contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Paris Photo 2013” 17ème édition
au Grand Palais, Paris

du 14 au 17 novembre 2013



www.parisphoto.com

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage, le 13 novembre 2013.

1167_Paris-Photo-20131167_Paris-Photo-20131167_Paris-Photo-2013

Légendes de gauche à droite :
1/  Daisuuke Yokota, Room 2, 2011. Archival Print, G/P , East Wing, Exposant : EAST WING.
2/  Guido Guidi, Preganziol, 1983, Guido Guidi / MACK, Exposant : MACK.
3/  Lauren Semivan, Branches, 2011. Archival pigment print, the artist, Exposant : BONNI BENRUBI.

 


texte de Clémentine Randon-Tabas, rédactrice pour FranceFineArt.

 

La foire d’art
Tous les ans au mois de Novembre on peut se demander, si on n'est pas un acheteur potentiel, s’il est intéressant de se rendre dans une foire d’art comme celle de Paris Photo, toujours un peu déconcertante. En effet, les œuvres y sont sorties de leur contexte et en perdent parfois leur âme, si on ne les connaissait pas auparavant. Heureusement les galeries s’attachent souvent à recréer des petites expositions comme la galerie argentinienne Rolf Art dont c’est la première année à Paris Photo et qui présente les travaux de plusieurs artistes argentins tous aussi captivants les uns que les autres. Dans la foire les œuvres s’offrent à nous comme de potentiels objets d’acquisition. Alors que dans un musée, l’œuvre d’art est tenue à distance, presque sacralisée, tout est ici fait pour faciliter la proximité et le désir de posséder. A Paris Photo les prix commencent à moins de mille euros mais pour ceux qui ne sont pas collectionneurs ce sera surtout l’occasion de s’approcher de petits moments d’histoire de la photographie avec des images d’artistes comme Kertész ou Walker Evans à la galerie Michèle Chomette, d’être en présence d’ œuvres uniquement vues dans les livres, mais aussi de découvrir des artistes dont on aura envie d’explorer le travail plus profondément comme celui du tandem Adam Broomberg et Olivier Chamarin présenté à la galerie Paradise row.

Hybridation
On ne peut citer toutes les galeries et artistes d’intérêt tant cette édition est riche et de qualité. La photographie a définitivement gagné ses lettres de noblesse en tant qu’art et les artistes qui utilisent ce medium ne cesse de le renouveler s’éloignant souvent de l’image classique de la photographie. On assiste à une hybridation des formes, qui repoussent les limites et mélangent les genres. Sebastiaan Bremer peint sur ses images, se réappropriant ainsi un moment passé capté par la photographie. Tom Butler intervient sur des petits portraits victoriens, cachant les visages et jouant sur le désir de montrer ou de cacher. L’artiste Graciella Sacco renouvelle les supports et imprime sur des planches de bois séparées, nous invitant à prendre la distance nécessaire pour regarder les images d’évènements politiques. Autant de formes qui surprennent et donnent une nouvelle matérialité à l’image, réinventant la photographie pour mieux servir son contenu.

Clémentine Randon-Tabas

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat
Directeur : Julien Frydman
Responsable exposants : Béatrice Andrieux
Responsable VIP et Institutions : Damien Thomase



Édito par Julien Frydman, Directeur de Paris Photo


Après le succès de Paris Photo Los Angeles, nous sommes heureux aujourd’hui de vous retrouver au Grand Palais pour découvrir l’extraordinaire foisonnement de la création photographique contemporaine et historique présenté par 136 galeries et 28 éditeurs français et internationaux.

À nouveau, un ensemble d’expositions complète ce riche panorama mondial. L’exposition « Acquisitions récentes » présente les nouvelles collections de trois institutions internationales : l’Institut Moreira Salles de Rio de Janeiro, l’Art Gallery of Ontario de Toronto ainsi que le musée Folkwang d’Essen.

L’exposition « Collection privée » dévoile, quant à elle, une sélection singulière d’oeuvres photographiques issues de la collection d’Harald Falckenberg / Deichtorhallen Hamburg.

Le Prix du livre Paris Photo-Aperture Foundation 2013 continue de vous faire apprécier la vitalité de ce médium spécifique. Il est accompagné de l’exposition « Livre ouvert » pour laquelle Martin Parr présente un ensemble exceptionnel de livres photographiques « protestataires ».

Paris Photo est aussi un moment convivial, propice à la réflexion et à l’échange pour tous. Artistes, galeristes, collectionneurs, professionnels, curieux et passionnés se retrouvent autour de la Plateforme dont la programmation a été confiée cette année à Nicolas Bourriaud, directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et à Chantal Pontbriand, commissaire et critique d’art et fondatrice de Pontbriand W.O.R.K.S. [We_Myself and others_Research_Knowledge_Systems].

Paris Photo propose également un Agenda en ligne pour suivre toute l’année l’actualité des galeries et des institutions partenaires à travers le monde.

Toute cette programmation est rendue possible grâce aux soutiens et à la participation de nos nombreux partenaires, que nous remercions chaleureusement. En attendant de vous retrouver à Los Angeles en avril, bienvenue à la 17e édition de Paris Photo au Grand Palais.



Extrait du programme
tout le programme sur http://www.parisphoto.com/fr/paris/programme


Expositions

*Acquisitions récentes, 3 institutions à l'honneur

Paris Photo invite trois institutions internationales à présenter leurs acquisitions photographiques récentes afin de mettre en valeur la diversité des politiques d’acquisition des musées. Les institutions invitées cette année sont :
- INSTITUTO MOREIRA SALLES (Rio de Janeiro, Sao Paulo - Brésil‎)
- LE MUSÉE DES BEAUX ARTS DE L'ONTARIO (Toronto – Canada)
- LE MUSÉE FOLKWANG (Essen - Allemagne)




* Collection Privée

L’exposition « Collection Privée » propose tous les ans une découverte du rôle pionnier des collectionneurs privés qui, par passion et avec persévérance, rassemblent des œuvres maîtresses ou révèlent de nouvelles approches. Paris Photo invite, cette année, l’un des plus importants collectionneurs européens d'art contemporain: HARALD FALCKENBERG.

La collection de Harald Falckenberg comprend plus de 2 000 œuvres d’art contemporain présentées sur 6 000 mètres carrés dans une ancienne usine, dans le cadre du prestigieux centre d’exposition du Deichtorhallen de Hambourg. Une collection qui se concentre sur l’art multimédia et dans laquelle la photographie occupe une place prépondérante.

Paris Photo est l’occasion de présenter une sélection de travaux photographiques traditionnels et picturaux d’artistes comme Lewis Baltz, Jerry Berndt, Victor Burgin, Walker Evans, Lee Friedlander, Mike Mandel/Larry Sultan d’un côté et Vito Acconci, John Baldessari, Phil Collins, Ray Johnson, Astrid Klein, Urs Lüthi, Albert Oehlen, Sigmar Polke, Richard Prince, Gerhard Rühm et Walid Raad de l’autre. Les célèbres captations d’archives « Evidence » de Mandel/Sultan et « The Little Screens » de Lee Friedlander comme témoignages et symboles du quotidien accompagnent un autoportrait androgyne de 1973 de l’artiste suisse Urs Lüthi et les collages des plus crus d’Albert Ohelen réalisés à partir d’images de magazines allemands des années 1980. Le portrait de Britney Spears graffé par Phil Collins est accroché aux côtés de la cigarette de Richard Prince, tenue par des mains que l’on dirait en prière, à proximité de l’œuvre de Lewis Baltz « The Deaths in Newport » et des commentaires ironiques de Gerhard Rühm sur des photos issues d’un ouvrage médical sur les malformations physiques.

Les œuvres choisies rendent compte de l’étendue de la culture visuelle moderne, de la documentation de la réalité sociale aux positions de la contre-culture. Du politiquement correct aux commentaires ironiques, satiriques, voire cyniques. La photographie comme base apparemment matérialiste de l’iconologie moderne se pose en parfait complément de la peinture, en tant que médium classique, pour l’expression subjective des artistes.
Exposition présentée dans le Salon d’Honneur du Grand Palais.




*Livre ouvert

Le livre de photographie protestataire 1956 – 2013

Commissariat : Martin Parr - Textes : Gerry Badger
Cette exposition donne un premier aperçu d’un domaine méconnu du livre de photographie et néanmoins extrêmement intéressant: le livre protestataire, et en particulier son âge d’or, les années 1960 et 1970. Individualiste et narcissique, la génération contestataire d’après-guerre se nourrissait également d’idéalisme. Si les «rebelles sans cause» étaient nombreux, il en existait bien quelques-uns habités par un engagement sincère: de la défense des droits civiques des Afro-Américains en passant par la lutte contre l’impérialisme américain, le colonialisme, le système capitaliste, les armes nucléaires, ou encore la question de l’homosexualité ou la condition des femmes. Dans les années 1960, la grande cause planétaire a été la guerre du Vietnam, mais ce combat en cachait beaucoup d’autres, locaux ou mondiaux. Ainsi, cette exposition présente des livres défendant les droits civiques ou condamnant la guerre au Vietnam, des livres Japonais examinant cette relation complexe d’amour et de haine avec les États-Unis, des livres provenant de France sur les événements de mai 1968, d’Italie sur les Anni di Piombo (années de plomb) véritable mini-guerre civile, ou encore d’Amérique Latine et dénonçant à nouveau «l’impérialisme américain».

À partir des années 1970 et 1980, sont apparus des livres en provenance des Pays-Bas, d’Allemagne et de Scandinavie traitant de questions environnementales, une préoccupation bien plus récente. Aujourd’hui, sont publiés des ouvrages sur le «Printemps arabe» et les attentes de changements au Moyen-Orient, ou sur les mouvements «Occupy» contre les excès du capitalisme. Certains de ces livres ont été réalisés par des photographes de renom, tel Richard Avedon, mais beaucoup ont été faits par des étudiants ou des activistes anonymes. Certains étaient produits à grands frais mais la plupart ont été réalisés avec un budget minimum. Ce qui n’a pas empêché les concepteurs de ces ouvrages d’expérimenter en toute liberté! Tandis que la contestation s’empare aujourd’hui d’Internet et se diffuse via Facebook et Twitter, on pourrait croire révolu l’«âge d’or» du livre de photographie protestataire. Mais le Net permet aussi d’imprimer et de diffuser à compte d’auteur, sans trop de frais. De sorte que lorsqu’un photographe s’intéresse à un thème et se décide à agir, la voie du livre de photographie protestataire lui est toute tracer pour documenter l’évènement ou participer à la contestation. Une solution toujours possible pour qui se sent l’âme révolutionnaire.




Prix

Prix du livre paris photo – Fondation Aperture

La 3e édition des prix du livre « Paris Photo – Aperture Foundation PhotoBook Awards » récompensera deux lauréats dans les catégories suivantes : « Premier livre » et « Livre de l’année ». Une sélection de 30 ouvrages, choisis par un jury international, sera exposée au coeur de la Nef dans le secteur des livres de photographie. Ces livres ont été présélectionnée suite à une appel à candidature ouvert du 6 mai au 13 septembre 2013. Retrouvez le jury de pré-sélection des Prix du Livre. Un comité de sélection définitif se réunira le mardi 12 novembre pour déterminer le gagnant du prix. Découvrez ses membres. Les ouvrages sélectionnés seront également présentés dans le 5e numéro de The PhotoBook Review, édition bi-annuelle créée par Aperture et distribuée pendant la Foire. Les trente livres sélectionnés seront ensuite exposés à la Galerie Aperture, du 5 décembre 2013 au 30 janvier 2014, puis présentés au Festival PhotoIreland, à Dublin au mois de juillet 2014 et au FotoFocus Cincinnati, du 8 au 12 octobre 2014, parmi d'autres lieux.