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“L’état du ciel (partie 2)” Hiroshi Sugimoto, Aujourd’hui, le monde est mort [Lost Human Genetic Archive]
au Palais de Tokyo, Paris

du 25 avril au 7 septembre 2014



www.palaisdetokyo.com

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 24 avril 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Hiroshi Sugimoto, Fidel Castro (Negative #856), 2004, Gelatin-silver print (Hurricane Sandy Version, 2012).
2/  Hiroshi Sugimoto, Theaters (Salle 37, Palais de Tokyo, Paris), 2013 Courtesy Gallery Koyanagi, Tokyo.
3/  Hiroshi Sugimoto, Lightning Fields 138, 2009 Courtesy l'artiste et Gallery Koyanagi, Tokyo.

 


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Interview de Akiko Miki, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 avril 2014, durée 3'56". © FranceFineArt.

 


texte de Mireille Besnard, rédactrice pour FranceFineArt.

 

Comment allier la passion pour l’art, la science, la religion, l’histoire et les cultures ? Comment regrouper et faire dialoguer production artistique et objets de collections, riches avant tout d’éclectisme ?

C’est le pari fou que s’est lancé Hiroshi Sugimoto en construisant dans les murs du Palais de Tokyo avec ses épreuves photographiques et des objets de sa collection personnelle un parcours labyrinthique à travers le temps. Un temps scénarisé de la fin du monde que l’artiste imagine de 33 manières. Histoires racontées par 33 personnages différents, tous détenteurs d’une certaine autorité scientifique, politique, économique ou intellectuelle. L’astrophysicien, l’artiste contemporain, le journaliste, le "décroissant“ et beaucoup d’autres encore nous livrent leur version de la fin de l’ère humaine.

Hiroshi Sugimoto nous parle de futurs et surtout d’histoire. Celle de la planète, du vivant, de l’humain et de ses réalisations... du silex au viagra, du vin au robot, de la machine à éclairs aux armes de destructions massives. Aussi de l’histoire du désir qui s’évanouit. Mais, Hiroshi Sugimoto ne nous parle-t-il pas de lui, autant que de l’humanité ? C’est vrai, comment un artiste vivant tant à New York qu’à Tokyo pourrait parler autrement de l’avenir qu’en évoquant la fin du monde ? Hiroshi Sugimoto, oracle, nous prédit-il notre propre fossilisation ? Adviendra-t-elle dans l’image photographique ? « No futur !», semble-t-il dire.

Et pourtant ce parcours et cette fin du monde à facettes, qui viennent comme 33 raisons de disparaître sonnant parfois comme 33 raisons de ne pas se révolter, ne sont pas si angoissants. Car derrière ces prédictions catastrophiques, il y a autant d’appréhension que d’amour et de passion.

Admiration pour un artiste mentor qui bouleversa la manière de penser et de faire de l’art : les hommages à Marcel Duchamp ponctuent tout le parcours. Attachement à la culture japonaise : théâtre, culte des morts et méditation zen nippons viennent comme des repères essentiels à l’existence. Engouement pour les découvertes scientifiques.

Et les femmes dans le monde Sugimotien ? Elles apparaissent surtout, sous forme de poupées comme un objet fantasmé, inanimé, figé dans le désir ou l’apparence sociale (Hatsune Miku, Barbie, Love-Doll).

Comment unir tous ces univers ? Grâce à la patine du temps qui est la matière première formelle de l'exposition. C'est le fil visuel qui nous conduit tout au long, fil qui s'atténue au fur et à mesure que le parcours historique se rapproche de nos jours. Une esthétique de la patine du temps qui vient adoucir la brutalité des choses, l'évidence criarde des disharmonies que nous voyons, vivons et côtoyons. L'accumulation des poussières, l'oxydation de la matière qui rougit le métal, la tôle qui ici habille l'espace et court le long des murs. L'oxydation qui mord la peinture et le bois altérés par le temps. Lost Human Genetic Archive, comme une ode à la beauté du vieillissement.

Mireille Besnard

 


extrait du communiqué de presse :

 

L’état du ciel témoigne de l’attention portée par des artistes, des poètes, des philosophes aux circonstances physiques, morales et politiques de notre monde. Cette saison qui permettra en un semestre de découvrir plus d’une dizaine de propositions ou d’expositions sur ce thème, répond à la sentence que formula André Breton à propos de Giorgio de Chirico : « L’artiste, cette sentinelle sur la route à perte de vue des qui-vive. » En effet, depuis Goya au moins, l’art moderne ou contemporain porte une attention active à l’état du réel. Craintes, alertes, propositions, révoltes, utopies : souvent les artistes, pour transformer le présent, dressent le paysage de nos inquiétudes et parfois avancent les solutions poétiques pour répondre aux circonstances. En se penchant sur le monde comme on se penche sur les images, l’aujourd’hui n’est plus un bloc de destin mais une surface en mutation qui, en l’exprimant, peut être modifiée.

Ces constats donnent naissance à de nouvelles formes d’expositions qu’une fois encore ce mot ne suffit plus à définir. Ainsi, la transposition du thème de la lamentation dans le langage du cinéma, inspirée de l’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg par Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger, ou la présentation d’oeuvres des collections immatérielles du Centre national des arts plastiques, ou la réflexion sur la chute, du mur de Berlin aux Twin Towers, proposée par Gérard Wajcman et Marie de Brugerolle, ou encore l’immense installation Flamme éternelle de Thomas Hirschhorn consacrée aux relations entre art et philosophie, qui sera activée par la présence de près de 200 intellectuels et poètes qui viendront débattre de la façon dont ces relations peuvent modifier notre conscience.

Ajoutons la trentaine de fictions conçues par Hiroshi Sugimoto sur le thème de la disparition de l’humanité, ou l’exploration scrupuleuse par Angelika Markul des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima, ou encore les hybridations virales corps-machines conçues par David Douard et les variations digitales d’Ed Atkins. Ce sont à chaque fois les symptômes d’un état général du monde qui articulent contemplation et action. L’état du ciel – titre inspiré du Promontoire du songe de Victor Hugo dans lequel celui-ci écrit : « L’état normal du ciel, c’est la nuit » – concerne bien le temps qu’il fait, un temps politique, un temps où voir est déjà une manière d’agir.


Hiroshi Sugimoto, Aujourd’hui, le monde est mort [Lost Human Genetic Archive]
Commissaire : Akiko Miki


À travers une oeuvre où la maîtrise technique se double d’une solide armature conceptuelle, Hiroshi Sugimoto (né en 1948, vit et travaille entre New York et Tokyo) explore la nature du temps, de la perception et les origines de la conscience. Parmi ses séries photographiques les plus célèbres, on peut citer les Dioramas (1976-), des photographies, prises dans les muséums d’histoire naturelle américains, d’animaux empaillés mis en scène dans leur environnement habituel, les Theaters (1978-), obtenues en exposant la pellicule pendant l’intégralité de la durée de la projection d’un film, ou encore les Seascapes (1980-) qui capturent l’essence de paysages marins du monde entier en n’en retenant que les éléments fondamentaux, l’air et l’eau.

« Aujourd’hui le monde est mort [Lost Human Genetic Archive] » est une nouvelle facette d’une exposition que Hiroshi Sugimoto élabore depuis une dizaine d’années en juxtaposant ses collections d’objets, provenant d’époques et de cultures disparates, et ses œuvres photographiques. Les objets de sa collection sont « ses doubles » et sont indispensables à l’artiste en tant que sources d’enseignements qui lui permettent de renouveler son art. En se nourrissant de références au roman L’Étranger d’Albert Camus et aux objets ready-made de Marcel Duchamp, l’artiste a mis en scène un monde après la fin de l’humanité : une vision personnelle de l’Histoire vue depuis l’avenir. L’exposition est constituée d’une trentaine de scénarios, racontés par différents personnages fictifs : un apiculteur, un spécialiste des religions comparées ou encore un homme politique qui choisissent de préserver (ou non), pour le futur, leur patrimoine génétique individuel.

Conçue comme une sorte de ruine en résonance avec l’architecture atypique du Palais de Tokyo, l’exposition est non seulement la plus importante jamais réalisée en Europe par l’artiste, mais c’est aussi un projet unique qui témoigne de son large champ d’activité, depuis la littérature jusqu’à l’architecture. Elle est à l’image de sa tentative de comprendre l’art et l’histoire humaine selon une vaste échelle temporelle qui dépasse largement celle de l’humanité, tout en incluant sciences, religion, économie…

Vers où se dirige cette humanité incapable d’empêcher sa propre destruction au nom d’une croissance aveugle ? Guidé par cette interrogation, Hiroshi Sugimoto laisse dériver son imagination et sa créativité à la rencontre du passé comme du futur.



«Aujourd’hui, le monde est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas.»
« Je pense souvent aux artistes de la Renaissance. À cette époque, la combinaison entre la religion, les sciences et les arts était harmonieuse. À leurs yeux, seul Dieu était capable de créer une forme aussi magnifiquement équilibrée que le corps humain, ce qui n’a pas empêché Léonard de Vinci de l’expliquer également d’un point de vue anatomique. Point de vue qu’il a aussi projeté dans sa peinture, jusque dans le regard de La Joconde. Les artistes de la Renaissance étaient donc animés d’une foi religieuse profonde tout en étant des savants. Après l’utilisation du télescope astronomique par Galilée d’un côté et l’invention du microscope par Leeuwenhoek de l’autre, l’homme accéda à un aperçu objectif du monde. Désormais, l’espèce humaine était prise entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Voilà à peine trois cents et quelques années que nous avons commencé à connaître un peu mieux le monde dans lequel nous vivons. Soit quatorze ou quinze générations. Avant cela s’étend un âge où régnaient les ténèbres de l’ignorance, et que nous appelons « obscurantiste ». Pourtant, je ne sais pourquoi, je suis fasciné par cet âge de ténèbres. Car avant que l’esprit humain ne se mette à appréhender la matière par le biais des lois de la physique, le monde était empli d’un mystère sacré. Si l’on y réfléchit, les grands mythes de l’humanité sont tous de merveilleux poèmes, une forme d’art en somme. Aujourd’hui je suis obligé de concevoir un art qui ne soit pas en contradiction avec l’état des connaissances actuelles. Or, la réalité qui nous entoure m’apparaît bien limitée par rapport au monde des Anciens, où les dieux existaient et se manifestaient sous forme d’une multitude d’avatars. Ainsi, mon imagination d’artiste est entravée par la connaissance contemporaine. Dans ce présent restreint, l’unique domaine où mes rêves peuvent encore se déployer est le futur, dont la forme n’est pas encore fixée. Imaginer les pires lendemains possibles me procure de grandes joies sur le plan artistique. Les ténèbres du futur éclairent mon présent, et la prescience d’une fin à venir est garante de mon bonheur de vivre aujourd’hui. On trouvera dans cette exposition les pires scénarios nés de mon imagination, concernant l’avenir de l’humanité. Il revient aux jeunes générations de prendre toutes les mesures possibles pour que cela ne devienne pas réalité. Je choisis quant à moi de donner libre cours sans réserve à mes intuitions d’artiste. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas garder espoir en l’avenir. Je laisse au dernier survivant le soin de consigner le déroulement réel de la fin du monde et de préserver les gènes de l’espèce humaine, soit en se transformant en momie, soit en conservant ses gènes dans une éprouvette, ou bien encore en transmettant une carte ADN de son génome. » Hiroshi Sugimoto. Traduit du japonais par Corinne Atlan


Les récits
En référence à l’incipit de L’Étranger d’Albert Camus, « Aujourd’hui, maman est morte », chaque récit de la fin du monde débute par « Aujourd’hui, le monde est mort ». Sous la forme de testaments ou de dépositions adressés à des interlocuteurs futurs, un apiculteur constate la désertification du monde liée au comportement suicidaire des abeilles, un homme politique regrette que la poursuite du bonheur pour tous ait paradoxalement fini par mettre l’humanité en péril, et un chercheur spécialiste du génome humain avance que le manque d’imagination généralisé causera l’extinction des civilisations. Avec une trentaine d’autres scénarios, ces récits reflètent les réflexions qu’éveillent, chez Hiroshi Sugimoto, les vestiges des civilisations anciennes et la vision imaginaire d’un avenir incertain. Cette conception de l’histoire humaine, écartelée entre le passé précédant la naissance de l’humanité et le futur qui suivra sa disparition, est illustrée par les photographies de paysages marins (Seascape) par lesquelles commence et se termine l’exposition. Les différents récits sont matérialisés par des assemblages de matériaux et des objets divers. Est ainsi constitué un paysage de ruines dénué de toute présence humaine, démontrant par là que rien n’est immuable en ce monde. Certains récits seront accompagnés par des masques – comme par exemple d’authentiques masques de nô par lesquels l’acteur convoque sur scène l’âme du mort – symbolisant à la fois la frontière entre la vie et la mort, mais aussi la manière dont la spiritualité peut s’incarner dans des objets concrets.


Le dieu du tonnerre, « Lightning Fields »…
À l’entrée de l’exposition, Hiroshi Sugimoto dispose différents fossiles issus de catastrophes naturelles. L’artiste considère le fossile comme un « dispositif d’enregistrement du temps préphotographique ». En sortant de cet espace, le visiteur est confronté à une étrange structure à mi-chemin entre un autel et un sanctuaire antique. En haut d’un escalier provenant d’une maison en ruines est installée une statue de bois sculpté datant du XIIIe siècle, représentant Kaminari-sama, le dieu du tonnerre. Fixée sur un ancien pilier du temple Taima-Dera de Nara (Japon) et reposant sur un socle de fonte, la statue voisine avec la série de photographies Lightning Fields (2008), pour laquelle Hiroshi Sugimoto a expérimenté sur le thème d’une image photographique obtenue sans caméra. En partant des recherches de Fox Talbot, inventeur du négatif photographique, il a imaginé quelle aurait pu être la suite de ses recherches. Ce que nous voyons en est le résultat, obtenu à partir de décharges électrostatiques. Elles produisent des motifs qui ressemblent à des figures fractales, des images de synapses, des micro-organismes, ou encore des éclairs, et qui évoquent les origines de la vie et les impacts ayant dû accompagner la naissance du cosmos. Derrière le mur se trouve une cage de Faraday, du nom du scientifique qui découvrit la loi de l’induction électromagnétique. Cette cage a été réalisée par l’artiste dans une tentative de fusion entre photographie et induction électromagnétique. En effet, le scientifique associé aux recherches de Faraday n’était autre que Talbot. Les éclairs de lumière qui s’échappent de temps à autre de la cage semblent alors avoir été émis par le dieu du tonnerre, et transmis par induction jusqu’à la cage.


Météorites et « Attention, chutes de pierre »
Afin de ressentir directement les sensations qu’éprouvaient les premiers hommes (Comment utilisaient-ils leurs outils ? Quel était leur état d’esprit en les fabriquant ?), Hiroshi Sugimoto s’intéresse aux pierres réputées pour leurs pouvoirs tels que le cristal et le jade ou aux outils préhistoriques. Il s’intéresse également aux météorites, une manière de saisir la naissance et la formation du cosmos. Certaines des météorites présentées dans cette exposition contiennent des aminoacides. Selon la panspermie, théorie selon laquelle l’origine de la vie viendrait des molécules d’acides aminés contenues dans des météorites qui auraient heurté la Terre, ces météorites semblent évoquer à la fois les ruines d’un monde après sa destruction et la possibilité d’une nouvelle vie sur Terre. À côté, un écriteau sur lequel figure l’inscription en lettres rouges « Attention, chutes de pierre », a été découvert par l’artiste au hasard d’une promenade sur un sentier de Ryûjin-mura (village du dieu dragon), situé dans les montagnes de Kumano, un lieu sacré qui n’est inscrit sur aucune carte. Ironie du sort, le panneau d’avertissement gisait au fond d’une crevasse, précipité là par un rocher. Une trouvaille interprétée par l’artiste comme l’indice de la présence d’un dragon mythique qui aurait ainsi délivré une leçon pleine de profondeur.


«Love Doll Ange»
L’influence de Marcel Duchamp est présente en filigrane dans toute l’exposition. La rencontre d’Hiroshi Sugimoto avec l’oeuvre Étant donnés : 1°) la chute d’eau, 2°) le gaz d’éclairage (1946-1966) a constitué une impulsion déterminante pour son travail de photographe. Il dit avoir été stupéfait par la similitude entre la réalité inquiétante de cette oeuvre qui se regarde à travers un oeilleton et celle que montrent les photographies de sa série Diorama : le caractère artificiel semble atténué lorsqu’on ne le regarde que d’un seul oeil. Love Doll, une poupée ultra-réaliste, fait de toute évidence référence à l’oeuvre de Marcel Duchamp, bien que son sens ne se réduise pas à un hommage à cet artiste. La poupée, un sex-toy disponible dans le commerce, pose également la question de savoir si la réplique peut dépasser la réalité. L’intérêt de Hiroshi Sugimoto pour ces questions apparaît nettement dans la série Portraits (1999), des photographies de figurines de cire qui semblent plus vraies que nature, ou encore dans sa mise en scène d’une pièce de bunraku (théâtre japonais de marionnettes) présentée au théâtre de la Ville (Paris) dans le cadre du festival d’Automne 2013. Ici, la poupée est traitée comme un quasi-équivalent de corps sacré, dans un plan rappelant l’agencement d’un édifice religieux, évoquant les nouveaux objets de foi de notre monde contemporain, qu’il s’agisse de la Love Doll Ange ou d’objets de marque.


« Etransient »
Cette nouvelle oeuvre vidéo, intitulée Etransient (un titre formé à partir de l’anglais « transient », c’est-à-dire éphémère, et du français « étranger »), a été inspirée par la salle de cinéma historique du Palais de Tokyo. Fermée au public pendant de longues années jusqu’à sa rénovation en 2012, elle a conservé son aspect original datant de la construction du Palais de Tokyo en 1937. Intéressé par la sensation du « temps perdu / disparu », Hiroshi Sugimoto a photographié dans cette salle le film Lo straniero de Luchino Visconti (1967) et créé une vidéo avec trente-deux autres photos de la série. C’est la première fois depuis dix ans que Hiroshi Sugimoto réalise une nouvelle oeuvre de la série Theaters, composée des photographies prises à la seule lumière des films projetés pendant la prise de vue. En suscitant un voyage dans un espace-temps cyclique, le film invite le spectateur à s’interroger sur le lieu où il se trouve.