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“Secrets d’ivoire” L’art des Lega d’Afrique centrale
au musée du quai Branly, Paris

du 13 novembre 2013 au 26 janvier 2014



www.quaibranly.fr

 

© FranceFineArt, présentation presse avec la présence de Jay T. Last et Elisabeth L. Cameron, le 12 novembre 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Masque, Peuples Lega, RDC. Ivoire, 20 cm x 12,8 cm x 5,3 cm. © Fowler Museum at UCLA ; Private Collection, Los Angeles.
2/  Buste, Peuples Lega, RDC. Bois, pigment, 31,5 cm x 14,5 cm x 13 cm. © Fowler Museum at UCLA ; donations de Jay T. Last.
3/  Figurine anthropomorphe, Peuples Lega, RDC, XXéme siècle. Ivoire, 17,6 cm x 3,6 cm x 3,9 cm. © Fowler Museum at UCLA ; donations de Jay T. Last.

 


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Entretien avec Aurélien Gaborit, responsable des collections Afrique au musée du quai Branly,
propos recueillis par Pierre Normann Granier, le 12 novembre 2013, durée 5' 37". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Elisabeth L. Cameron, maître de conférences en Histoire de l'Art et Culture Visuelle à l'Université de Californie à Santa Cruz.


L’exposition SECRETS D’IVOIRE, L’art des Lega d’Afrique centrale présente les chefs-d’oeuvre de l’art lega, l’une des plus importantes traditions artistiques d’Afrique centrale. Conservés dans le fonds Jay T. Last du Fowler Museum à Los Angeles, ces chefs-d’oeuvre sont présentés pour la première fois en Europe.

Passionné par l’Afrique et les arts africains, Jay T. Last a créé depuis 40 ans une impressionnante collection au sein de laquelle l’art lega occupe une place majeure. Il fait don de plus de 240 sculptures en bois et en ivoire au Fowler Museum. Présentée pour la première fois en Europe au musée du quai Branly à l’occasion de l’exposition SECRETS D’IVOIRE, L’art des Lega d’Afrique centrale, cette collection est l’une des plus rare et précieuse d’art lega au monde.

L'art joue un rôle fondamental pour les Lega de la République Démocratique du Congo, en tant que symbole de réussite, outil d'apprentissage et de commémoration des morts. Liées à la société initiatique Bwami, ces oeuvres sont utilisées pour enseigner des leçons de morale et d'éthique. Au même titre que le langage ou l’expression corporelle (les mimes et les danses), les idées qu'elles véhiculent expriment les valeurs de la société lega et ses idéaux.

Les oeuvres lega - masques et personnages sculptés en bois ou ivoire… - frappent par leur inventivité et leur élégance. Leurs formes simplifiées et leurs volumes abstraits étonnamment novateurs respectent cependant les codes esthétiques des Lega qui associent beauté et vertu morale.



Parcours de l’exposition

L’accrochage associe chaque oeuvre à des proverbes lega et montre ainsi la puissance du lien entre visuel et verbal dans l’art lega : les oeuvres et les mots prennent un sens au travers d’un langage symbolique.

La société bwami est une société secrète au sein de laquelle les hommes et les femmes lega tentent d’atteindre excellence morale, beauté, sagesse et prestige. Organisé en cinq grades, ou niveaux, pour les hommes, et trois pour les femmes, le bwami est ouvert à tous les membres de la communauté.

Les oeuvres liées à la société Bwami vont de l'insigne de membre et des objets trouvés utilisés dans les premières étapes de l'initiation, jusqu’aux sculptures zoomorphes et figuratives de l'âge de la sagesse. Le Bwami enseigne aux membres de la société lega que beauté et valeur morale vont de pair, et que la connaissance est une force.

Le parcours de l'exposition emprunte le même principe. Ses différentes sections présentent des masques, des sculptures ou des représentations abstraites selon un parcours qui suit celui des enseignements du Bwami.



Jay T. Last, collectionneur passionné

Docteur en physique, diplômé du MIT, Jay Last est l’un des 8 scientifiques qui ont fondé la Silicone Valley.

C’est à l’occasion d’une visite à New York qu’il se rend au Museum of Modern Art et découvre l’art pour la première fois. Collectionneur fervent, il constitue en 50 ans la collection d’art lega la plus complète au monde, dont il fait don au Fowler Museum de l’université de Californie, à Los Angeles.

Cette collection a minutieusement été façonnée par un investissement dans les objets multiples ou produits en sérienbsp;; une approche qui, selon Jay T. Last, permet de mieux saisir les différents aspects de l’objet.

C’est à l’occasion de l’exposition Art of the Lega : Meaning and Mataphor in Central Africa organisée au Fowler Museum en 2001 que la collection est dévoilée dans son ensemble. L’exposition voyage ensuite dans plusieurs autres musées aux Etats Unis.

Au-delà de son activité de collectionneur, Jay T. Last a également participé à la construction actuelle du bâtiment du Fowler Museum et à la mise en place d’un poste de conservateur d’art africain.