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“Martial Raysse” Rétrospective 1960-2014
au Centre Pompidou, Paris

du 14 mai au 22 septembre 2014



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, journée de tournage, le 12 mai 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Martial Raysse, Made in Japan - La grande odalisque, 1964. Peinture acrylique, verre, mouche, passementerie en fibre synthétique, sur photographie marouflée sur toile. 130x97 cm. Don de la Scaler Foundation en 1995. Centre Pompidou, musée national d’art moderne. Photo : Philippe Migeat / Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist. RMN-GP. © Adagp, Paris 2014.
2/  Martial Raysse, Simple and Quiet Painting, 1965. Technique mixte : huile et plastique sur toile, Sculpture. 129,50x195,50x16,50 cm. Museum Ludwig, Cologne. © Adagp, Paris 2014.

 


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Interview de Catherine Grenier, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 mai 2014, durée 7'00". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Catherine Grenier, conservatrice générale et historienne de l’art. Directrice de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, Paris



Le Centre Pompidou consacre une rétrospective inédite à Martial Raysse, l’un des plus importants artistes français vivant. Elle présente toute la richesse et la variété de l’oeuvre de cet artiste visionnaire, à la trajectoire fascinante et singulière, depuis ses premières créations des années 1960 à celles d’aujourd’hui.

Célèbre pour les oeuvres iconiques de sa période Pop, Martial Raysse a multiplié les innovations, notamment par l’utilisation inédite des néons et du film au sein de ses peintures. Dans les années 1980, il bouleverse sa pratique artistique et engage une refonte radicale de la peinture et de la sculpture, expérimentant sans relâche, jusque dans ses travaux les plus actuels, pour certains, encore jamais montrés.

Rassemblant plus de 200 oeuvres - peintures, sculptures, films, photographies et dessins -, l’exposition propose pour la première fois au public une généreuse traversée de cinquante ans de création. Des années soixante à aujourd’hui, l’exposition montre les œuvres emblématiques de chacune des périodes qui rythment le parcours de Martial Raysse.

Durant sa période Pop, puis avec les tableaux « à géométrie variable », l’artiste innove en introduisant dans sa peinture des objets de consommation courante et revisite avec insolence et virtuosité les archétypes féminins popularisés par la publicité comme par les maîtres de la peinture classique. Il proclame alors : « Les Prisunic sont les nouveaux musées de l’art moderne ». Dès cette époque, il se signale comme l’un des artistes internationaux les plus inventifs. Son oeuvre connaît un rapide succès en France, où il est l’un des plus jeunes parmi le groupe des Nouveaux Réalistes réunis par Pierre Restany, puis à New York et à Los Angeles où il réside et se lie avec les artistes du Pop art.

L’exposition présente ensuite les expérimentations des « années chamaniques » qui s’engagent au tournant des années 1970 avec les assemblages « Coco Mato » et les peintures « Loco Bello » inspirées par les pratiques artistiques collectives et les rituels magiques. Parvenu au faîte de sa popularité, Martial Raysse opère durant ces années un renouvellement radical de sa pratique. Il se place alors résolument en rupture et en retrait du monde de l’art et des courants dominants, notamment à travers la production de films expérimentaux, au caractère satirique et imprégnés de culture psychédélique.

La rétrospective montre ensuite l’ambitieuse production picturale engagée à la fin des années 1970 qui convoque l’héritage des plus grands maîtres du passé et se caractérise par l’invention d’une imagerie et mythologie personnelles, ancrées dans l’observation du quotidien. Les thèmes bucoliques inspirés par son environnement - Martial Raysse vit retiré à la campagne - croisent de nombreuses références mythologiques et littéraires. L’artiste expérimente diverses techniques picturales, en particulier la détrempe, renouant ainsi avec les pratiques les plus anciennes et les techniques les plus délicates à maîtriser.

Enfin, aux côtés de sculptures et de films récents, l’exposition présente l’ensemble des tableaux de très grands formats produits depuis les années 1990, «fresques» animées proposant des visions allégoriques de l’humanité au caractère souvent carnavalesque. Parmi ces peintures spectaculaires sont exposées : Le Carnaval à Périgueux, 1992, Le jour des roses sur le toit, 2005, Poissons d’avril, 2007, Ici Plage, comme ici bas, 2012.

Tout au long de ce parcours, comme autant de points d’orgue et de moments forts, sont présentés les grands environnements que l’artiste réalise au cours de sa carrière : Raysse Beach, réalisé en 1962 pour l’exposition «Dylaby» au Stedelijk Museum d’Amsterdam, Oued Laou conçu pour le Musée d’art moderne de Munich en 1971, le projet La folie Antoine, ensemble de peintures créé pour une chapelle en 1999.

Un catalogue accompagne l’exposition et retrace la richesse et la diversité de l’oeuvre de Martial Raysse, constituant ainsi un ouvrage de référence. Il est publié aux Éditions du Centre Pompidou, sous la direction de Catherine Grenier, commissaire de l’exposition.