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“Rencontre” Antoine Poncet et Feng Xiao-Ming
à la Galerie Goldenberg, Paris

du 21 novembre 2013 au 14 janvier 2014



www.ggalerie.com

 

© Anne-Frédérique Fer, le 22 novembre 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Antoine Poncet, Fluide, 11 x 20 x 7 cm, Bronze patiné, 2000. Photo © ecliptique - laurent thion.
2/  Feng Xiao-Min, Le Tao (la voie), acrylique sur papier marouflé sur toile, 46 x 55cm, 2009. Photo © ecliptique - laurent thion.
3/  Antoine Poncet, Gyroscope, 60 x 46 x 37cm, Bronze patiné, 1986. Photo © ecliptique - laurent thion.

 


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Interview de Antoine Poncet,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 27 novembre 2013, durée 9’28”. © FranceFineArt.

 


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Interview de Feng Xiao-Min,
par Anne-Frédérique Fer, dans l'atelier de l'artiste, le 3 décembre 2013, durée 12’34”. © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

La Galerie Goldenberg présente du 21 novembre 2013 au 14 janvier 2014
les oeuvres de deux artistes d’exception, deux Maîtres de l’abstrait : Antoine Poncet et Feng Xiao-Min.



Feng Xiao-Min et Antoine Poncet se connaissent depuis de nombreuses années. Tous deux proches de Chu The-Chun et Zao Wou-Ki, leurs chemins se sont croisés chez un galeriste de Shanghai, qui exposait les sculptures d’ Antoine Poncet. Le respect et l’admiration que les deux artistes éprouvent l’un pour l’autre évolue en une solide amitié. C’est donc tout naturellement que, lorsqu’il est contacté pour monter un projet pour célébrer le cinquantième anniversaire des relations Franco-Chinoises, Antoine Poncet pense à Feng Xiao-Min. Et tout aussi naturellement, lorsque Feng Xiao-Min et Amuoi Goldenberg décident d’associer des sculptures à ses toiles pour une exposition à la G Galerie, Xiao-Min suggère le nom d’Antoine.



Extrait de la préface du catalogue de l’exposition par Lydia Harambourg
Membre correspondant de l’Institut-Académie des Beaux-Arts :


Le sculpteur Antoine Poncet et le peintre Feng Xiao-Min cohabitent dans un dialogue Occident Orient dont chacun exprime la quintessence, alors qu’ils partagent des recherches communes pour un nouvel espace, illimité, indéterminé et perméable à toute interprétation. Dans La Poétique de l’Espace, Bachelard écrit « L’espace saisit par l’imagination ne peut rester l’espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l’imagination ».

Chacun par la sculpture et la peinture convoque la mobilité du regard, dans un perpetuum mobile pour un voyage hors du temps et hors des continents. Au début de leur parcours, la question s’est posée de ce qu’est l’acte de sculpter et celui de peindre. Pour Poncet, la matière et le volume primordial servent une distanciation prise avec le réel. Pour Feng, la planéité de la toile et l’illusionnisme qui en découle se conjuguent pour lier le signe et le sens au-delà de toute radicalité. Pour les deux protagonistes, il s’agit d’inventer de nouveaux liens avec le réel, tout en recourant à l’imaginaire comme unique instrument pouvant unir l’homme au monde. Si l’espace est tangible pour le sculpteur et nous-mêmes qui tournons autour d’une sculpture aafn de circonscrire son mystère, l’espace est tout autant rêvé par le peintre et le spectateur appelé à s’immerger dans la peinture. Il s’agit toujours d’un fragment d’espace livré à la réflexion et à la mesure, à l’harmonie pour le sculpteur mais aussi vécu par les partialités de l’imagination comme il l’est pour le peintre.

Rien de la sculpture ou de la peinture qui ne se transforme en occupation d’espace. Par les formes pour Poncet, les éléments pour Feng, la nature est au coeur de leur langage.

Avant d’être un spectacle conscient toute oeuvre d’art n’est-elle pas rêvée ?



Antoine Poncet, sculpteur.

Antoine Poncet doit en partie sa vocation d’artiste à son environnement familial. Il est en effet le fils du peintre et verrier Marcel Poncet (1894-1953) et le petit-fils de Maurice Denis (1870-1943), grand peintre et théoricien du groupe des Nabis. En outre, Antoine Poncet porte le prénom du célèbre sculpteur et ami de son père Antoine Bourdelle.

Antoine Poncet a commencé la sculpture en 1942, puis, l’étudie à Zürich, Lausanne et Paris. Il a pour professeurs Germaine Richier, Casimir Reymond et Ossip Zadkine avant de devenir l’assistant et l’ami du grand sculpteur Jean Arp, avec lequel il réalise notamment le Berger des Nuages, pour l’Université de Caracas.

C’est au contact de Jean Arp qu’Antoine Poncet passe à l’abstraction, en 1952. Depuis cette date, il crée dans le bronze et le marbre un vocabulaire de formes harmonieuses et sensuelles qui évoquent l’univers végétal autant que les courbes de corps féminins. Jamais pourtant les sculptures de Poncet ne sont réductibles à une allusion univoque. Amoureux des matériaux nobles, Antoine Poncet choisit ses marbres et ses patines avec la plus grande attention, ce qui lui permet d’obtenir des effets à la fois précieux et évidents, veloutés ou transparents, à la surface de ses sculptures. Le trajet de Poncet peut être résumé par une recherche de plus en plus poussée de la simplicité, sans que jamais la puissance de sa sculpture ne soit trahie, ni sa profondeur niée

Depuis 1955, Antoine Poncet expose dans les galeries les plus prestigieuses en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, au Japon ou en Chine. Ses sculptures sont présentes dans des institutions de grande renommée comme le Museum of Modern Art de New York, l’Art Institute de Chicago, le Musée d’Art Moderne de Milan, le Museum of Open Arts d’Hakone au Japon ou le Centre Georges Pompidou à Paris. Antoine Poncet a également reçu de nombreuses commandes monumentales, pour des lycées, des banques, des hôpitaux, des hôtels, principalement en France et aux Etats-Unis, mais aussi à Osaka et Singapour. En 2009, il réalise une oeuvre monumentale pour la ville d’Amsterdam et il projette actuellement la réalisation d’une sculpture à Pékin.




Feng Xiao-Min, peintre.

Né en 1959 à Shanghai, Feng Xiao-Min se passionne dès sa plus jeune enfance pour l’art, et tout particulièrement pour la calligraphie et la peinture.

Après des études artistiques à l’Université des Arts en Chine, il s’installe en France en 1988, puis entre à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Ses oeuvres sont régulièrement présentées dans de nombreuses galeries, tant en France qu’à l’étranger.

Sa rencontre avec le cinéaste Patrick Bernard lui vaut d’être invité en tant qu’artiste peintre pour réaliser le film Chine Insolite, qui sera présenté avec grand succès dans la série Connaissance du Monde.

Depuis 1997, à la demande du professeur PINCAS, il donne des cours dans le cadre des techniques de la peinture à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, en tant que professeur invité. En outre, plusieurs éditeurs français ont publié de nombreux ouvrages sur sa peinture et son travail de calligraphe, et certaines de ses oeuvres ont été choisies pour illustrer des ouvrages de l’Education Nationale Française.

La peinture de Feng Xiao- Min est une alliance de traditions orientales et de peinture occidentale moderne. La légèreté de la peinture chinoise, dont l’art ancestral coule dans les veines de Feng Xiao-Min, alliée à la puissance de la palette de couleurs occidentales forme un style au charisme unique.

Ses oeuvres abstraites laissent entrevoir la technique de l’artiste : les superpositions d’encre de chine, en jeu de transparence orientale, sur les couches de couleurs typiques de l’école occidentale. grâce à cette association de techniques, ses oeuvres dégagent une impression de liberté, on les croirait presque vivantes. La pensée du peintre se matérialise sur la toile, invitant le spectateur dans son domaine spirituel, un univers poétique sans fin.