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“FIAC 2013” article 1145
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Légendes de gauche à droite :
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texte de Sylvain Silleran, rédacteur pour FranceFineArt. La FIAC 2013 s’ouvre sur une majestueuse sculpture de Ai Wei Wei : un arbre d’acier, dont les gros fûts aux soudures apparentes sont boulonnés ensemble, comme les éléments d’arbres différents assemblés par une force industrielle pour n’en constituer qu’un seul. La symbolique est puissante : un arbre-frankenstein, recousu, raccommodé, une vie reconstruite par l’acier et l’outillage. Le ton est donné : la complexité chaotique de nos vies, de nos sociétés, de notre économie, cette vivante artificialité et notre impuissance à en contrôler la dynamique et à influer sur son mouvement. La création qui s’expose nous montre notre époque. Les artistes de Berlin, New York, Johannesburg, Tel Aviv, Amsterdam, Shanghai nous parlent du même monde. Une planète où l’opulence s’affiche, la vanité s’expose et brille. Des formes ultra lisses et parfaites de Kapoor, où toute trace des mains qui les ont façonnées ont disparu, aux collections d’insectes de Damien Hirst présentées comme des objets de luxe, notre orgueil d’immortels tente d’oblitérer la mort, et en fait même commerce. La société industrielle nous rappelle son étendue globale dans des séries d’accumulations : étiquettes de vêtements, pastels, plancher de David Adamo construit avec des centaines de battes de base ball (galerie Peter Freeman). Une sculpture tout en courbes réalisée à l’aide de milliers de dés par Tony Cragg (galerie Tornabuoni Art) nous apparaît comme un langage codé qui contiendrait le savoir et la réponse à nos questions. Un assemblage de faux ongles de Frances Goodman évoque une plante, une ruche vivante et organique, dangereuse. L’ongle comme instrument de beauté peut devenir une arme, ce désir peut échapper à notre contrôle Il y a beaucoup de miroirs, précisément découpés et agencés en formes, en lettrages géants, parfois brisés. Ils nous renvoient milles reflets, on se complait à y chercher sa propre image. Nous voilà pris au piège de notre frivolité, nous prenant en photo nous-mêmes à travers une œuvre. La peinture classique semble en voie de disparition tant est devenu vaste le champ d’expression plastique. La variété de matériaux utilisés est à la mesure d’une planète globalisée et hyper industrialisée. Absolument tout ce qui est produit, consommé ou jeté est utilisé : du bois au béton, du métal au textile ou bien une variété incroyable de plastiques. La galerie Nathalie Obadia s’inscrit dans cette modernité en présentant le travail de Joris Van de Moortel : des tableaux peints non avec de la peinture mais avec des matériaux, bois, plexiglas, plaques de métal, câbles électriques, néons, guitares sont les couleurs dessinant ces œuvres, dressant un portrait, suscitant une nostalgie, une douce mélancolie. A l’étage, des galeries émergentes nous proposent un regard rafraîchissant, une confrontation audacieuse et insolente. De larges trous ronds dans des cartons d’emballage, un ruban de couturière défilant dans un projecteur de cinéma (Anne Mette Hol, Motive Gallery) sont autant d’œuvres qui nous interpellent, nous arrêtent dans notre déambulation et nous forcent à nous interroger sur la nature même de l’art. Sylvain Silleran
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extrait du communiqué de presse :
Directrice de la FIAC, Jennifer Flay
Ainsi, la FIAC 2013 réaffirme les points forts de son identité : - l’exigence d’une qualité exemplaire et des choix rigoureux qui en sont les garants, - une vocation généraliste qui permet de proposer un panorama équilibré de l’art moderne, de l’art contemporain et de la création émergente, - son ouverture aux différentes formes de création, - son ancrage au coeur de Paris, en symbiose avec les acteurs publics et privés du monde de l’art et de la culture. La FIAC 2013 rassemblera au Grand Palais 184 galeries venues de 25 pays. La France est représentée par 55 galeries, puis viennent les Etats-Unis avec 33 galeries, l’Allemagne avec 22 galeries, l’Italie avec 13 galeries, le Royaume-Uni avec 12 galeries, la Belgique avec 11 galeries, la Suisse et le Brésil avec 5 galeries chacun. Les pays nouvellement représentés cette année sont le Canada, l’Irlande et la République Tchèque. 36 galeries participent pour la première fois ou sont de retour à la FIAC. Autre facteur définissant l’identité de la FIAC : l’étendue et la qualité unanimement saluée de sa programmation culturelle Hors les Murs. Cette année encore, celle-ci s’est développée et enrichie. Rayonnant depuis sa base historique, le Jardin des Tuileries, Domaine National du Louvre, premier site Hors les Murs inauguré en 2006, la FIAC s’étend au Jardin des Plantes et aux différents espaces du Muséum national d’Histoire naturelle, à la Place Vendôme et pour la première fois le long de la Seine grâce au réaménagement des Berges de Seine rive Gauche, projet phare de la Ville de Paris pour l’année 2013. En collaboration avec la Ville de Paris et le Petit Palais, la FIAC investit les abords du Petit Palais qui accueilleront l’oeuvre majestueuse de Jean Dubuffet, Welcome Parade, présentée conjointement par Pace Gallery (New York) et Waddington-Custot (Londres). Le programme de performances de la FIAC, Ouvertures/Openings, conçu et réalisé en collaboration avec le Musée du Louvre, trouve cette année un complément avec l’inauguration de In Process, cycle de performances dédié à la jeune création conçu en collaboration avec le commissaire d’exposition Medhi Brit. Les programmes de films d’artistes au Cinéphémère (réalisé en collaboration avec la Fondation d’entreprise Ricard) et à l’Auditorium du Grand Palais se poursuivent et s’étoffent grâce à la collaboration avec MK2. Initiés en 2012, les deux programmes de conférences sont renouvelés cette année, ainsi que les cartes blanches du Silencio proposées aux artistes. La 40ème édition de la FIAC sera aussi l’occasion de découvrir une programmation artistique exceptionnelle à Paris et en régions. Les synergies que la FIAC développe avec les acteurs de la vie culturelle par des initiatives telles que le Parcours Privé et la Nocturne des galeries parisiennes, jeudi 24 octobre, participent à la valorisation internationale de la scène artistique française. Au Grand Palais Nef & Salon d’Honneur Niveau 1
Jardin des Tuileries Jardin des Plantes et Muséum national d’Histoire naturelle
Place Vendôme Berges de Seine rive Gauche
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