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“le Nouveau festival” 5ème édition : l’oubli, le souvenir, la réminiscence
au Centre Pompidou, Paris

du 19 février au 10 mars 2014



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, première journée du Nouveau festival, le 19 février 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Rachid Ouramdane, Des témoins ordinaires. Photo : © Patrick Imbert.
2/  Xavier Le Roy, Le Sacre du printemps, 2007. Photo : © Vincent Cavaroc.
3/  Tris Vonna-Michell, Prelude : Capitol Complex, 2013. Projecteur télex sur socle, 80 diapositives, oeuvre sonore sur casque (6’ 38’’). Installation à T293, Rome, 2013. Photo : Roberto Apa. Courtesy de l’artiste et T293, Naples / Rome.

 


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Interview de Bernard Blistène, directeur artistique du Nouveau Festival
et directeur du musée national d’art moderne / centre de création industrielle,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 février 2014, durée 2'09". © FranceFineArt.

 


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Interview de Charles de Meaux,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 février 2014, durée 7'22". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
directeur artistique : Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne / centre de création industrielle
Département du développement culturel :
Les Cinémas, Sylvie Pras
Vidéodanse, Valérie Da Costa
Les Spectacles vivants, Serge Laurent
La Parole, Jean-Pierre Criqui
coordination générale et recherches, Florencia Chernajovsky




Le Centre Pompidou présente son Nouveau festival, un rendez-vous pluridisciplinaire imaginé en 2009 par Alain Seban, président du Centre Pompidou, organisé par le département du développement culturel et placé sous la direction artistique de Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne / centre de création industrielle.

Cette cinquième édition, proposée du 19 février au 10 mars 2014, suit un nouveau fil rouge : l’oubli, le souvenir, la réminiscence. Autour de ce thème, le Nouveau festival du Centre Pompidou réunit pendant trois semaines des artistes parmi les plus prestigieux et certains des acteurs les plus prometteurs de la scène artistique contemporaine avec l’ambition d’exprimer toute la diversité de l’art actuel. Plasticiens, performers, figures de la scène artistique contemporaine, musiciens, cinéastes et grandes figures du spectacle vivant proposent de nouvelles formes d’expression et participent du renouvellement du langage de l’exposition .

Expositions, spectacles, conférences, projections, concerts et performances : moment de convergence des arts, laboratoire de création, le festival met la pluridisciplinarité fondatrice du Centre Pompidou en lumière et en action. Ainsi, les oeuvres et projets de Rémy Zaugg, Pierre Bismuth, Mario Garcia Torres, Ryan Gander et Tris Vonna-Michell côtoient ceux de Matthew Buckingham, Joachim Koester, Dario Robleto, Rayyane Tabet, Olaf Nicolai et Xavier Le Roy tandis que Charles de Meaux fait resurgir les tuyaux du Centre Pompidou dans le Forum -1 pour y installer son « Train fantôme ».

Des projections de films, parmi lesquels ceux de Nanni Moretti, Charles de Meaux, Dominique Gonzalez-Foerster, George Stevens, du groupe Dziga Vertov, de Matt Reeves, de Shôhei Imamura, Lawrence Weiner, ou encore Apichatpong Weerasethakul complètent la programmation quotidienne du Nouveau festival du Centre Pompidou autour de philosophes, d’historiens, de penseurs et d’artistes de tous horizons tels que Jacques Aumont, Peter Szendy, Simon-Daniel Kipman, Arno Gisinger, ou Nathalie Quintane. Enfin, Vidéodanse s’associe à ce Nouveau festival et, dans l’espace 315, invite le spectateur à vivre une programmation en écho au thème de cette cinquième édition.



Parmi les grands rendez-vous :

ALLÉGORIES D’OUBLI
- Galerie Sud, Forum, Petite Salle et Cinéma 1
Une proposition de Bernard Blistène et Jean-Pierre Criqui avec la collaboration de Florencia Chernajovsky
Une cinquantaine de propositions composent une réflexion sur l’oubli, la réminiscence et le palimpseste. Infiltrant l’espace labyrinthique conçu par Pierre Huyghe lors de la précédente exposition en Galerie Sud, des projets majeurs aussi bien que des oeuvres inédites d’Ed Ruscha, Mel Bochner, Stephen Prina, Tim Maul, se confrontent aux performances, aux conférences et aux interventions d’Alex Cecchetti, Mark Geffriaud, Jeremiah Day, Sébastien Rémy, Nina Beier et Marie Lund, Meris Angioletti, ainsi que Manuel Pelmus et Alexandra Pirici. Simon Fujiwara réalise quant à lui un projet spécialement conçu pour le Centre Pompidou et produit par la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette.

RÉTROSPECTIVE PAR XAVIER LE ROY - Galerie Sud
Une proposition de Serge Laurent, responsable des Spectacles vivants du Centre Pompidou
Rétrospective est une exposition conçue comme une chorégraphie d’actions, de gestes et de paroles par le chorégraphe Xavier Le Roy. Une vingtaine de performers sont conviés à s’approprier des éléments des « solos » qu’il a créés entre 1994 et 2010, pour les réinterpréter avec pour seule base la mémoire et les souvenirs qu’ils en ont conservé. En interaction continue avec le public, Rétrospective recompose, pour le Nouveau festival du Centre Pompidou, un réseau de relations entre des extraits d’oeuvres, les visiteurs et les interprètes pour « exposer » la danse dans un espace d’exposition.

L’EXPÉRIENCE FURKART - Galerie Sud
Une proposition de Jean-Paul Felley & Olivier Kaeser, codirecteurs du Centre culturel suisse, Paris
Artistes présentés : Joseph Beuys, Stanley Brouwn, James Lee Byars, Mario Garcia Torres, Jenny Holzer, Kim Jones, Richard Long, Steven Parrino, Christoph Rütimann, Roman Signer, Stefan Sulzer, Lawrence Weiner, Rémy Zaugg…
Au coeur des Alpes suisses, au col de la Furka culminant à 2436 m d’altitude, l’hôtel Furkablick et ses environs ont été le théâtre d’un projet artistique extraordinaire et pourtant peu connu. Entre 1983 et 1999, sous l’impulsion de l’éditeur et galeriste neuchâtelois Marc Hostettler et avec la complicité initiale de l’artiste américain James Lee Byars, 63 artistes internationaux ont été invités à réaliser des oeuvres dans ce contexte saisissant et atypique. Abramovic & Ulay, Daniel Buren, Terry Fox, Jenny Holzer, Richard Long, Lawrence Weiner, Panamarenko ou Rémy Zaugg ont notamment fait partie de cette expérience singulière. L’exposition comporte des oeuvres réalisées pendant la période de Furkart, une double projection vidéo récente de l’artiste suisse Stefan Sulzer, une contribution de l’artiste mexicain Mario Garcia Torres, ainsi que des documents d’époque.

VIDÉODANSE : OUBLIER LA DANSE - Espace 315
Une proposition de Valérie Da Costa, en collaboration avec Evelyne Boutevin
Dans l’espace 315, Vidéodanse s’associe au thème de cette cinquième édition du Nouveau festival et aborde les questions de transmission, d’interprétation et de rapport à l’Histoire qu’engage la danse contemporaine au travers d’un choix de plus d’une trentaine de films de danse, parmi lesquels les projets de Dominique Bagouet, Odile Duboc, Dominique Brun, Catherine Diverrès, Cristian Duarte, Olga de Soto, Rachid Ouramdane...

LE TRAIN FANTÔME DE CHARLES DE MEAUX - Forum -1
Une proposition de Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne / centre de création industrielle et Sylvie Pras, responsable des Cinémas du département du développement culturel au Centre Pompidou, en collaboration avec Amélie Galli
« Arriver devant le Centre Pompidou, s’arrêter sur la Piazza… Regarder les tuyaux blancs qui sortent du sol. Se demander où ils vont. Imaginer les entrailles du bâtiment. Et si ces tuyaux ressortaient au milieu du Forum ? », écrit Charles de Meaux.
Charles de Meaux a imaginé un projet inédit et exclusif, s’inspirant de l’architecture même du Centre Pompidou. Il installe dans le Forum -1, un tuyau reconstitué qui accueillera sa propre vision du train fantôme, comme une figure du voyage immobile : deux rangées de vingt écrans sur lesquelles défilent les images dans un mouvement continu, comme passe le paysage dans un train en marche.
Né en 1967, le cinéaste et artiste français Charles de Meaux invite le public à un voyage dans la mémoire en revisitant la figure du train fantôme. Un dispositif mi-technologique, mi-poétique étonnant, conçu en exclusivité pour le Centre Pompidou.

FACE B DE CHARLES DE MEAUX - Cinéma 2, tous les jours à 20h
Une proposition de Sylvie Pras, responsable des Cinémas du département du développement culturel au Centre Pompidou, en collaboration avec Amélie Galli
En complément du Train fantôme imaginé par Charles de Meaux, le Nouveau festival propose de découvrir en exclusivité une sélection de films rares, voire pour certains inédits, d’artistes avec lesquels il a collaboré. Avec notamment Dominique Gonzalez-Foerster, Apichatpong Weerasethakul, Melvil Poupaud, Lawrence Weiner, Mati Diop, Pierre Huyghe... Une « face B » sujective, en référence aux « B side and rareties », trésors méconnus des vinyles américains des années 1950.

AMNÉSIES : CE QUE L’OUBLI FAIT AU CINÉMA (ET VICE-VERSA) - Cinéma 2
Une programmation  de Jacques Aumont, à l’invitation Jean-Pierre Criqui, responsable de la Parole au Centre Pompidou
« Le cinéma est fait d’images, et s’il y a une chose qu’il ne faut pas oublier concernant l’image, toute image, c’est le pouvoir qu’elle a d’oblitérer le jeu de la mémoire, en la figeant, en la réifiant. Qui plus est, l’image de film est faite de temps, d’un temps dérobé à la réalité, modelé et refait, qui se substitue plus violemment encore à notre temps propre et à ses plis mémoriels. L’image est un signe de notre expérience du monde, mais un signe ambigü, qui a choisi, et nous impose, certains aspects pour en laisser d’autres dans l’invisible. Qu’est-ce qui s’oublie dans l’image ? Comment et pourquoi peut-elle oublier ? Si, comme le dit la psychologie, la capacité d’oublier est le signe d’un esprit sain, faut-il être rassuré de penser que le cinéma, lui aussi, est capable d’oubli ? Réponse en six films, et six commentaires argumentés. » J.A. Jacques Aumont est essayiste et universitaire (EHESS) ; il enseigne également aux Beaux-arts de Paris. Il a publié cette année Les Limites de la fiction (Bayard). Avec Alain Bergala (22 février), Laurent Jullier (23 février), Dork Zabunyan (1er mars), Hervé Aubron (2 mars), Vinzenz Hediger (8 mars) et Jacques Aumont (9 mars).

ÉBLOUIS PAR L’OUBLI - Petite Salle
Une proposition de Jean-Pierre Criqui, responsable de la Parole au Centre Pompidou
La 5ème édition du Nouveau festival poursuit son questionnement autour de l’oubli et de la réminiscence en donnant la parole à des artistes, à des chercheurs que Jean-Pierre Criqui imagine « Éblouis par l’oubli ». Ainsi, prolongeons-nous la rencontre avec Mario Garcia Torres, Didier Rittener, Pierre Bismuth et Arno Gisinger, dont les oeuvres sont exposées en Galerie Sud. Et nous ouvrons largement le champ de la réflexion grâce à Simon-Daniel Kipman à la recherche de « La palette des oublis », Sabina Loriga et « L’oubli historique », Nathalie Quintane entre « oubli ET littérature », Milad Doueihi attentif à « L’oubli numérique » et Peter Szendy qui s’interroge quant à lui sur « Les Tubes de Léthé ».

SPECTACLES VIVANTS - Grande Salle
Une proposition de Serge Laurent, responsable des Spectacles vivants du Centre Pompidou
La mémoire, l’oubli et la réminiscence..., ces questions tissent le fil rouge de la 5ème édition du Nouveau  festival du Centre Pompidou et sont au coeur de la programmation de danse, de théâtre et de performances au sein du festival, en Galerie Sud et en Grande salle, resserrant de nouveau les liens entre les arts plastiques et le spectacle vivant. Si les notions de mémoire et d’oubli inspirent beaucoup d’oeuvres, elles interrogent tout particulièrement la danse : mouvements et gestes sont par nature marqués au sceau de l’éphémère et leur transmission reste aléatoire. Cette fragilité est une force, dans la mesure où la transmission nécessite une réinterprétation qui invite à la création. Rétrospective par Xavier le Roy entrelace le présent et le passé dans la Galerie Sud. Cette manifestation trouve son pendant dans la salle de spectacle avec deux oeuvres emblématiques du travail de Le Roy, Self Unfinished et Giszelle, pièce cosignée avec la chorégraphe Eszter Salamon, mais également avec d’autres pièces du chorégraphe américain Miguel Gutierrez et du performer bulgare Ivo Dimchev.