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“Astérix à la BnF !” article 1124
à la BnF François-Mitterrand, Paris

du 16 octobre 2013 au 19 janvier 2014



www.bnf.fr

 

© FranceFineArt, présentation presse, le 15 octobre 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Astérix chez les Belges, planche 43, Texte : René Goscinny. Dessin : Albert Uderzo, planche originale, 1978. BnF, Réserve des livres rares. © 2013 Les Éditions Albert René/ Goscinny – Uderzo.
2/  Le Tour de Gaule d’Astérix, planche 44. Pilote, n° 213, 21 novembre 1963. BnF, Département Littérature et art, CNLJ. © 2013, Les Éditions Albert René/Goscinny – Uderzo.
3/  Albert Uderzo et René Goscinny en compagnie d’Astérix et Obélix, photomontage, Dargaud, 1975. BnF, département Littérature et art. © Dargaud. © 2013 Les Éditions Albert René/Goscinny – Uderzo.

 

extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
 Carine Picaud, conservateur, Réserve des livres rares, BnF

La BnF consacre une grande exposition à Astérix, la célèbre bande dessinée plébiscitée depuis plus de 50 ans par petits et grands au fil de 34 albums, bientôt 35, traduits en 111 langues et dialectes et vendus à plus de 350 millions d’exemplaires à travers le monde. Embrassant l’œuvre dans sa genèse, son univers, sa dimension phénoménale et son universalité, cette rétrospective, destinée à tous, propose sur le mode ludique un voyage aux sources, une immersion dans le monde de ces irréductibles Gaulois et une analyse de la potion qui fait l’incroyable succès de leurs aventures.

En mars 2011, Albert Uderzo faisait don à la Bibliothèque nationale de France des planches originales de trois albums d’Astérix : Astérix le Gaulois, premier titre de la série, publié dans le journal Pilote à compter du 29 octobre 1959 ; La Serpe d’or, deuxième épisode ; enfin Astérix chez les Belges, vingt-quatrième album dont René Goscinny, décédé le 5 novembre 1977, ne vit jamais la publication. Ce don exceptionnel est au cœur de l’exposition qui met en scène une veine comique sans cesse à redécouvrir, appréhendée ici au plus près du processus créatif. Rendant hommage au dessinateur Albert Uderzo autant qu’au scénariste René Goscinny, elle restitue l’alchimie de leur profonde amitié.

L’exposition s’ouvre sur le berceau d’Astérix, retraçant parallèlement l’enfance et la jeunesse des deux auteurs, leur rencontre, leurs créations communes, le lancement de Pilote pour lequel ils se mirent en quête d’un nouveau personnage et le choix de « nos ancêtres les Gaulois » qui s’impose alors comme une évidence. La naissance actée par la toute première planche originale ouvre une bulle qui immerge le visiteur dans l’univers d’ Astérix, dressant une véritable galerie de portraits hauts en couleurs ainsi qu’une revue des voyages à la découverte de l’autre. Planches originales ou imprimées, notes manuscrites et scénarios dactylographiés dialoguent ici avec des pièces archéologiques qui sont autant d’attributs emblématiques de la série rappelant son ancrage historique mais aussi sa distanciation parodique. La troisième partie mesure le « phénomène Astérix» à travers son rayonnement national et international, les adaptations cinématographiques, l’exploitation publicitaire, la déclinaison en jeux et jouets, jusqu’à la création d’un parc d’attractions. Vient alors le temps d’analyser ce succès sans égal. De manière ludique, l’exposition décortique l’humour désopilant porté par les scénarios, les dialogues et le graphisme. Elle met également en exergue la force des valeurs incarnées par cette épopée parodique. Le parcours s’achève sur une incursion dans l’intimité des auteurs au travail symbolisant l’osmose entre deux génies du neuvième art, résumée dans cette formule : « Moi, c’est l’autre ».


Présentation

Les 120 planches originales de trois albums d’ Astérix - Astérix le Gaulois, La Serpe d’or, Astérix chez les Belges - données par Albert Uderzo à la BnF en 2011 sont au cœur de l’exposition, qui en présente une large sélection. État antérieur à la mise en couleurs, ces planches encrées avec lettrage, de grand format, donnent à voir le dessin à nu avec ici et là des substrats de crayonnés, la subtilité du trait, la force du mouvement, la vis comica, la verve grotesque, autant d’ingrédients qui caractérisent le dessin de l’artiste. Elles permettent également d’apprécier l’évolution du style qui s’élabore, s’expérimente dans le premier album pour parvenir à une parfaite maîtrise dont témoigne le vingt-quatrième titre de la série. La mise en valeur de ce don exceptionnel est l’occasion pour la BnF de célébrer une œuvre phénoménale et de rendre hommage à l’immense talent du dessinateur Albert Uderzo autant qu’à celui du scénariste René Goscinny.

Par une heureuse coïncidence, l’ouverture de cette rétrospective intervient à quelques jours de la parution du 35ème album, Astérix chez les Pictes, écrit par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad. Ce double événement montre qu’ Astérix appartient à notre patrimoine autant qu’à l’avenir. L’exposition présente quelque 400 pièces, parmi lesquelles près de 80 planches originales d’Astérix, en partie issues du don et en partie prêtées par Albert Uderzo, avec des crayonnés, des esquisses et des couvertures originales. À ces documents s’ajoutent des notes manuscrites, des synopsis et scénarios dactylographiés par René Goscinny et prêtés par sa fille Anne. Autant d’archives qui donnent accès à l’élaboration d’une œuvre à quatre mains. La reconstitution du bureau de René Goscinny jouxtant la table à dessin d’Albert Uderzo complète cette plongée dans la fabrique d’ Astérix. Des fascicules du journal Pilote illustrent également le propos, ainsi que des albums en édition originale, des photographies, figurines de collection (Leblon-Delienne, PIXI, Attakus), disques, celluloïds, objets publicitaires, jeux et jouets. Un tableau monumental de Lionel Royer emprunté au Musée Crozatier du Puy-en-Velay, ainsi que des sculptures du XIXe siècle de Louis Kley, Aimé Millet et Auguste Bartholdi, représentant Brennus et Vercingétorix, rappellent le mythe gaulois aux sources de la série. Par ailleurs, l’exposition souligne l’ancrage historique d’ Astérix et sa mise à distance pleine d’humour à travers des pièces archéologiques provenant de différentes collections publiques : Musée de Louviers, Musée de Préhistoire de Carnac, Musée Vivenel de Compiègne, Service régional de l’archéologie de Bretagne, département des Monnaies, médailles et antiques de la BnF, Musée de Bibracte, Musée historique et archéologique de l’Orléanais, Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.