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“L’Atlas” article 1117
à la Galerie Magda Danysz, Paris

du 12 octobre au 9 novembre 2013



www.magda-gallery.com

 

© Anne-Frédérique Fer, le 12 octobre 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  L’Atlas, Place du Capitole Toulouse, courtesy Galerie Magda Danysz.
2/  L’Atlas en action, courtesy Galerie Magda Danysz.

 

extrait du communiqué de presse :

 

La galerie Magda Danysz présente pour la première fois à Paris une exposition personnelle de L’ATLAS. Artiste français d’une trentaine d’année, L’ATLAS se distingue par un style très personnel, un lettrage géométrique et systématique dans lequel on retrouve toute la spiritualité de la calligraphie traditionnelle.


Ayant d’abord suivi une formation en calligraphie traditionnelle auprès d’un maître de cet art au Maroc puis en Egypte, L’ATLAS développe depuis plusieurs années une écriture à la croisée de l’alphabet latin et des techniques du koufi. Utilisant son nom « L’ATLAS » au centre de ses créations, il s’approprie la dynamique du geste de la calligraphie ancestrale pour créer des oeuvres dans lesquelles l’écriture se mêle à la géométrie dans une construction labyrinthique. Le spectateur est happé par la ligne qu’il suit tel un chemin de lecture, à la recherche du mot qui se détache en contraste, noir sur blanc, rouge sur blanc, toujours dans des couleurs choisies avec parcimonie. 


Qu’il utilise la bombe, l’acrylique ou l’adhésif, L’ATLAS fait preuve d’une réelle maîtrise technique du lettrage qui le mène à une esthétique minimale d’une grande pureté. Sans fioriture dans le choix des couleurs, il joue sur le contraste entre deux tons rappelant ainsi les maîtres de l’art minimal tel François Morellet. Pour cette première exposition au sein de la galerie Magda Danysz, L’ATLAS crée des oeuvres in-situ qui font écho à ses créations sur toile ou sur papier. Les petits formats se révèlent hypnotiques et créent un effet visuel intense par la complexité du trait géométrique. Les grands formats et les installations se découvrent quant à eux tel un parcours, un chemin à expérimenter. Dans une quête continuelle de nouvelles expérimentation techniques et esthétiques, L’ATLAS présente également des oeuvres réalisée selon un procédé totalement inédit : un immense tampon de près de 2 mètres par 2 mètres grâce auquel il réalise des compositions uniques mêlant la rigueur du tracé du tampon aux coulures aléatoires et vivaces de peintures.


D’oeuvres anciennes aux procédés les plus récents, à l’intérieur de la galerie comme à l’extérieur, cette exposition donne à voir la richesse et la diversité d’un artiste qui se construit à travers les années un langage identifiable entre tous, entre calligraphie et graffiti, écriture et géométrie.


EXTRACTIONS. ARTIST'S STATMENT

"Depuis plusieurs années, je m’efforce de remplir l’espace de mes toiles en jouant sur l’équilibre entre le plein et le vide − j’avais été d’abord inspiré par les proportions calligraphiques orientales, où le blanc prend les trois quarts de l’espace, pour un quart de noir. Puis, dans mes tableaux, le noir et le blanc se sont ajustés pour prendre la moitié de l’espace chacun, ainsi l’œil est doublement sollicité essayant de lire à la fois le plein et le vide. C’est pour cette raison que mes peintures étaient à cette étape hybrides : elles appartiennent à la fois à l’histoire de la calligraphie et à celle de l’art cinétique.

J’ai par la suite tramé ce plein et ce vide avec des grilles de carrés afin de brouiller la lisibilité du  mot et, parallèlement, d’augmenter la vibration rétinienne. Avec du recul ou par l’intermédiaire de la photographie, l’œil voit apparaître l’idéogramme qui, selon la structure formelle récurrente de mon nom, perdure.

Je joue sur une persistance structurelle mentale afin que l’œil du spectateur, d’une toile à l’autre, voie apparaître le motif par superposition mnémonique d’une forme similaire. À cela j’ai ajouté les différentes valeurs de gris pour casser la platitude  souvent infligée par l’utilisation exclusive du noir et blanc, le gris vient adoucir l’effet cinétique en accentuant le volume spatial de la peinture. Enfin, en réalisant ces séries, je me suis aperçu que les étapes nécessaires à la fabrication de mes cryptogrammes étaient souvent plus riches, plus complexes et plus universelles, par leur abstraction, que l’idée finale que j’avais du tableau. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’isoler certaines de ces étapes pour les présenter en tant qu’œuvres finales.

Dans le même état d’esprit, j’ai retiré les lettres de mon nom, ne laissant ainsi que les deux grilles de carrés dont est extrait la forme du cryptogramme; ne pouvant aller plus loin dans le travail du plein, je travaille à présent par soustraction, pour retrouver du vide. Les études des lignes de force de mes cryptogrammes tracés au feutre noir sur des grilles serigraphiées sont également un pas dans cette direction. En faisant disparaître mon nom, j’abandonne l’esprit narcissique du graffiti au profit d’une œuvre basée sur l’abstraction géométrique minimale.

Voilà de quelle manière j’ai méticuleusement amené ma peinture de la calligraphie à l’abstraction."

L’Atlas. Paris Septembre 2013.