contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Wang Haiyang - 王海洋” Rhizomes
à la Galerie Paris-Beijing, Paris

du 12 septembre au 2 novembre 2013



www.galerieparisbeijing.com

 

 

© Anne-Frédérique Fer, le 12 septembre 2013.

1048_Wang-Haiyang1048_Wang-Haiyang1048_Wang-Haiyang

Légendes de gauche à droite :
1/  Wang Haiyang, Double Fikret, video still 3min, 2012.
2/  Wang Haiyang, Freud Fish and Butterfly, video, 2012.
3/  Wang Haiyang, Maison de couture,110 x 75 cm, 2007.

 

extrait du communiqué de presse :

 

La galerie Paris-Beijing est heureuse de présenter pour la première fois en France, les toiles et vidéos de Wang Haiyang.



Ce jeune artiste, né en 1984 dans le province du Shandong, s’éloigne des courants dominants de l’art contemporain chinois, souvent caractérisés par des contenus sociaux et des métamorphoses politiques. L’œuvre de Wang Haiyang explore les états du subconscient et les relations les plus tortueuses avec nos désirs. Ce fut en effet son psychologue, à l’époque de ses études aux Beaux-Arts de Pékin, qui le stimula à exprimer dans ses peintures le fond de son âme et les anxiétés qui l’affectaient, plutôt que suivre les styles académiques.


Devant les tableaux de Wang Haiyang, il s’agit moins de comprendre ou expliquer que de se laisser emporter par l’imaginaire débridé de l’artiste : les corps, souvent celui de l’artiste lui-même, se transforment et se métamorphosent, alors que des images énigmatiques nous mettent face à des émotions dérangeantes.
 Cet artiste très onirique, qui peut nous faire penser à Dali ou Garouste, n’est pas sans affinité avec le mouvement surréaliste qui, pour André Breton, devrait approfondir l’état de rêve et concevoir l’expression artistique comme une activité physique pure. En effet, les œuvres fantastiques de Wang Haiyang manifestent les formations de l’inconscient à ciel ouvert comme l’illustre, par exemple, la figure de Freud dont le crâne s’ouvre pour laisser s’échapper des papillons.


Dans ses vidéos d’animation, Wang Haiyang s’exprime pleinement selon son flux de conscience. Freud, Fish hand Butterfly et Double Fikret (2012) sont des “peinture animées”, résultant d’un travail extraordinaire de dessin au pastel et de gommages successifs. L’artiste utilise une technique similaire à celle de William Kentridge, en dessinant toujours sur la même feuille de papier. Il photographie chaque étape de ce travail manuel patient et méticuleux, puis anime les images sous forme de vidéos.
 Les deux animations se composent de deux mille dessins : Wang Haiyang a dessiné et gommé chaque jour pendant plus d’un an, pour revenir au point de départ d’une feuille vierge. Il a comparé sa manière de procéder à la pratique spirituelle du Mandala tibétain : “un moine passe toute une année à réaliser un Mandala de sable voué à disparaître. Une fois terminée, l’œuvre éphémère est détruite, sans laisser aucune trace, tout simplement. On pourrait penser qu’il n’y a rien sur le papier où j’ai effacé, mais en réalité il représente 1325,5 heures de la vie de Wang Haiyang”, dit-il.

 

Wang Haiyang est né en 1984 dans le province de Shandong. En 2008, il est diplômé de l’Académie Centrale de Beaux Arts de Pékin, où il s’est spécialisé dans la peinture et la gravure. Son talent de peintre a été découvert très tôt et lui a valu plusieurs prix. Plus récemment, Wang Haiyang a été remarqué internationalement pour son travail d’animation les films Freud, Fish hand Butterfly et Double Fikret ont été primés au 55e DOK Leipzig Film Festival (Allemagne), au 11e Sommets du Cinéma d’animation de Montréal (Canada), au 25e Holland Animation Festival et ont été sélectionnées dans plus de vingt autres festivals internationaux. En 2012, Wang Haiyang a obtenu le prix “Young Talent” au Today Art Museum de Pékin. Actuellement, il habite et travaille à Pékin.