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“Magiciens de la terre” Retour sur une exposition légendaire
au Centre Pompidou, Paris

du 2 juillet au 8 septembre 2014



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 30 juin 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Hiroshi Teshigahara (Japon), Passage de bambous, 1989, Installation Centre Pompidou. © Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Photothèque du Mnam / Cci, Paris. Photo : Béatrice Hatala.
2/  Neil Dawson (Nouvelle Zélande), Globe, 1989. © Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky. Photo : DR.
3/  Chéri Samba (République du Congo), L’Espoir fait vivre, 1988. Acrylique sur toile - 115 x 147 cm. La Grande Halle de la Villette. © Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Photothèque du Mnam / Cci, Paris. Photo : Konstantinos Ignatiadis. © Chéri Samba. Courtesy Galerie MAGNIN-A, Paris.

 


1382_Magiciens audio
Interview de Annie Cohen-Solal, commissaire générale,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 30 juin 2014, durée 9'01". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Annie Cohen-Solal, commissaire générale
Jean-Hubert Martin, commissaire général de Magiciens de la terre, 1989
Didier Schulmann, commissaire conservateur, responsable de la Bibliothèque Kandinsky, musée national d’art moderne
Stéphanie Rivoire, responsable du secteur des archives de la Bibliothèque Kandinsky




« Magiciens de la terre », manifestation présentée conjointement au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette en 1989, figure parmi les expositions qui ont révolutionné la scène artistique internationale au XXème siècle.

Pour marquer les 25 ans de cet événement pionnier, le Centre Pompidou a organisé un colloque international fin mars, présente une exposition documentaire début juillet, propose une université d’été, et édite un nouvel ouvrage de référence.

Aux prémisses d’une mondialisation qui ne disait pas encore son nom, à travers l’invitation inédite lancée à des artistes contemporains de tous les continents, parfois issus de « cultures invisibles » - Afrique, Asie et Océanie, l’exposition «Magiciens de la terre» de 1989, conçue par Jean-Hubert Martin, apparaît aujourd’hui comme un des moments fondateurs du processus de globalisation de l’art contemporain.

Alain Seban, président du Centre Pompidou, a souhaité que soit marqué ce 25ème anniversaire qui fait aussi écho au thème placé au coeur de la réflexion et de l’action que mène le Centre Pompidou. « L’art est global. Notre collection se veut universelle. Elle doit refléter la nouvelle géographie de la création. C’est un enjeu majeur au 21ème siècle pour un musée d’art contemporain », a déclaré le Président du Centre. «L’exposition Magiciens de la terre fut la première manifestation à préfigurer cette globalisation et cette mission nouvelle. Rendre hommage à l’exposition, c’est aussi une façon de marquer cet engagement du Centre Pompidou».

Au même moment que la célébration de cette exposition pionnière, à partir du 2 juillet 2014, l’accrochage des collections contemporaines du Centre Pompidou, « Une histoire. Art, architecture et design, de 1980 à aujourd’hui », relève le défi de la mondialisation de la scène artistique, tandis que « Modernités Plurielles 1905 – 1970 », le nouvel accrochage des collections historiques, offre depuis l’automne 2013, une relecture de l’histoire de l’art moderne mondiale, à travers les oeuvres de plus de 400 artistes représentant 47 pays dans tous les champs de la création.

Les événements organisés par le Centre Pompidou à l’occasion des vingt-cinq ans de «Magiciens de la terre» ont été placés sous le commissariat général d’Annie Cohen-Solal :

- un colloque international s’est déroulé les 27 et 28 mars en Grande Salle, et reviennait sur l’expérience et les perspectives que cette exposition a ouvertes. De grandes figures internationales qui pensent la question de la globalisation dans les champs de l’économie, de la sociologie, des sciences politiques et de l’histoire de l’art, ont répondu à l’invitation du Centre Pompidou

- une exposition-documentaire, 2 juillet – 8 septembre, sous le commissariat de Didier Schulmann, responsable de la Bibliothèque Kandinsky du musée national d’art moderne, présentera les archives de Magiciens de la terre 1989, un ensemble important de documents photographiques, carnets de voyage, dessins, catalogues, films… à travers une scénographie originale conçue par l’artiste Sarkis.

- une université d’été, du 1er au 10 juillet, ouverte à des étudiants doctorants et post-doctorants et curateurs, permettra à une nouvelle génération de chercheurs de réinterroger les sources de cette exposition et de rencontrer leurs créateurs, artistes, conservateurs, ainsi que les archivistes, bibliothécaires et documentalistes.

Un nouvel ouvrage publié par les Editions du Centre Pompidou en coédition avec les Editions Xavier Barral proposera une genèse et une évaluation critique de cette manifestation tout en portant un regard prospectif sur de nouvelles perspectives, à travers les textes de sociologues, historiens, commissaires et critiques d’art. Un grand nombre d’artistes ayant participé à l’exposition de 1989 livreront également leurs témoignages dans leur vision actuelle et un reportage photographique inédit permettra de replonger le lecteur dans les salles d’exposition de 1989. Cet ouvrage s’inscrit dans la série ouverte en 2010 avec des publications sur les expositions «Dada» et «Daniel Buren. Le musée qui n’existait pas».

Enfin, l’ensemble des archives de l’exposition «Magiciens de la terre» seront mises à disposition d’un large public grâce à un important programme de numérisation et de mise en ligne sur le Centre Pompidou virtuel, le nouveau site internet du Centre Pompidou : www.centrepompidou.fr.



L’exposition

Au Centre Pompidou et à la Grande halle de la Villette, du 18 mai au 14 août 1989, Magiciens de la terre surprit tout à la fois les publics et les milieux de la critique, des musées et du marché. Dans un monde de l’art contemporain alors limité aux frontières de l’Europe et de l’Amérique du Nord, cette exposition présentait des artistes de tous les continents dont la confrontation des oeuvres n’était jamais survenue au sein d’un musée.

Vingt-cinq ans ont passé ; l’émergence de ces nouvelles scènes a provoqué les initiatives les plus diverses : expositions, biennales, constitution de collections publiques et privées, foires, de galeries, mais aussi colloques et formations universitaires ont été consacrés à cette nouvelle écologie de l’art, produisant une floraison éditoriale de revues, magazines, catalogues. Elles ont suscité des débats portés par des groupes et des communautés de jeunes artistes, de chercheurs, de curateurs et de marchands qui se sont toujours référés, directement ou indirectement, à Magiciens de la terre alors que bien peu d’entre eux avait visité l’exposition de l’été 1989.

Un imaginaire s’est donc construit : l’exposition est devenue légendaire. Or, parmi les centaines d’expositions produites par le Centre Pompidou depuis 1977, Magiciens de la terre se révèle l’une de celles dont la complexité, l’amplitude géographique et la genèse ont produit une masse d’archives particulièrement riche et variée.

Dans cette exposition, une sélection de notes, de rapports, de correspondances officielles et privées, de publications, de films et de photographies permet de suivre l’élaboration et de revivre l’aventure de Magiciens de la terre dans un dispositif scénographique qui en restitue l’esprit : une frise d’images conçue par l’artiste Sarkis, exécutée par les graphistes de s-y-n-d-i-c-a-t, réinscrit les oeuvres des cent onze artistes de cette exposition légendaire dans leur communauté éphémère de 1989, fondatrice d’un segment de l’histoire de la mondialisation de l’art.

Le parcours de l’exposition conçue par Didier Schulmann, Stéphanie Rivoire et les équipes de la Bibliothèque Kandinsky, en collaboration avec Laurence Fontaine, architecte-scénographe, se compose de quatre grandes sections thématiques : Contexte politique et social ; Une méthodologie inspirée de l’ethnographie ; Rapprocher les artistes du monde entier et Cosmogonie, rites et rituels.