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“Auguste Perret” Huit Chefs d’oeuvre !/? Architectures du béton armé
au Palais d’Iéna, Paris

du 27 novembre 2013 au 19 février 2014



www.expositionperret.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 26 novembre 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Auguste Perret, 1925, Photographie © CNAM/SIAF/CAPA, Archives d’architecture du XXe siècle/Auguste Perret/UFSE/SAIF.
2/  Le Havre, vue aérienne vers l’église Saint Joseph. © CNAM/SIAF/CAPA, Archives d’architecture du XXe siècle/Auguste Perret/UFSE/SAIF.
3/  Palais d’Iéna, Paris. Siège du CESE, Salle hypostyle. © Benoît Fougeirol.

 


1184_Auguste-Perret audio
Interview de Joseph Abram, commissaire scientifique,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris , durée 12'56". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat
Joseph Abram, commissaire scientifique
Rem Koolhaas, commissaire artistique (agence d’architecture OMA AMO)



L’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’oeuvre !/? – Architectures du béton armé », organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en collaboration avec Fondazione Prada aura lieu du 27 novembre 2013 au 19 février 2014 à Paris, au sein du Palais d’Iéna (siège du CESE) et mettra à l’honneur un des parcours architecturaux les plus inspirants du XXème siècle. Joseph Abram, en tant que commissaire scientifique, assure avec son équipe de l'école d'architecture de Nancy la cohérence théorique et historique du projet. L’agence d’architecture OMA AMO, sous la direction de Rem Koolhaas, commissaire artistique, est en charge de la mise en scène, des contributions contemporaines, et conçoit le schéma directeur des évènements culturels.

Fils d’un tailleur de pierre communard, Auguste Perret (1874-1954) a joué un rôle de premier plan dans la définition d'une esthétique spécifique au béton armé. Tout au long de sa carrière il a développé une pratique architecturale exigeante fondée sur des dispositifs inédits reliant le pensé, le graphique et le construit en une puissante mécanique créative à l’origine d’un nombre impressionnant de chefs d’oeuvre. Son talent a été salué en 2005 par l’inscription d’une partie de son oeuvre sur la Liste du patrimoine mondial.

Se distinguant des manifestations précédentes consacrées à Auguste Perret, cette exposition poursuit un objectif ambitieux : faire partager à un large public l’intimité d’une démarche créative qui compte parmi les plus élevées qu’ait produites la discipline architecturale. Il était naturel que cette exposition soit accueillie au sein du Palais d’Iéna, une des réalisations majeures de l’architecte, le plus bel aboutissement du nouvel ordre classique inventé par Perret, comparable aux ordres antiques, mais dérivé des techniques modernes de construction – l’ordre du béton armé.

L’accueil de cette exposition d’envergure au Palais d’Iéna s’inscrit dans la démarche d’ouverture du CESE à des projets culturels et artistiques, qui contribuent à enrichir le dialogue entre les citoyens, également promu par les nombreuses manifestations de débat et de réflexion organisées au sein de l’institution. Un agenda culturel spécifique accompagne l’exposition consacrée à Auguste Perret : le Palais ouvre ses portes au public et accueille des conférences, des débats, des ateliers, des concerts, ainsi que des projections dans l’hémicycle.




L’exposition « HUIT CHEFS D’OEUVRE !/? »

Grâce à une problématique théorique solide et à des moyens de production contemporains, l’exposition entend renouveler de fond en comble le regard porté sur cet intellectuel constructeur qu’était Auguste Perret, à travers huit édifices majeurs : à Paris, l’immeuble de la rue Franklin (1903), le Théâtre des Champs-Elysées (1913), l’église Notre Dame du Raincy (1923), la salle Cortot (1928), le Mobilier national (1934) et le Palais d’Iéna (1937) ; au Havre, l’Hôtel de Ville (1950) et l’église Saint Joseph (1951). Ces huit édifices ont marqué par leur mode d'élaboration inventif et leur rapport à la matière, un enrichissement décisif de l'architecture du XXème siècle.
L’exposition prend place dans la salle hypostyle du Palais d’Iéna qui constitue la première oeuvre révélée au visiteur. La scénographie de OMA AMO réutilise des dispositifs scéniques conçus par l’agence d’architecture pour Prada au Palais d’Iéna. En effet, depuis 2011, OMA AMO explore l’espace du Palais d’Iéna en concevant des scénographies de défilés et d’événements culturels. La scénographie de l’exposition est un collage de ces différentes recherches, conçue comme des lectures contemporaines de l’architecture d’Auguste Perret. Cette installation temporaire, cette architecture dans une architecture, est profondément contextuelle et met en avant la force de la permanence de cette architecture de béton.

Les visiteurs pourront découvrir les huit chefs d’oeuvre à travers de nombreux documents d’archives :
- Une centaine de dessins d’architecture originaux produits par l’agence Perret ;
- Des séries de photographies produites par le Studio Chevojon, qui a entretenu, pendant cinq décennies, une relation privilégiée avec l’agence Perret ;
- Des maquettes analytiques ;
- Des documents hétérogènes tant personnels que biographiques (lettres, albums, objets, livres, revues...).

Au total plus de 400 documents originaux sont dévoilés dont certains n’ont jamais été présentés au public. Ces documents sont empruntés à la Cité de l’architecture et du patrimoine, aux Archives municipales du Havre, au Musée Maurice Denis, à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, à la Fondation Le Corbusier, au Musée Bourdelle, au Musée des Années 30, au Musée des arts décoratifs, à l’Association des amis d’Auguste Perret, au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) et au Musée des beaux-arts de Grenoble.




« AUGUSTE PERRET : HUIT CHEFS D’OEUVRE !/? » : INTRODUCTION

« Chef-d’oeuvre !/? La notion ne serait-elle plus d’actualité ? Loin s’en faut ! Entre coeur et raison, la sacralisation des oeuvres d'art produit toujours autant de savoirs, de savoir-faire et de savoirs sur le faire. Médiation privilégiée entre créateurs et publics, le chef-d’œuvre dynamise encore et toujours les divers moments de l'art ». Roland Huesca, historien de la danse

Fils d’un tailleur de pierre communard, Auguste Perret (1874-1954) a créé avec ses deux frères, Gustave et Claude, une structure de production novatrice composée d'une agence d'architecture et d'une entreprise de bâtiment. Lecteur passionné de Viollet-le-Duc et brillant élève de Julien Guadet à l’École des beaux-arts de Paris, il s’est affirmé, dès 1903, avec l’immeuble de la rue Franklin, puis en 1913, avec le théâtre des Champs Élysées, comme un constructeur exceptionnel, pionnier du béton armé. Il a réalisé en 1923, dans la continuité de ses hangars industriels, ce parangon d’économie de matière qu'est l’église Notre Dame du Raincy.

Authentique théoricien de l’architecture, Auguste Perret s’est attaché, au cours des années 1930, à une tâche culturelle inédite : créer un nouvel ordre architectural, comparable aux ordres antiques, mais dérivé des techniques modernes de construction. Cet ordre du béton armé dont il élabore le modèle en 1937 au Palais d’Iéna trouvera, après la Seconde Guerre mondiale, un vaste champ d’application au Havre. L‘inscription de cette ville reconstruite sur la Liste du patrimoine mondial en 2005 a contribué à attirer l’attention du public sur l’œuvre de l’architecte, mais sa trajectoire créative reste méconnue.

L’exposition « Auguste Perret : Huit Chefs d’oeuvre !/? » permet une redécouverte des édifices majeurs réalisés par cet intellectuel constructeur, ami des artistes Antoine Bourdelle et Maurice Denis et du poète Paul Valéry. Elle souhaite faire partager à un large public l’intimité d’une démarche de conception qui compte parmi les plus élevées qu’ait produites la discipline architecturale. C’est dans un engagement culturel envers le Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, que la Fondation Prada organise depuis 2011 des projets dans lesquels l’architecture, l’art et la mode jouent un rôle central. Le désir de comprendre le palais de béton de Perret lui a inspiré une manifestation dans cet ancien Musée des Travaux Publics que son auteur considérait comme « un abri à toutes fins utiles ».

À travers une sélection de documents originaux et des contributions contemporaines, cette exposition invite à explorer la richesse de significations de l’architecture du béton armé et, plus généralement, de l’héritage moderne dans sa complexité.




« AUGUSTE PERRET : HUIT CHEFS D’OEUVRE !/? » : SYNOPSIS

L’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’oeuvre !/? – Architectures du béton armé » présente huit édifices choisis parmi les nombreuses réalisations d’Auguste Perret, ceux dont la valeur universelle s’est imposée dans l’histoire de l’architecture du XXème siècle :
1. l’immeuble de la rue Franklin (1903)
2. le Théâtre des Champs-Elysées (1913)
3. l’église Notre Dame du Raincy (1923)
4. la salle Cortot (1928)
5. le Mobilier national (1934)
6. le Palais d’Iéna (1937)
7. l’Hôtel de Ville du Havre (1950)
8. l’église Saint Joseph du Havre (1951)

L’exposition est constituée de dispositifs mettant en rapport différents modes d’existence de l’objet architectural. Elle est organisée, dans la longueur de la salle hypostyle du Palais d’Iéna, en deux parties.

D’un côté, une cage métallique, évocation de l’espace muséal moderne, présente divers documents d’archives :
- Une sélection de dessins originaux issus, pour la plupart, du fonds Perret conservé aux Archives de l’architecture du XXème siècle de la Cité de l’architecture et du patrimoine, révèle l’univers de la conception des projets.
- Une collection de photographies produites par le Studio Chevojon, qui a entretenu pendant cinq décennies une relation privilégiée avec l’agence Perret, exprime la matérialité de la construction.
- Un ensemble de maquettes analytiques provenant de la Cité de l’architecture et du patrimoine, du Musée des arts et métiers et des Archives municipales du Havre, cristallise la géométrie structurelle des édifices.

De l’autre côté, des cascades de plateaux de bois présentent des productions contemporaines:
- Des cahiers photographiques créés par Gilbert Fastenaekens décrivent l’architecture de Perret et ses usages actuels.
- Un film réalisé par Louise Lemoine et Ila Bêka témoigne de la matière vécue.
- Des objets et des matériaux entretenant des liens particuliers avec les bâtiments exposés restituent l’épaisseur du quotidien.
- Des projets réalisés avec des étudiants en architecture explorent les potentialités contemporaines de l’architecture de Perret.

Dans l’axe médian, un alignement de tables présente l’ancrage biographique des projets :
- Un défilé hétérogène constitué de lettres, de photos, d’albums, d’objets personnels, de livres, de revues, de stéréoscopies plonge le visiteur dans l’intimité de la vie de Perret.
- À ces différentes strates du réel architectural, viennent s’ajouter plusieurs meubles conçus par l’architecte et quelques oeuvres de ses amis artistes