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“Adrien Missika” Amexica
au Centre culturel Suisse, Paris

du 25 avril au 13 juillet 2014



www.ccsparis.com

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage des expositions "Amexica" d'Adrien Missika et Aquarelles érotiques de Hans Schärer, le 25 avril 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Adrien Missika, Saving an Agave, 2014. Courtesy Galerie Gugada & Cargnel, Paris. © Adrien Missika.
2/  Adrien Missika, Tijuana (Amexica), 2014. Courtesy Galerie Gugada & Cargnel, Paris. © Adrien Missika.
3/  Adrien Missika, Santa Teresa (Amexica), 2014. Courtesy Galerie Gugada & Cargnel, Paris. © Adrien Missika.

 


1321_Adrien-Missika audio
Interview de Jean Paul Felley, co-directeur du Centre culturel Suisse,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 avril 2014, durée 11'06". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Amexica est un projet inédit d’Adrien Missika, issu d’un périple le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. L’artiste a principalement utilisé un drone pour filmer plusieurs sites naturels et urbains entre Ciudad Juarez et Tijuana, proposant ainsi un point de vue différent sur cette zone sous haute surveillance. En découle une oeuvre ambitieuse, la plus connotée politiquement dans sa production, pour laquelle Missika a collaboré avec le musicien Victor Tricard.

Parution d’un livre d’artiste consacré au projet Amexica, coédition CCS / éditons Periferia, avec le soutien de la Fondation Georg et Josi Guggenheim.

Adrien Missika est né à Paris en 1981, il est dilômé de l’ECAL. Il vit et travaille à Berlin. Il a été lauréat du Pris Fondation d’entreprise Ricard en 2011 et du Prix de la Fondation Georg et Josi Guggenheim 2013.



- Extrait de l’entretien entre Jean Paul Felley, Olivier Kaeser et Adrien Missika, pour le journal Le Phare –

« • CCS / Quel a été ton parcours le long de cette frontière ?
• AM / J’ai commencé à Ciudad Juárez, à la frontière avec El Paso, État du Texas côté américain et État de Chihuahua côté mexicain. C’est là que j’ai fait mon premier vol en regardant le Rio Grande qui n’avait l’air, à cet endroit, que d’un petit ruisseau en raison des déviations pour l’irrigation. Ensuite, en me dirigeant vers l’ouest, j’ai découvert ces différentes sortes de barrières en métal construites depuis 2007, et plusieurs types de paysages, de villes, de déserts, de montagnes, jusqu’à Tijuana / San Diego, c’est-à-dire jusqu’à l’océan Pacifique. J’ai fait ce voyage d’environ 1 500 kilomètres en voiture, en alternance du côté américain et du côté mexicain, en m’arrêtant au plus proche de la frontière pour pouvoir tenter des traversées avec mon drone. C’était une expédition assez sportive. (...)

• CCS / Avec Amexica, ton travail semble prendre une connotation plus politique ?
• AM / Effectivement ce travail a une connotation beaucoup plus politique que les autres : une frontière sensible avec des problèmes d’immigration, de drogues, etc. On suit cette frontière et on la traverse une dizaine de fois, illégalement. Cela dit, je garde un point de vue d’observation, de contemplation. Je survole un paysage qui est unique et qui se transforme au fur et à mesure. Cette frontière ne fait que séparer ce paysage en une ligne artificielle et physique, quand elle est représentée par l’objet barrière. Mais quand on parle d’Amexica, il s’agit de cette région qui a été divisée en deux pays par une frontière qui elle-même a beaucoup bougé, la dernière fois étant en 1854 quand les Américains ont racheté des territoires au Mexique. (...)

• CCS / L’oeuvre vidéo qui découle de ces prises de vue par le drone occupe l’espace central de l’exposition. Comment se présente cette oeuvre ?
• AM / La vidéo s’articule selon le parcours du voyage, comme une sorte de carnet de route. Elle est fragmentée en une dizaine de chapitres, d’une durée de vingt secondes à quatre minutes chacun. Les chapitres / séquences sont autant de tentatives de passer la frontière le long du parcours. Ces tentatives peuvent être des succès ou des échecs. Le point de vue subjectif est celui du coyote volant, on ne voit qu’à travers ses yeux, parfois du décollage à l’atterrissage, parfois juste un moment de survol. Les séquences se succèdent avec des charges dramatiques variées, le son qui les accompagne participe de cette dramaturgie variable en donnant des identités propres à chaque vol.»





Également au Centre Culturel Suisse, espace d’exposition dans la cour :


Hans Schärer, Aquarelles érotiques
du 25 avril au 13 juillet 2014

Peintre autodidacte, Hans Schärer (1927-1997) vit à Paris entre 1949 et 1956. Ce séjour influence durablement son parcours. Remarqué par Jean-Christophe Ammann, il participe à une exposition au Kunstmuseum de Lucerne en 1969, ses oeuvres sont présentées à la Biennale de São Paulo en 1981, et le Aargauer Kunsthaus organise sa première rétrospective en 1982. Ce corpus d’aquarelles érotiques, exposé pour la première fois en France, a été réalisé dans les années 1970 et constitue un pan important de son oeuvre. Les femmes y apparaissent voluptueuses, dominatrices et l’homme esclave de son désir. La présentation de ses fameuses Madones à la Biennale de Venise 2013 a largement participé à la redécouverte de cet artiste parfois associé à l’art brut.