contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Le printemps de la Renaissance” Florence 1400-1460
au Louvre, Paris

du 26 septembre 2013 au 6 janvier 2014



www.louvre.fr

 

© FranceFineArt, présentation presse, le 24 septembre 2013.

1078_sculpture1078_sculpture1078_sculpture

Légendes de gauche à droite :
1/  Donatello (Donato di Niccolò di Betto Bardi, Florence vers 1386-1466). Deux “Spiritelli” (de la “cantoria” de la cathédrale), 1439, bronze avec traces de dorure, socles en marbre (postérieurs). Paris, Institut de France, Musée Jacquemart-André, inv. MJAP-S 1773-1 et 2 © musée du Louvre / Philippe Fuzeau.
2/  Luca della Robbia (Florence 1399/1400-1482). La Vierge et l’Enfant (Madone Bliss), 1450-1460, terre cuite émaillée. New York, The Metropolitan Museum of Art © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA.
3/  Donatello (Donato di Niccolò di Betto Bardi, Florence vers 1386-1466). Le banquet d’Hérode, vers 1435, marbre. Lille, musée des Beaux- Arts, inv. Pl.1912, legs de Jean-Baptiste Wicar, 1834 © RMNGrand. Palais / René-Gabriel Ojéda / Thierry Le Mage.

 


texte de Audrey Parvais, rédactrice pour FranceFineArt


Déjà présentée à Florence, l’exposition consacrée à la sculpture et aux arts à Florence au début du XVe siècle rassemble une incroyable collection d’œuvres prestigieuses prêtées, parfois pour la première fois, par plusieurs musées européens. Elle souligne l’importance de la Renaissance, profondément influencée par un glorieux héritage antique et pourtant si résolument moderne.

Florence, terre de renouveau
Avec ses dix thèmes répartis sur dix sections, de la naissance du mouvement à Florence à son épanouissement au sein de la sphère privée grâce aux commandes de riches familles, en passant par ses modes de diffusion et ses sujets de prédilection, l’exposition se veut clairement pédagogique. La présence constante de productions venues tout droit de l’Antiquité permet ainsi de rappeler tout ce que la Renaissance, ce miracle de transformation culturelle, doit à cette période de l’histoire, non seulement en termes de techniques, d’esthétique mais aussi de thèmes et de motifs. Les Victoires ailées ornant un sarcophage de l’époque romaine se retrouvent ainsi presque telles quelles sur un superbe coffre reliquaire exécuté par Lorenzo Ghiberti (1425-1426). Car l’exposition présente avant tout des œuvres et des artistes florentins absolument emblématiques de la période, comme ces deux bronzes évoquant le sacrifice d’Isaac réalisés en 1401 par Ghiberti et Filippo Brunelleschi lors du concours pour la seconde porte du baptistère Saint Jean-Baptiste (San Giovanni), premières apparitions de cet art nouveau. Elle n’oublie pas non plus de replacer les productions dans leur contexte culturel et social, soulignant que, dans une Italie morcelée où chaque cité rivalise de beauté et de grandeur avec ses voisines, l’art est surtout un moyen de propagande, une démonstration de puissance et de richesse à la gloire de la ville.

Une nouvelle forme du Beau
Destinée à être vue et admirée sur les lieux publics de Florence, la sculpture devient le vecteur privilégié de ce renouveau artistique et contamine rapidement les autres formes d’art, à commencer par l’architecture. Est ainsi présentée la maquette en bois, tout en rondeurs et arcades, de la coupole de la basilique Santa Maria del Fiore, véritable trésor architectural. Mais c’est avec les fresques peintes d’Andrea del Castagno (Hommes et femmes illustres de Florence, 1448-1449) que l’influence de la statuaire se fait le plus ressentir. Avec la nouvelle importance accordée à la perspective et à la tridimensionnalité inhérente à la sculpture, les personnages aux couleurs éclatantes et poses étudiées semblent littéralement sur le point de sortir de leurs cadres. Car les statues, en marbre, en bronze ou en terre cuite se distinguent par leur incroyable expressivité et leur réalisme, même teinté d’idéalisation. Le Saint Matthieu monumental de Ghiberti, dans sa toge au drapé flottant, affiche l’attitude déterminée d’un orateur en plein prêche, tandis que le maître Donatello nous livre avec sa Tête de cheval (1455), encolure cambrée et nerfs saillants, l’image puissante et énergique d’un cheval de bataille. Ce même Donatello capable de nous émouvoir la seconde suivante avec ce relief en marbre de la Vierge et l’Enfant (1420-1425) où mère et fils partagent un moment privilégié, unis par un lien d’amour et de complicité indéfectible.

Audrey Parvais

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition :

Marc Bormand, conservateur en chef au département des sculptures du musée du Louvre

Beatrice Paolozzi Strozzi, directrice du musée national du Bargello.


Après les grandes expositions consacrées aux maîtres de l’apogée de la Renaissance, Léonard de Vinci et Raphaël, le printemps de la Renaissance porte sur la genèse de cet immense mouvement artistique et culturel qui naît à Florence au début du XVe siècle. La sculpture, qui tient une place majeure dans ce renouveau, est le sujet central de cette exposition. 140 oeuvres, dont plusieurs monumentales, sont réparties dans dix sections thématiques : autour des sculptures rayonnent peintures, dessins, manuscrits, pièces d’orfèvrerie et majoliques.

Les sculptures de Donatello, statues monumentales, bustes ou reliefs, forment l’un des fils directeurs du parcours, à travers quelques-uns des plus grands chefs d’oeuvres de celui qui est probablement l’artiste le plus créatif du siècle. Il n’éclipse cependant pas les oeuvres magistrales d’autres sculpteurs illustres, grands créateurs comme Ghiberti, Nanni di Banco, Luca della Robbia, Nanni de Bartolo, Michelozzo, Agostino di Duccio, Desiderio da Settignano ou Mino da Fiesole. Leur nombre et leur diversité montrent bien combien la première moitié du siècle fut exceptionnellement riche en créateurs de premier plan. Chaque sculpteur est représenté par plusieurs oeuvres, afin que le public puisse apprécier l’apport et la diversité du travail de chacun. Les panneaux de Brunelleschi et de Ghiberti pour le concours de la seconde porte du Baptistère de Florence (1401), les sculptures monumentales de Donatello pour Orsanmichele et pour le Campanile, les splendides terrecuite émaillées de Luca della Robbia ou l’exceptionnelle série de bustes florentins qui clôturent le parcours sont quelques-unes des oeuvres majeures qui révèlent l’éclosion de la création à Florence. Elles comptent parmi les éléments majeurs qui font de cette cité le foyer inégalé de la création du nouveau style de la Renaissance, entraînant la naissance et la persistance du « mythe » de Florence à travers les siècles.

Les dix sections s’enchaînent en mettant l’accent tantôt sur les thèmes et les styles, tantôt sur le contexte social et culturel qui sert de matrice aux oeuvres. L’apport capital de l’Antiquité grecque et romaine est constamment présent dans le parcours, où des œuvres importantes de l’Antiquité ont influencé des oeuvres de la Renaissance. Ces approches riches et variées, intimement liées les unes aux autres, permettent de comprendre le secret de l’éclosion de cette Renaissance florentine. L’exposition riche de 140 oeuvres, majoritairement des sculptures, bénéficie des prêts exceptionnels accordés par les musées et églises de Florence et de Toscane, en premier lieu ceux du musée national du Bargello, ainsi que ceux d’autres grands musées italiens (Naples, Milan…) et grâce à la grande générosité des plus importants musées européens (Londres, Berlin, Francfort, Lille, Lyon) et américains (New York, Washington, Philadelphie, Cleveland), dont il faut saluer le geste. Plusieurs oeuvres ont été rendues à leur splendeur originelle grâce à une vaste campagne de restaurations menée conjointement depuis deux ans par la Fondation Palazzo Strozzi et le musée du Louvre ; on pourra ainsi revoir l’imposant Saint Louis d'Anjou (ou Saint Louis de Toulouse - 1425) du musée de l’OEuvre de Santa Croce, statue en bronze doré de Donatello.


L’Héritage des Anciens

L'exposition s'ouvre sur une vue panoramique de la Pré-Renaissance, intitulée « l’Héritage des Anciens ». Elle présente d’abord des oeuvres marquantes du renouveau des XIIIe et XIVe siècles, qui intègrent les apports de l’Antiquité classique, de la Grèce et de Rome. Autour du Cratère des talents de Pise, l’une des oeuvres romaines les plus connues à cette époque, se déploient des oeuvres de Nicola Pisano, Arnolfo di Cambio, Giotto, Tino di Camaino et leurs successeurs. Les sculptures de Giovanni Pisano illustrent bien l’apport de la richesse expressive du gothique, en particulier du gothique français, que Giovanni Pisano va mêler à ces fondements classiques.

L’Aube de la Renaissance et La romanité civique et chrétienne

A l’aube du XVe siècle émerge le « nouvel âge ». Il est incarné par des oeuvres exceptionnelles, notamment les deux reliefs du Sacrifice d'Isaac de Lorenzo Ghiberti et Filippo Brunelleschi réalisés pour le concours de 1401 de la Porte du Baptistère, et par le symbole par excellence de la cité, la Coupole de la cathédrale de Florence de Brunelleschi, défi permis par une révolution architecturale et technique, représenté ici par sa maquette originale en bois. La République florentine atteint alors son apogée. Les succès politiques de la cité toscane, sa puissance économique et sa paix sociale sont utilisés par les humanistes pour forger dans leurs écrits cette romanité civique et chrétienne, vision mythique d’une Florence héritière de la république romaine, prête à s’ériger en modèle pour les autres États italiens. C’est pour les chantiers majeurs de la cité, la Cathédrale, le Campanile ou l’église Orsanmichele, que Donatello, Ghiberti, Nanni di Banco ou Michelozzo vont réaliser leurs chefs-d’oeuvre. Ces sculptures publiques monumentales témoignent avec éloquence de la transformation stylistique fondamentale à l’oeuvre et créent un nouveau langage plastique, tout en se faisant l’outil de l’exaltation de la civilisation florentine. La confrontation de la statue de Saint Matthieu (1419-1422) de Ghiberti et du Saint Louis de Toulouse (1422-1425) de Donatello, démontre comment la statuaire s’approprie une nouvelle monumentalité et une force expressive inédite.

Les spiritelli entre sacré et profane

Des thèmes majeurs de l'antiquité classique, notamment chez Donatello, sont progressivement assimilés et transformés pour constituer ce nouveau langage de la Renaissance. De nouvelles thématiques renouvellent le champ de la création. La section sur « Les Spiritelli entre sacré et profane » montre comment ces figures de « petits esprits », issus des sarcophages antiques, se multiplient sur les monuments florentins, alliant force et légèreté. Ils deviennent un signe visible du nouveau style. Les deux splendides Spiritelli, vivants et moqueurs, créés par Donatello pour la cantoria de la cathédrale de Florence ou l’élégant Chapiteau de la chaire de la sainte ceinture de Prato comptent parmi les créations les plus abouties sur ce thème. Dans la même salle, le Génie soufflant en bronze doré de l’entourage de Donatello (New York, Metropolitan Museum), probablement une figure de fontaine, constitue l’un des exemples les plus remarquables du traitement profane de ce sujet.

Les Monuments équestres

Les sculpteurs de la Renaissance florentine cherchent aussi à égaler les grands monuments équestres de l’Antiquité destinés à l’espace public. La confrontation de la réplique de la statue antique de Marc Aurèle de Filarète, l’un des premiers petits bronzes de la Renaissance, genre promis à un large succès, avec la colossale Protome Carafa exécuté par Donatello à Naples, permet d’évoquer de façon spectaculaire le renouveau de ce genre, promis lui aussi à un brillant avenir.

La peinture sculptée et L’Histoire en perspective

L'invention de la perspective linéaire par Brunelleschi et la recherche d'un espace « rationnel » sont traitées dans la section l’Histoire en perspective. Ils trouvent sans conteste dans la sculpture leurs formulations les plus avancées, ici mises en parallèle avec des peintures. Ces recherches s’épanouissent en premier lieu dans les bas-reliefs de Donatello, comme la prédelle de Saint Georges et le dragon (musée national du Bargello), chef d’oeuvre absolu de la Renaissance, où perspective linéaire et perspective atmosphérique se conjuguent pour offrir un espace ouvert, rationnel et infini. Le relief du Banquet d’Hérode (Musée des Beaux-Arts de Lille) est l’un des exemples les plus achevés de cette révolution spatiale. Il précède les expériences sur les figures dans l’espace conduites par Desiderio da Settignano ou Agostino di Duccio après 1450. La sculpture, et tout particulièrement la statuaire, exercera une profonde influence sur la peinture des plus grands artistes du temps. La section intitulée - paradoxe ? - La peinture sculptée, montre comment les plus importants peintres du temps, Masaccio, Paolo Uccello, Andrea del Castagno, Filippo Lippi, Piero della Francesca, ont interprété la mise en forme des figures dans l’espace inventée par les grands sculpteurs de la période. L’imposante Trinité d’Andrea del Castagno (Florence, Santissima Annunziata), permet en particulier de saisir cette interprétation délibérément sculpturale des figures placées dans les deux dimensions du tableau.

Diffusion de la beauté et Beauté et Charité

À partir des années 1420, les nouveaux canons de la sculpture mis au point par les grands maîtres sont représentés dans l’exposition par des chefs-d'oeuvre, comme la Vierge Pazzi de Donatello, exceptionnellement prêtée par le musée Bode de Berlin, la Vierge Kress de Ghiberti, prêtée par la National Gallery de Washington, ou encore cette Madone attribuée à Brunelleschi, venue du diocèse de Fiesole Ils se manifestent aussi à travers une production infinie de reliefs (en marbre, en stuc polychromé, en terre cuite émaillée) destinés à la dévotion privée. Ces reliefs, présentés dans la section la diffusion de la Beauté, diffusent et répandent dans toutes les classes sociales, comme par un effet de capillarité, un goût prononcé pour cette beauté « nouvelle ». À la même époque, les lieux publics de solidarité et de prière de la cité (hôpitaux, hospices et confréries) accueillent les commandes les plus prestigieuses. La section Beauté et charité montre que la sculpture joue un rôle central dans le décor des édifices. Cette position se manifeste parfaitement dans les deux chefs d’oeuvre de l’énigmatique sculpteur Dello Delli réunis ici pour la première fois depuis plus d’un siècle.

De la ville au Palais

L’exposition s’achève sur une mutation importante, illustrée dans la section « De la ville au palais. Les nouveaux mécènes ». La composante civique, très présente jusque-là, laisse place au mécénat privé qui va jouer un rôle déterminant, à un moment où s’installe un principat masqué autour de la personne de Cosme de Médicis. On assiste alors au passage de la libertas florentine, symbolisée par les commanditaires publics, au mécénat privé qui porte déjà le signe de l'hégémonie des Médicis Ce faste trouve dans la sculpture l’une de ses expressions les plus abouties avec les portraits privés en buste, nouveau genre qui voit sa genèse vers la moitié du siècle. Une magistrale galerie de portraits en buste, dits « à la florentine », clôture ainsi le parcours : avec, entre autres, le monumental Jean des Médicis de Mino da Fiesole ou la songeuse et délicate Marietta Strozzi de Desiderio da Settignano ou encore les profils d’empereurs dialoguant avec les plats en majoliques ornées des blasons des grandes familles patriciennes. L’exposition, qui ouvrait sur l'évocation de la coupole de Brunelleschi, se clôt sur celle de la plus illustre demeure privée de la Renaissance, à travers la Maquette originale en bois du Palazzo Strozzi.

 

 


En écho à l’exposition Le Printemps de la Renaissance
 :

 “Monique Frydman, Polyptyque Sassetta
Commissariat de l’exposition : Pauline Guélaud, assistée de Valentine Busquet


L’artiste contemporain Monique Frydman présente une oeuvre monumentale, Polyptyque Sassetta, dans le Salon Carré. La sculpture et les arts à Florence, 1400-1460. Cette nouvelle production s’inspire de l’une des plus importantes commandes du Quattrocento, le Polyptyque de Borgo Sansepolcro (1437-1444) du peintre siennois Stefano di Giovanni, dit Sassetta. De ce retable démembré dès la fin du XVIe siècle, le musée du Louvre conserve trois panneaux du registre principal de la face antérieure et deux panneaux de la prédelle postérieure. Quatre de ces panneaux sont actuellement exposés salle des sept-mètres. Le cinquième, Saint Antoine de Padoue, est en cours de restauration. 


Artiste française, peintre incontournable de l’abstraction, Monique Frydman utilise un vocabulaire dégagé de toute référence figurative et s’affirme dans l’exaltation de la couleur. Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des matières auxquelles elle est fidèle depuis le début, notamment les pigments, pastels et liants. Sa technique d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes) se retrouve ainsi dans ses séries Les Jaunes, Les dames de nage, Les Lignées, Les Eclats, de la Couleur et des saisons avec Bonnard. «Mes tableaux n’ont rien d’anthropomorphique ni d’organique. J’essaie de rendre visible l’origine du visible ».
Le polyptyque de Monique Frydman reprend la bilatéralité, les dimensions de l’oeuvre originale et s’allège de son ornementation.
Au recto, la sacralité est rendue par le traitement d’un jaune lumineux frotté au pastel à même la toile de lin brune. Cette teinte primaire, auquel l’artiste consacrait une importante série à la fin des années 80, fait écho à l’emploi d’or et d’argent dans le précieux Polyptyque de Sassetta. A cette première symbolique s’ajoute celles des tons choisis pour souligner la présence de chacun des sujets : le bleu roi de la Maestà ; le rose tendre et le vert anis des saints qui l’encadrent ; au dos, le rouge profond du Saint François en extase. L’esquisse d’une ombre brune suggère la lacune de l’un des panneaux encore disparu.
Au revers, la composition diffère radicalement et c’est le traitement du paysage et des architectures qui domine dans une division plus forte, augmentant le nombre des panneaux. La palette s’organise à la fois en symétrie autour de la figure centrale de Saint François, et dans une lecture verticale où l’incroyable gamme de verts, de bruns et de bleus crée l’illusion de glisser d’un châssis à l’autre. Cette construction, rappelle le processus naturel de sédimentation. Il n’est par conséquent pas surprenant de retrouver dans la prédelle, ce même principe de stratification, du plus sombre au plus clair. 


« La trouée du temps est là », dit Monique Frydman à propos de son polyptyque. « Ce qui est perdu, démembré, relance le temps et dans cet effacement ne subsiste que le manque dont notre mémoire et notre regard restituent la présence. » L’artiste poursuit, au travers de cette nouvelle réalisation, un travail sur la spatialité picturale et sur la présence, initié dans sa récente série des Witness.