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“Françoise Huguier” Pince-moi, je rêve
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 4 juin au 31 août 2014



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 3 juin 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Françoise Huguier, Le margoulier, Djibouti, 1989. © Françoise Huguier / Agence VU’.
2/  Françoise Huguier, Abbatoirs, Letavia, presqu’île de Taïmyr, Sibérie polaire, 1992. © Françoise Huguier / Agence VU’.
3/  Françoise Huguier, Hijab, Bandung, Indonésie, 2013. © Françoise Huguier / Agence VU’.

 


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Interview de Françoise Huguier,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 3 juin 2014, durée 18'00". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

La traversée de l’Afrique à +40°C, la Sibérie polaire à -40°C, la lutte dans la jungle fever des défilés de mode, les nonnes en Colombie dans l’intimité de leurs cellules, l’Asie du Sud-Est des années 1950 et sa jeunesse d’aujourd’hui… l’exposition n’est pas exhaustive, mais revisite les points forts de l’oeuvre photographique de Françoise Huguier.



L'exposition :

La Sibérie polaire, réinterprétée avec un nouveau choix d’images, au plus près du cinéma d’Andreï Tarkovski.

Une sélection de photographies vintage en noir et blanc, tirées par Jules Steinmetz : le carnet de voyage de Françoise Huguier, de Dakar à Djibouti, Sur les traces de l’Afrique fantôme, inspiré du livre de Michel Leiris, L’Afrique fantôme, et la série Secrètes, dans les chambres de femmes au Burkina et au Mali.

L’aventure-mode, liée au journal Libération, qui illustre l’attirance de Françoise Huguier pour le savoir faire des ateliers et son challenge de réussir, dans des conditions très difficiles et un temps très court (un défilé dure 15 minutes) à faire des images décalées. Ce monde extrêmement fermé, auquel elle n’était pas prédestinée, fut pour elle un ancrage et une révélation.

Une petite chapelle, recréée dans l’exposition, pour présenter la série Les Nonnes, inspirée de l’esthétique des images pieuses du missel de la grand-mère de l’artiste et par le film Thérèse, d’Alain Cavalier.

Saint-Petersbourg et ses appartements communautaires : des nus et la série des Robes Noires inspirée de Natacha, l’égérie de l’artiste.

Les K-Pop et les Hijab en Asie du Sud-Est : série de portraits sur la jeunesse des classes moyennes à Bangkok, Singapour, Kuala Lumpur et Bandung. Ce travail au long cours réalisé en couleurs révèle l’influence de la culture populaire de la Corée du Sud. Quant aux hijab, c’est une réinterprétation de l’Islam comme phénomène de mode, qu’on pourrait appeler « l’Islam pop ». Ces deux séries illustrent l’évolution consumériste de ces sociétés postmodernes, où l’apparence prend le pas sur l’idéologie.

J’avais 8 ans, ou l’enfer de la jungle, qui revient sur l’histoire de la fin de la colonisation en Indochine par l’intermédiaire de l’enfance de la photographe au Cambodge, avec des photos bien sûr, mais aussi des lettres de l’époque et les vêtements que portaient les enfants au moment de l’attaque et de l’enlèvement par les Viet-Minh en 1950. Ça elle ne l’a pas rêvé !

Enfin, une série de trente photos inédites, jardin intime de l’artiste, complète l’exposition, dont les objets, souvenirs symboliques, sont aussi partie prenante.



Françoise Huguier

De la mode au reportage, de l’instantané à la mise en scène, Françoise Huguier conserve le même oeil au graphisme marqué qui ne manque jamais d’humour. Grande voyageuse, elle est passionnée par l’Afrique et part en 1989 sur les pas de Michel Leiris ce qui lui inspire un premier ouvrage Sur les traces de L’Afrique fantôme. Elle découvre en 1991 les photographes Seydou Keita et Malick Sidibé et contribue à faire connaître leurs oeuvres. Elle crée en 1994 la première Biennale de la photographie africaine à Bamako. Suit En route pour Behring, journal de bord d’un voyage solitaire en Sibérie. Ce travail est exposé dans de nombreux festivals et galeries. En 1998, elle expose à la Maison Européenne de la Photographie À l’Extrême, travail de plusieurs années dans le Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud. Dans la continuité de ce travail sur l’Afrique, l’ouvrage Secrètes, en 1999, entre dans l’intimité des femmes africaines.

L’aventure de la mode commence avec les défilés qu’elle photographie deux fois par an, backstage et dans les ateliers. Ses photos apparaissent à partir de 1983 dans les pages du journal Libération. Les directeurs artistiques de grands magazines comme Vogue, New York Times magazine, ID Women’s wear, Marie-Claire, DS, lui commandent des séries de mode. Paraît en 1998, un livre intitulé Sublimes, fruit de son travail sur la mode dans les années 1990 à 1999.

En 2001, elle décide de passer plusieurs années à Saint-Pétersbourg pour travailler sur les appartements communautaires. Un livre sur ce travail intitulé Kommounalki sort chez Actes Sud en 2008, suivi d’un film, Kommunalka, présenté à Cannes en 2008. En 2004, elle retourne pour la première fois au Cambodge cinquante ans après l’avoir quitté. Un voyage émouvant sur les traces de son enfance prisonnière des Viêt-Minh. Un livre intitulé J’avais huit ans, retrace cette histoire.

Suit une exposition aux Rencontres Photographiques d’Arles. En 2007, Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison Européenne de la Photographie, lui demande d’être l’un des commissaires du Mois de la Photo 2008. La même année, elle est l’invitée d’honneur de Christian Lacroix, directeur artistique des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, qui lui consacre une grande exposition, Kommunalka.

En 2010, elle est sollicitée pour assurer la direction artistique de la 2e Biennale internationale de l’Image de Luang Prabang, au Laos. En résidence d’artiste à Singapour en 2009, elle commence un travail sur les classes moyennes dans trois capitales d’Asie du Sud-Est, Singapour – Bangkok – Kuala Lumpur. Ce projet, qui lui vaut le Prix de la Photographie de l’Académie des Beaux-Arts en 2011, est exposé pour le Mois de la Photo à l’Institut français et en 2013 en Asie du Sud-Est.

En 2010-2011, Françoise Huguier expose une toute nouvelle version de Kommunalka, dans le cadre du Mois de la Photo au Pavillon Carré de Baudouin.

En 2011, le musée du quai Branly lui confie la direction artistique de PHOTOQUAI 2011, la 3e biennale des images du monde.

En 2012, elle assure le commissariat de l’exposition de photographes au Quartier Général de campagne de François Hollande.

En 2013, son travail sur les nonnes de Colombie est exposé avec l’aide des Monuments Historiques à la cathédrale de Fréjus et au palais Jacques Coeur à Bourges .

En 2014, elle expose à la Villa Perrochon son travail sur les classes moyennes en Asie et les K-pop.