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“Les archives du rêve” Dessins du musée d’Orsay : Carte blanche à Werner Spies
au Musée de l'Orangerie, Paris

du 26 mars au 30 juin 2014



www.musee-orangerie.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 25 mars 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Georges Seurat (1859-1891), Le noeud noir, vers 1882. Crayon Conté sur papier, 31 x 23 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Gérard Blot.
2/  Odilon Redon (1840-1916), Caliban sur une branche, 1881. Fusain, crayon noir, estompe, traces de gommages, grattage, lavis, craie blanche dessin fixatif sur papier vélin chiné bleuté, 74,8 x 37,7 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Gérard Blot.
3/  Paul Gauguin (1848-1903), Figure de spectre portant la main droite à son front : « Madame La mort », 1890-1891. Fusain mouillé sur papier vergé, 23,9 x 29,3 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Tony Querrec.

 


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Interview de Leïla Jarbouai, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 mars 2014, durée 5'44". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Werner Spies, historien d'art, ancien directeur du Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou
Leïla Jarbouai, conservateur des dessins au musée d’Orsay




« Je ne pourrai plus sortir de cette forêt ». Cette première phrase de Pelleas et Mélisande de Maeterlinck est à l’origine de cette exposition conçue à partir de la foisonnante collection de dessins du musée d’Orsay, évaluée à près de 93 000 pages. Hormis les dessins d’architecture et d’arts décoratifs et les pastels, la majorité de ces oeuvres sont conservées au cabinet des dessins du musée du Louvre, classées dans des centaines de boîtes, telles des archives.

A travers l’inextricable forêt de dessins, l’exposition suit le fil conducteur de l’intériorité et nous invite à nous perdre devant les portraits introspectifs, les images fantasmatiques, les paysages du rêve, les abîmes, les labyrinthes, les nocturnes, les visions dessinées par les artistes de la seconde moitié du XIXe siècle, Degas, Redon, Moreau, Daumier, Millet…

Art plus intime que les autres, le dessin nous plonge dans la fabrique de la création. A côté de milliers d’esquisses, de "belles feuilles" trouvent leur achèvement en elles-mêmes mais portent toujours la trace intime de la main qui les a créées. A l'origine des autres arts qu'il réunit, ne nécessitant que peu d'outils et un support aisément maniables, le dessin est le terrain idéal des libertés plastiques, des expérimentations graphiques. Le journal intime de l'artiste, où se côtoient autoportraits, notations du quotidien et de fragments du monde, visions fantastiques et oniriques, peut s'y écrire.

La sélection d’environ 190 dessins développera l’oxymore et le paradoxe des « archives du rêve » à travers le regard exigeant et original de Werner Spies. Autour des dessinateurs du XIXe siècle, en véritable chef d’orchestre, le commissaire invité a réuni pour le catalogue de l’exposition, une centaine d’artistes et d’écrivains contemporains parmi les plus grands (Kiefer, Alechinsky, Kentridge, Titus-Carmel, Sherman, Messager…), qui dialoguent avec les oeuvres du musée d’Orsay par un texte ou une oeuvre plastique souvent inédite.