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extrait du communiqué de presse :
Commissariat :
Claude d’Anthenaise, conservateur en chef du patrimoine, du musée de la Chasse et de la Nature
Cosmic Dance est la première exposition française de l’artiste danoise Lin Utzon. Consacrée à ses travaux récents, l’exposition réunit 350 oeuvres (dessins, peintures, sculptures et photographies). La diversité des moyens d’expression est au service d’une vision contemplative du monde, formée au contact des grands espaces des hémisphères nord (Groenland) et sud (Australie, Amérique). Dans ces contextes désertiques, elle perçoit l’élan vital qui sourd de la matière, cette danse cosmique qui anime tous les éléments de l’univers. C’est son émerveillement devant cette force mystérieuse qu’elle s’efforce de traduire dans une pratique artistique où la simplification des formes et la répétition du geste s’apparentent à la tradition des maîtres orientaux.
Dessins, Peintures
L’artiste présente une série d’oeuvres graphiques inspirées par la structure des végétaux, des rochers et de la mer. Elle s’intéresse à ce thème depuis ses premiers dessins à l’encre de Chine, réalisés en Australie à l’âge de vingt ans alors qu’elle était étudiante à l’East Sydney Technological School of Arts. D’un voyage d’étude au Japon en 1966, elle a rapporté le goût du théâtre Nô et le raffinement d’une esthétique épurée. À Kyoto, elle ne pouvait être que fascinée par l’extraordinaire savoir-faire des artisans traditionnels japonais reconnus « trésors nationaux vivants ». Poursuivant sa formation au Danemark (School of Applied Arts and Crafts et Margrethe School of Cuting and Costume Design), Lin Utzon s’est d’abord tournée vers la réalisation de décors et de costumes de théâtre. Intéressée par la dimension monumentale, elle a conçu d’immenses compositions destinées à accompagner l’architecture. C’est ainsi que, pour l’exposition, ses dessins monumentaux, exécutés en noir et blanc, parfois réduits à une série de points, viennent saturer les surfaces murales.
Sculptures
Inlassablement répétées dans la recherche du « geste pur », les sculptures organiques de Lin Utzon, en terre crue et en céramique, conservent l’aspect d’une ébauche : formes en devenir, tendues par une force interne. Monumentales comme dans la cour d’honneur de l’hôtel de Mongelas, ou en accumulation, comme dans la salle d’exposition temporaire, elles évoquent les formes de vie les plus primitives : le mouvement des pollens en suspension dans l’air, l’architecture des madrépores dans les fonds marins, la dérive des glaces dans les mers arctiques.
Photographies
Au cours des six séjours au Groenland entre 2000 et 2006, Lin Utzon s’est initiée à la photographie. Du grand nord arctique, elle a rapporté une série de grands formats. Au cœur de chacune des vues de l’immensité des masses d’eau, de glace, de neige ou de roche, elle asu capter et révéler des traces de vie, comme autant de contribution à la danse cosmique des éléments.
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