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“humainnonhumain” article 1371
à la Fondation d'entreprise Ricard, Paris

du 12 juin au 12 juillet 2014



www.fondation-entreprise-ricard.com

 

© Anne-Frédérique Fer, ouverture de l'exposition, le 12 juin 2014

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Légendes de gauche à droite :
1/  Bruno Botella, Oborot, 2012. 48x30x30 cm. Courtesy de l’artiste et de la galerie Samy Abraham, Paris.
2/  Jean-Marie Perdrix, Chien à la Chair Perdue 2, 2013. 14x39x32,5 cm. Courtesy de l’artiste et de la galerie Desiré Saint Phalle, Rome/Mexico.
3/  Miriam Cahn, o.T., 7.10.09. 31x18 cm. Courtesy de l’artiste et de la galerie Jocelyn Wolff, Paris.

 

extrait du communiqué de presse :

 

commissaire : Anne Bonnin



Avec Alexandra Bircken, Bruno Botella, Pauline Boudry / Renate Lorenz, Miriam Cahn, Jean-Charles de Quillacq, Jochen Lempert, Jean-Luc Moulène, Jean-Marie Perdrix, Michael E. Smith.

"Le "non humain" évoque d’emblée tout ce qui semble contredire ou détruire l’idée d'humain, il fait surgir des images de robots, de prothèses bioniques, d’extra-terrestres, de chimères de toutes sortes, mais aussi de monstres trop humains, que l’humanité semble produire si naturellement.

Avant de s’incarner dans des faits ou des objets particuliers, la notion de non humain désigne en anthropologie, de façon neutre et quelque peu tautologique, tout ce qui se distingue de l’humain, constituant par là une population innombrable et infiniment variée de choses et d’êtres animés et inanimés, naturels, fabriqués ou fictifs. Cette catégorie permet de parler de ce qui compose nos sociétés, en ouvrant la question de nos liens et de nos attachements à ce qui nous entoure, car le non humain est partout autour de nous, entre les humains, mais également au-dedans. Extralarge, cette catégorie est néanmoins opératoire : le « non » est un opérateur, copule et coupure qui unit autant qu’il sépare.

Face à cette vastitude surpeuplée, j’ai choisi le corps comme point de départ d’un cycle d’expositions et de manifestations, qui explorera, à travers l’art, différentes formes de non humains : naturelles, animales, végétales, archaïques, high-tech, toxicologiques, robotiques et fantasmagoriques. Car, c’est le corps qui en premier lieu est affecté par la réalité non humaine : situé à l’avant-poste de nos représentations et de nos pensées, doté de multiples capteurs ou d’antennes sensibles qui le relient aux humains et aux non-humains. C’est par lui que nous sommes contemporains du monde. Le terme de « physicalité » rend compte de la pluralité d’un corps, qui ne se réduit ni au biologique ni au physiologique ; les manières d’être, de se nourrir, de communiquer, de se comporter, les affects le constituent tout autant : "le corps n’est jamais acquis totalement ; il est encore moins inné" (P. Descola)."

L’exposition envisage ainsi les relations aux non humains du point de vue du corps, c’est-à-dire des physicalités de toutes espèces et de tous genres.

Anne Bonnin, avril 2014