contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“The Clock de Christian Marclay” article 1342
au Centre Pompidou, Paris

du 17 mai au 2 juillet 2014



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, extrait de l'installation "The Clock" de Christian Marclay, entre 14h50 et 15h, le 15 mai 2014.

1342_Christian-Marclay1342_Christian-Marclay1342_Christian-Marclay

1/ 2/ 3/  Christian Marclay, The Clock, 2010. Single channel video, Duration: 24 hours. © the artist. Photo: Todd-White Art Photography. Courtesy Courtesy White Cube, London and Paula Cooper Gallery, New York.

 


1342_Christian-Marclay audio
Interview de Emma Lavigne, commissaire de l'événement,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 mai 2014, durée 8'04". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Emma Lavigne, Conservatrice au musée national d’art moderne, service de la création contemporaine et prospective


Présentation exceptionnelle au Centre Pompidou en accès libre, 24 / 24h, dans l’Espace 315, le 17 mai, dans le cadre de la Nuit des Musées 2014, le 21 juin à l’occasion de la Fête de la musique et le 2 juillet 2014. The Clock sera présentée au Centre Pompidou-Metz à partir du 4 juillet 2014.


The Clock de Christian Marclay est une oeuvre audiovisuelle d’une durée de 24 heures. Spectaculaire, hypnotique, son mécanisme cinématographique est réglé avec la précision d’une horloge et se métamorphose en machine à remonter le temps rythmant, minute par minute, un siècle de cinéma.

Christian Marclay y orchestre des milliers d’extraits de films, puisés dans toute l’histoire du cinéma pour composer cette mécanique qui indique l’heure en temps réel, dans chacun des lieux où elle est présentée. Des comédies en noir et blanc aux séries B, des films d’avant-garde aux films à suspens, tous rendent visible le temps qui passe à travers la succession des plans d’horloges, de réveils, d’alarmes, de montres, d’actions ou de dialogues illustrant cet implacable écoulement du temps.

Une histoire du cinéma, qui se confond avec notre histoire personnelle – notre horloge biologique – pour créer une mise en abyme vertigineuse où nous sommes, par le truchement du temps réel, les contemporains des acteurs de la fiction. Les images scandent impitoyablement la force tyrannique du temps à travers les fragments de désirs, de frustrations, d’espoirs, de joies et de désespoirs qui se succèdent à l’écran. Le spectateur a alors l’impression d’assister à une fiction en temps réel. Ce qui relève d’un coup d’oeil furtif sur les horloges devient ici une exploration du temps et de la façon dont nous l’appréhendons. Le son y joue sa propre partition. Christian Marclay l’utilise comme un liant, une symphonie de sonneries, tic-tac, pas, cris, rires, pleurs et musique. Les équivalents formels entre le temps et la musique deviennent sensibles et The Clock devient une oeuvre musicale, nous rendant captifs de ses sonorités qui se confondent avec notre propre pulsation.

Christian Marclay a toujours utilisé le cinéma comme répertoire d’extraits à prélever. Sa pratique de l’emprunt, de l’échantillon, de la citation l’inscrit dans la filiation de Dada et de Marcel Duchamp et relève de la démarche émancipatrice de Fluxus tout autant que des stratégies du pop art ou de l’invitation du « Do It Yourself » punk. Elle porte aussi l’empreinte du cinéma expérimental qui a fait de l’emprunt et du montage des composants essentiels des films indépendants. Christian Marclay pousse jusqu’à la virtuosité cette esthétique du fragment dans The Clock.

Cette oeuvre a constitué l’un des événements de la 54ème Biennale de Venise, en 2011, où Christian Marclay s’est vu décerner le Lion d’or du meilleur artiste. The Clock a, une première fois, été présentée au Centre Pompidou, du 3 au 5 septembre 2011. The Clock de Christian Marclay appartient conjointement aux collections du Centre Pompidou / mnam, de L’Israël Museum de Jérusalem et de la Tate à Londres.