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“Un état du monde… et du cinéma” 5e édition
au Forum des images, Paris

du 8 au 17 novembre 2013



www.forumdesimages.fr

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Légendes de gauche à droite :
1/  Héritage de Hiam Abbass. Fr.-Israël fict. 2012 coul. 1h28 (cin. num.). © Baruch Rafic.
2/  Le Bateau de Thésée d’Anand Gandhi. Inde fict. vostf 2012 coul. 2h19 (cin. num.). © Recyclewala Films – Fortissimo.
3/  L’Affaire 18/9 de Balaji Sakthivel. Inde fict. vostf 2012 coul. 1h55 (cin. num.).

 


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Interview de Laurence Briot, programmatrice au Forum des images,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 novembre 2013, durée 11'16". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Programmation du festival Un état du monde… et du cinéma : 
Laurence Herszberg, Laurence Briot, Charlotte Lainé et Frédéric Lavigne.


Analyser et questionner le monde par le prisme du cinéma, le festival Un état du monde… et du cinéma confronte une quarantaine de films récents sur des questions politiques, sociales, économiques et culturelles. En présence de nombreux réalisateurs et personnalités de tous pays, avant-premières, films inédits, rencontres exceptionnelles, débats et tables-rondes rythment chaque jour le festival.

Parmi les invités d’honneur, le Forum des images est heureux d’accueillir le cinéaste chinois Jia Zhangke pour une rétrospective de ses films majeurs (Still Life, The World, Platform), l’avant-première de A Touch of Sin, son dernier opus, et sa master class. Il est le parrain du festival avec Bernard Guetta, journaliste de politique internationale (France Inter) qui intervient sur les questions de géopolitique abordées par le festival. A leurs côtés, l’actrice et cinéaste, d’origine palestinienne, Hiam Abbass revient sur son parcours, à la croisée des cultures, lors de l’hommage qui lui est rendu (Satin Rouge, Les Citronniers, Munich, Héritage).

Le cinéma indépendant indien
Le public est invité à découvrir le cinéma indien indépendant actuel qui, en marge des productions commerciales de Bollywood, rencontre des difficultés de diffusion malgré sa créativité. Renouvelant les formes, il porte à l’écran une réalité sociale et politique méconnue, celle de la classe moyenne notamment. Alliant le polar à la critique sociale (L’Affaire 18/9), le romantisme à la vision documentaire (The Lunchbox) ou encore la modernité à la réflexion philosophique (Le Bateau de Thésée), les longs métrages sélectionnés sont autant de visions de l’Inde contemporaine. Le festival est heureux d’accueillir quatre de ses auteurs : Onir, défenseur du ciéma indépendant et de la cause homosexuelle (I am, My Brother… Nikhil) ; le jeune réalisateur Umesh Kulkarni (Le Puits), Ritesh Batra, réalisateur du remarqué The Lunchbox ainsi que l’une des figures du cinéma bengali, Aparna Sen, actrice de Satyajit Ray, mais aussi réalisatrice de Mr and Mrs Iyer.

L’Égypte à travers l’oeil de la caméra
Au coeur du profond bouleversement politique que connaît le Moyen-Orient, l’Egypte ne cesse de surprendre. Son cinéma, depuis ces dernières années, s’est fait l’écho d’une contestation montante face à un autoritarisme étouffant. Le Chaos de Youssef Chahine était en quelque sorte prémonitoire. Aujourd’hui, une nouvelle génération de réalisateurs-citoyens est le porte-parole d’une société en pleine révolution. Parmi les fictions et documentaires sélectionnés, Safaa Fathy (Mohammad sauvé des eaux), Ahmad Abdalla (Microphone, Rags and Tatters) et la scénariste Mariam Naoum (Un-Zéro) viennent présenter leurs films. Ces deux derniers participent à la table ronde « Egypte : que peut le cinéma ? » qui réunit Bernard Guetta et l’historienne de cinéma Magda Wassef.

Dessiner le réel ?
Pour la première fois, le festival ouvre sa programmation à la bande-dessinée dont la vitalité se traduit par de nouvelles formes qu’elle invente pour raconter le monde et le mettre en images. Chroniques historiques, romans graphiques ou reportages dessinés, sont à l’honneur avec ses brillants auteurs. Au programme, six rencontres sous forme d’apéros géopolitiques avec notamment Patrick Chappatte (BD Reporter : Du Printemps arabe aux coulisses de l’Elysée), Emmanuel Guibert (Des Nouvelles d’Alain), Christophe Blain et Bertrand Tavernier (Quai d’Orsay), ou encore le duo de la Revue dessinée Sylvain Lapoix et Daniel Blancou (Les Pionniers du gaz de schiste).

Rétrospective de Jia Zhangke
Hommage au talentueux réalisateur et scénariste chinois, considéré comme une des figures de proue du cinéma indépendant, avec des films alliant esthétisme et réalisme, maintes fois primés.
 Né en 1970 à Fenyang, petite ville du nord de la Chine, futur décor de plusieurs intrigues (Xiao Wu, Platform), Jia Zhangke développe un cinéma ancré dans les réalités de la Chine contemporaine. Que ce soit par le portrait d’un petit voyou ou des comédiens d’une troupe de théâtre, son cinéma exprime, dès ses débuts, son amertume des effets pervers de la mondialisation qui gagne son pays. Toujours sensible, sa caméra est au plus près des personnages, de leurs trajectoires personnelles, de leurs choix et de leurs doutes. Une caméra subjective consciente de l’immensité et de la géographie de son pays. On peut même dire que l’espace est un personnage à part entière. La ville (Xiao Wu, Plaisirs inconnus), la géographie du barrage (Still Life), celle d’un univers recréé en miniature, miroir d’autres mondes (The World), autant de lieux naturels mis en images. Underground à ses débuts (Xiao Wu n’avait pas obtenu le visa de censure), Jia Zhangke finance lui-même Platform et Plaisirs inconnus, avant de tourner légalement The World et Still Life. Afin que ses films soient vus en Chine, le réalisateur négocie désormais avec la censure, sans se départir de son esprit critique.

Hommage à Hiam Abas
Le parcours de l’actrice et cinéaste d’origine palestinienne, Hiam Abbass, est à son image : généreux, engagé et à la croisée de plusieurs cultures. Regard sur une carrière riche et diversifiée d’actrice, de coach et aujourd’hui de réalisatrice. 
Avec une première apparition dans Noces en Galilée de Michel Khleifi en 1987, Hiam Abbass prête son beau visage, sa voix et sa silhouette sérieuses à de nombreux films : militante du FLN dans Vivre au paradis de Bourlem Guerdjou, femme moderne dans La Fiancée syrienne d’Eran Riklis, voix dans Azur et Asmar. Une réalisatrice tunisienne, Raja Amari, lui offre même un rôle étonnant de mère affranchie par la danse avec Satin rouge. Puis Les Citronniers d’Eran Riklis la consacre avec ce portrait de femme digne. Polyglotte, attentive et chaleureuse, elle est interprète et consultante sur le Munich de Spielberg. Ses courts et son long métrage, Héritage, confirment son talent pour passer de l’autre côté de la caméra.


Tout le programme sur http://www.forumdesimages.fr/les-films/les-programmes/un-etat-du-monde-2013