Produit par la Fondation d’entreprise Hermès
Fondateur et directeur de la revue Particules jusqu’en 2010, directeur éditorial du Salon de Montrouge, curateur actif à Paris comme en Corée du Sud, Gaël Charbau réunit des œuvres réalisées dans le cadre des « résidences » de la Fondation d’entreprise Hermès. Construite à la manière d’un rêve éveillé, l’exposition croise interprétation des rêves et univers alchimique pour sonder au plus près la façon dont les gestes nous créent.

 

 

Dans tout Paris
Avec le soutien du Comité professionnel des galeries d’art.

La date de fin des expositions dans les galeries est variable entre fin juillet et début août.

 

« La Retenue » Curateur : Damien Airault
Semiose galerie - 54, rue Chapon - Paris 3e

« Medusa Caravage Salon » Curateur : Massimiliano Baldassarri
Galerie Dominique Fiat - 16, rue des Coutures Saint-Gervais - Paris 3e

« Degrees of Separation » Curateur : Rod Barton
Galerie Jeanroch Dard - 13, rue des Arquebusiers - Paris 3e

« bruissements » Curatrice : Léa Bismuth
Galerie Isabelle Gounod - 13, rue Chapon - Paris 3e

« Terres – Copenhagen Ceramics invites » Curatrice : Margaux Brugvin
Galerie Maria Lund - 48, rue de Turenne - Paris 3e

« Sanctum Sanctorum » Curateurs : Les Frères Chapuisat
JGM. Galerie - 79, rue du Temple - Paris 3e

« Mark Jenkins, The Studio » Curateur : Stéphane Chatry
Galerie Patricia Dorfmann - 61, rue de la Verrerie - Paris 4e

« Bloody Mary » Curateur : Jonathan Chauveau
TORRI., Paris - 7, rue Saint-Claude - Paris 3e

« Indices de réfraction » Curateurs : Les Commissaires Anonymes
Galerie Eva Meyer - 11 rue Michel Le Comte - Paris 3e

« Dépaysement systématique » Curatrice : Marion Daniel
Galerie Jean Fournier - 22, rue du Bac - Paris 7e

« Anna Barham, Agnès Geoffray, Nathania Rubin » Curatrice : Vanessa Desclaux
Galerie Jousse Entreprise - 6, rue Saint-Claude - Paris 3e

« Interior 301 » Curatrice : Dorothée Dupuis
Galerie Alain Gutharc - 7, rue Saint Claude - Paris 3e

« Art of Living (i.e. Good Bye, Blue Monday) » Curateurs : Luca Francesconi, Frédérique & Philippe Valentin
Valentin - 9, rue Saint-Gilles - Paris 3e

« Historico-vagabond » Curateurs : Marie Frampier & Javier Villa
Galerie Alberta Pane - 14, rue Saint-Claude - Paris 3e

« La Distance Juste » Curatrice : Albertine de Galbert
Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois - 36, rue de Seine - Paris 6e

« Arrhythmia » (« a Tale of Many Squares ») Curateur : Paul Galvez
Galerie Nathalie Obadia - 3, rue du Cloître Saint-Merri - Paris 4e

« Purkinje effect » Curateur : Laurent Grasso
Galerie 1900-2000 - 8, rue Bonaparte - Paris 6e

« L’image pensée » Curateur : Donatien Grau
kamel mennour - 47, rue Saint-André des Arts - Paris 6e

« Available for you » Curatrice : Nina Kirsch
Galerie Eric Dupont - 138, rue du Temple - Paris 3e

« Push pins in elastic space » Curateur : Gabriel Kuri
Galerie Nelson Freeman - 59, rue Quincampoix - Paris 4e

« Gerald Petit - L’entremise » Curateur : Judicaël Lavrador
Fondation d’entreprise Ricard - 12, rue Boissy d’Anglas - Paris 8e

« Destiny : the B’s » Curatrice : Isabelle Le Normand
Galerie Anne Barrault - 22, rue Saint-Claude - Paris 3e

« Société Réaliste - Thelema of Nations » Curateur : Matteo Lucchetti
Galerie Jérôme Poggi - 115/117, rue la Fayette - Paris 10e

« ∞ > ∞ » Curateur : Mathieu Mercier
Galerie Le Minotaure - 2, rue des Beaux Arts - Paris 6e

« Looking for Video » Curatrices : Valentine Meyer & Marion Papillon
Galerie Claudine Papillon - 13, rue Chapon - Paris 3e

« Sur la Mauvaise Pente » Curatrice : Nabila Mokrani
Galerie De Roussan - 10, rue Jouye-Rouve - Paris 20e

« It Means It Means! » Curateur : Tom Morton
Galerie Perrotin - 76, rue de Turenne - Paris 3e

« Alice De Mont : Retroperspectief » Curatrice : Florence Ostende
Galerie Dohyang Lee - 75, rue Quincampoix - 3e

« Psychonautes » Curateur : Arnauld Pierre
Malingue - 26, avenue Matignon - Paris 8e

« Forming the Loss in Darkness » Curateur : Jo-ey Tang
Galerie Praz-Delavallade - 5, rue des Haudriettes - Paris 3e

« Résonances - Peinture, Performance, Photo » Curateur : Alexandre Vial
Galerie Chauvy - 18, rue de la Grange Batelière - Paris 9e

« Hyperliens : le QR code comme média vers l’oeuvre » Curatrice : Sophie Zante
Galerie Véronique Smagghe - 10, rue de Saintonge - Paris 3e