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Légendes de gauche à droite :
1/ Sebastião Salgado, Terres du Nord, Nord de l’Ob, Cercle arctique, péninsule de Yamal, Sibérie, Russie, 2011. Lorsque le temps est particulièrement hostile, les Nénètses et leur troupeau peuvent rester plusieurs jours au même endroit. © Sebastião Salgado / Amazonas Images.
2/ Sebastião Salgado, Amazonie et Pantanal, État de Pará, Brésil, 2009. Les femmes du village zo’é de Towari Ypy ont l’habitude de se teindre le corps avec un fruit rouge, l’urucum ou roucou (Bixa orellana), qui sert aussi à la cuisine. © Sebastião Salgado / Amazonas Images.
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texte de Clémentine Randon-Tabas, rédactrice pour FranceFineArt
La MEP présente le dernier projet du photojournaliste Brésilien Sebastiao Salgado Genesis. C’est un formidable hommage à notre planète accompagné d’un message simple : Il est de notre responsabilité à tous de la protéger.
L’engagement écologique
A l’origine de ce projet débuté en 2004, il y a un fort désir de comprendre la nature. Avec une vision résolument humaniste Sebastiao Salgado essaye de capter le monde des origines, ces paysages, peuples et animaux qui sont restés relativement isolés d’un monde en perpétuelle évolution. Paysages grandioses, communautés humaines qui continuent de vivre en harmonie avec la nature, selon leurs traditions et cultures ancestrales, se dévoilent de l’antarctique aux Îles du Galápagos. Venu du Brésil, le chef de la tribu kurukui, présent à l’inauguration de l’exposition lance un véritable appel à l’aide. Si eux souffrent directement des dégradations infligés à notre planète, nous serons tous concernés tôt ou tard par ce qui apparaît encore à beaucoup invisible. Sebastiao Salgado et sa femme Leila Wanick Salgado, commissaire de l’exposition, ont eux même commencé depuis les années 90 un projet de reforestation et ont créé Instituto Terra, qui a pour but la reforestation et l’éducation sur l’environnement.
Le noir et blanc
Sebastiao Salgado n’a jamais aimé la couleur et bien qu’il l’ait utilisé pour certains reportages de commande, elle ne l’a jamais satisfait. Tout d’abord pour lui le travail sur diapositives casse l’histoire, la continuité qui lui est tellement chère et qu’il retrouve dans ses planches de contact. Ensuite elle distrait au point de devenir parfois le seul intérêt d’une photographie. Le noir et blanc au contraire lui permet de se concentrer sur son sujet et la composition de l’image. Sebastiao Salgado nous offre des images esthétiques, intemporelles tirant parfois vers l’abstraction. Le noir et blanc permet des images parfois troublantes comme celle de ce chaman qui prépare un tamis et qui semble magiquement flotter dans un espace indéfini.
Clémentine Randon-Tabas
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extrait du communiqué de presse :
Commissariat et scénographie : Lélia Wanick Salgado
245 photographies exposées, fruits de huit ans de travail et d’une trentaine de voyages à travers le monde, sont présentées selon un parcours en cinq chapitres géographiques (Aux confins du Sud, Sanctuaires naturels, Afrique, Terres du Nord, Amazonie et Pantanal), qui sont autant de régions du monde explorées par Sebastião Salgago pour nous révéler la nature de notre planète dans toute sa splendeur.
« Genesis est la quête du monde des origines, celui qui a évolué pendant des millénaires avant d’être confronté au rythme de la vie actuelle, avant d’oublier ce qui fait de nous des êtres humains. Cette exposition nous présente des paysages, des animaux et des peuples qui ont su échapper au monde contemporain. Elle met à l’honneur ces régions vastes et lointaines où, intacte et silencieuse, la nature règne encore dans toute sa majesté. On peut s’abreuver à la splendeur des régions polaires, des forêts tropicales, des savanes, des déserts torrides, des montagnes dominées par des glaciers et des îles solitaires. Si certains climats sont trop froids ou arides pour la plupart des formes de vie, on trouvera dans d’autres régions des animaux et des peuples qui ne pourraient survivre sans cet isolement. Ils forment ensemble une incroyable mosaïque où la nature peut s’exprimer dans toute sa grandeur. Les photographies de Genesis aspirent à révéler cette beauté. L’exposition constitue un hommage à la fragilité d’une planète que nous avons tous le devoir de protéger. » Lélia Wanick Salgado
Itinérance de l’exposition :
Museum d’Histoire Naturelle, Londres, Grande-Bretagne, 11/04-08/09/2013
Sesc Belenzinho, Sao Paulo, Brésil, 05-11/2013
Jardin Botanique, Rio De Janeiro, Brésil, 28/05-25/08/2013
Musée de L’ara Pacis, Rome, Italie, 15/05-15/09/2013
Musée Royal de l’Ontario, Toronto, Canada, 02/05-02/09/2013
Musée de l’Élysée, Lausane, Suise, 21/09/2013-12/01/2014
Maison Européene de la Photographie, Paris, France, 25/09/2013-05/01/2014
Sebastião Salgado
est né le 8 février 1944 à Aimorés, Minas Gerais, au Brésil. Mariée à Lélia Deluiz Wanick, il est père de deux fils, et vit en France, à Paris.
D’abord économiste, Salgado commence sa carrière de photographe professionnel à Paris en 1973. Il travaille successivement avec les agences Sygma, Gamma et Magnum Photos jusqu’en 1994, lorsque ensemble, avec Lélia Wanick Salgado, ils fondent Amazonas Images, exclusivement voué à son travail photographique.
Il voyage dans plus de cent pays pour ses projets photographiques qui, au-delà de nombreuses publications dans la presse, sont ensuite pour la plupart présentés dans des livres, tels que Autres Amériques et Sahel, l’homme en détresse (1986), La Main de l’homme (1993), Terra (1997), Exodes (2000), Les Enfants de l’exode (2000) et Africa (2007). Des expositions itinérantes de ces travaux ont été et continuent d’être présentées à travers le monde.
En 2004, Sebastião Salgado commence le projet Genesis : des séries de photographies de paysages, de faune, de flore et de communautés humaines qui vivent encore selon leurs traditions et cultures ancestrales. Ce travail est conçu comme une recherche de la nature à l’état originel. Il est présenté au travers de deux livres publiés par TASCHEN, et d’une exposition dont l’itinérance débute au printemps 2013.
Ensemble, Sebastião et Lélia travaillent depuis les années 1990 à la récupération de l’environnement d’une petite partie de la Forêt Atlantique au Brésil. Ils ont rendu à la nature une parcelle de terre qu’ils possédaient. En 1998 ils ont transformé cette terre en une réserve naturelle et ont créé Instituto Terra, qui a pour mission la reforestation et l’éducation sur l’environnement.
En 2012, Salgado reçoit avec Lélia, pour leur travail avec Instituto Terra, le prix de l’institut UNESCO Brasil et du Conseil Municipal de Rio, ainsi que ler prix “Personalidade Ambiental” de WWF Brésil. Sebastião Salgado a reçu de nombreux prix, il est aussi Ambassadeur de Bonne Volonté pour l’UNICEF et membre honoraire de The Academy of Arts and Science aux États-Unis.
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