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“Jean Dewasne” Antisculptures
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Légendes de gauche à droite :
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texte de Audrey Parvais, rédactrice pour FranceFineArt
Dans l’ancien atelier de Jean Dewasne, devenu un de ses trois espaces d’exposition, la Galerie Nathalie Obadia présente douze œuvres inédites de cet artiste profondément moderne. Ce lieu empreint de puissance symbolique permet de redécouvrir le travail singulier de cet adepte de la peinture géométrique. Audrey Parvais
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extrait du communiqué de presse : La Galerie Nathalie Obadia est très heureuse de présenter ANTISCULPTURES de Jean Dewasne. En s’installant au 18, rue du Bourg-Tibourg à Paris, en février 2013, la galerie a souhaité rendre hommage à ce grand artiste français du XXème siècle qui occupa cet atelier pendant près de 20 ans jusqu’à son décès en 1999. À cette occasion, une sélection d’Antisculptures encore jamais montrées en galerie seront exposées pour la première fois au public. Né en 1921 à Lille, Jean Dewasne s’engage très tôt dans l’Abstraction et participe en 1946 à la création du Salon des Réalités Nouvelles dont il sera le premier lauréat du Prix Kandinsky avec Jean Deyrolle. Il en démissionnera en 1949 puis participera au développement de l’art d’avant-garde en co-fondant avec Edgar Pillet en 1950 l’ Atelier d’Art Abstrait à Montparnasse qui polarisa l’attention des artistes et intellectuels au sortir de la guerre et qui bénéficia très vite d’un rayonnement international. Sa première rétrospective a lieu à la Kunsthalle de Berne en 1966. Ses recherches font également l’objet d’une reconnaissance active en France qui le mènent à participer au pavillon national de la Biennale de Venise en 1968 avec Arman, Piotr Kowalski et Nicolas Schoffer. Il participe ensuite en 1972 à la célèbre exposition Douze ans d’Art Contemporain en France et conçoit la couleur bleue du Centre Pompidou (qu’il désignera ensuite comme la plus grande de ses Antisculptures). Il sera élu en 1991 membre de l’Académie des Beaux-Arts au fauteuil de Hans Hartung. Attiré par les méthodes et les mediums de production industrielle, Jean Dewasne va en tirer des lignes de forces rigoureuses et extrêmement précises pour sa pratique artistique, qui ira toujours de pair avec un engagement théorique et un système de réflexion conscient. Il a laissé de nombreux écrits témoignant de son vif intérêt pour la philosophie ou les mathématiques (en particulier pour les espaces topologiques), en sus de ses compétences formatrices dans les domaines de l’architecture, des beaux-arts ou de la musique. Le terme Antisculptures désigne les oeuvres de Jean Dewasne combinant la pratique de la peinture et de la sculpture, élaborées à partir de l’application d’un système qui favorise les aplats sur des carrosseries, supports inusables par excellence (chassis de voitures ou de camions). Sont au coeur de ses préoccupations esthétiques : la technicité industrielle de la peinture et des supports (peinture glycérophtalique, Ripolin, laques, émail à froid, Isorel, surfaces métalliques), la manipulation des espaces colorés pré-définis pour trouver l’agencement complexe où la couleur atteindra son point paroxystique, la primeur de l’utilisation du procédé de peinture au pistolet, la non-planéité des ces squelettes manufacturés qu’il désosse et l’expérimentation du détournement d’objet. La Galerie Nathalie Obadia présente quatre Tableaux, trois Antisculptures (Cerveaux-mâles), et deux Ronde-Bosses (Antisculptures murales, également appelées Capots). À ce jour, 11 Antisculptures de Jean Dewasne sont présentes dans les collections publiques françaises. Fort de cet intérêt pour le monde industriel, Jean Dewasne s’est également attaché à produire de oeuvres de très grands formats, travaillant à la diffusion de la couleur dans les environnements urbains en collaboration avec des commanditaires français et internationaux (Les Murales de la Grande Arche de La Défense font près de 15.000 mètres carrés, deux oeuvres de 110 mètres de long pour le métro de Hanovre, ou quatre oeuvres murales de 10 mètres de long pour Renault, par exemple). À travers ces signes architecturaux, Jean Dewasne a contribué à redéfinir la place du projet artistique local dans la cité et dans la ville. À sa mort, son oeuvre et ses archives ont fait l’objet d’une très généreuse donation au profit des Musées de France, qui a été repartie dans de nombreuses institutions publiques (Centre Pompidou, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, MAC/VAL) et notamment dans les musées de la région Nord, d’où l’artiste était originaire (Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis, Musée des Beaux-Arts de Cambrai, LAAC de Dunkerque). Digne représentant de l’un des courants majeurs du XXème siècle, l’Abstraction géométrique, Jean Dewasne propose ici une oeuvre qui a contribué à l’évolution de cet art alors nouveau et dont la puissante modernité couplée à la contemporanéité de sa pratique, sont encore aujourd’hui éloquentes. |