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Légendes de gauche à droite :
1/ DES SIGNES, carton d’invitation, Patrimoines et architectures des métropoles durables, Entretiens du patrimoine et de l’architecture, 2011. © DES SIGNES, le studio Muchir et Desclouds. BnF, Réserve des livres rares.
2/ Loran Stosskopf, Alexandre Chapus, couverture du catalogue Isadora Duncan, une sculpture vivante, Paris-Musées, 2009. © Conception graphique Loran Stosskopf assisté de Alexandre Chapus. BnF, Réserve des livres rares.
3/ Ronald Curchod, affiche, Le Roi Lear, Théâtre de l’Acte , 2007. © Ronald Curchod. BnF, département des Estampes et de la photographie.
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extrait du communiqué de presse :
Commissariat :
Anne-Marie Sauvage, conservateur, département des Estampes et de la photographie,BnF
Sandrine Maillet, bibliothécaire, Réserve des livres rares, BnF
Alors que l’art contemporain est accueilli dans des sites patrimoniaux et que des mises en scène actuelles revisitent les œuvres du répertoire, quelles relations les pratiques graphiques contemporaines entretiennent-elles avec le patrimoine ? L’exposition présentée à la BnF met à l’honneur un choix de travaux réalisés par une trentaine de graphistes en France dans les années 2000, pour un lieu, une collection ou une manifestation à caractère patrimonial.
Chargés de donner forme et cohérence à une variété de supports d’information, de communication et d’édition : affiches, livres, programmes, plaquettes, cartons d’invitation..., les graphistes accompagnent largement aujourd’hui la mise en valeur du patrimoine, qu’il s’agisse de monuments historiques, de collections artistiques, culturelles et sociales ou encore de patrimoines littéraire, théâtral ou musical...
En faisant appel aux graphistes, les commanditaires ne souhaitent-ils pas susciter émotion, curiosité, réflexion tout en marquant leur territoire d’une empreinte significative, qui se distingue dans la profusion des signes environnants ? Ainsi, les formes stylisées du jaillissement des Grandes eaux de Versailles réalisées par le studio Polymago pour le Château de Versailles, ou les cadrages photographiques des sculptures de Rodin par Integral Ruedi Baur pour le Musée Rodin, conjuguées à des typographies choisies ou originales, donnent leur « air de famille » à de multiples documents d’information en entremêlant étroitement citations d’œuvres et regard contemporain.
De la typographie Mondara créée par l’atelier C-album pour le nouveau Musée de l’Institut du monde arabe jusqu’au logotype de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration imaginé par Yann Legendre, qui évoque la dimension sociale de l’institution en intégrant l’image de silhouettes humaines, les travaux graphiques témoignent de visions sensibles et de recherches d’une adéquation particulièrement forte entre une forme et un sujet.
C’est également le patrimoine de leur propre discipline que les graphistes peuvent explorer en offrant des interprétations contemporaines de « monuments typographiques », en rendant hommage à Toulouse-Lautrec, un de leurs grands maîtres ou encore à travers l’attention portée au savoir-faire en matière d’imprimerie.
Ainsi, les documents conçus par les graphistes, diffusés largement mais en partie éphémères, constituent à leur tour, un patrimoine : le riche et fragile patrimoine des bibliothèques.
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