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extrait du communiqué de presse :
Commissariat :
une exposition de Pippo Delbono,
conçue par Pippo Delbono et Richard Laillier
Pippo Delbono, homme de théâtre et de cinéma, investit pour la première fois un lieu d’art contemporain parisien et propose une nouvelle forme : une exposition-performance qui mêle son, vidéo et expérience du visiteur.
« Ma mère et les autres »
c’est tout ce qui se passe dans le ventre, ce sont toutes les blessures, les marques sur la peau, tous les cris, toutes les caresses, les derniers mouvements du corps et puis la présence dans toute chose.
« Ma mère et les autres »
c’est la voix.
« Ma mère et les autres »
ce sont les loups, ce sont les rencontres qui transpercent, qui sauvent.
« Ma mère et les autres »
c’est le Minotaure et son labyrinthe, Saint Sébastien et ses flèches.
« Ma mère et les autres »
c’est la vie qui se retire parfois. Et restent les traces.
DISPOSITIF
Un réfectoire et deux chambres – la voix de Pippo Delbono – une comédienne – des vidéo-projecteurs – des téléviseurs – un fauteuil – une table et des chaises – des bâches – des centaines de photos éparpillées – la musique
La voix, les mots, le mouvement, la lumière, la musique, les images… Pippo Delbono les manipule au théâtre comme au cinéma. Avec ces outils familiers, il a souhaité modeler une forme nouvelle.
Une forme perméable. Il ne s’agit plus de regarder un monde, mais d’y pénétrer.
Telle une errance dans les travées de Pippo Delbono. Un labyrinthe dans lequel le Minotaure aurait disséminé des fragments de lui. Un Minotaure qui nous tendrait son propre fil pour nous mener à lui. Un Minotaure aux allures de Saint Sébastien dont chaque flèche baliserait son existence, dont chaque stigmate serait le fruit de ses drames, de ses rencontres, de sa violence, de sa tendresse, de tout ce qui aurait marqué sa peau.
Pippo Delbono a construit cette exposition autour d’une dramaturgie aussi occulte que limpide. Le visiteur est ainsi contraint à suivre des temps et des rythmes précis.
Accompagné d’une guide muette et guidé par la voix de Pippo Delbono il traversera un réfectoire, une chambre noire, un vestibule, un dédale blanc. Comme les pièces d’un puzzle, comme les amers d’une vie.
Chaque nouvel espace le plongera dans un souvenir ou une réminiscence : l’hôpital psychiatrique, l’enfermement, les dernières paroles de sa mère, le fauteuil de ses insomnies, la rencontre avec Bobo, les multiples visages de Bobo, la liberté, la joie.
Pippo Delbono détourne ici les supports habituels de l’art contemporain (installation, vidéo…) pour les immerger dans l’art des sens. Loin des concepts, il s’agit ici de perdre ses repères, de se perdre pour exacerber son acuité, son attention au monde.
Qu’il connaisse le parcours de Pippo Delbono ou qu’il soit vierge de tout a priori, le visiteur est ici invité à se laisser emporter par la force de la proposition de l’artiste.
Équipe artistique et technique
Auteur et co-concepteur : Pippo Delbono
Scénographe et co-concepteur : Richard Laillier
Assistant : Pepe Robledo
Montage video : Vladimir Vatsev
Directeur technique : Philippe Dupont
Ingénieur du son : Mika Benet
Comédienne : Elsa Briongos-Renaud
Coordination : Antoine Bataille
samedi 4 octobre de 19 h à 3 h du matin- Nuit Blanche. L’exposition de Pippo Delbono sera visible à la maison rouge à l’occasion de la nouvelle édition de la Nuit Blanche
Pippo Delbono, acteur, metteur en scène, est né à Varazze en 1959. Après avoir commencé sa formation dans le théâtre de tradition, il se consacre pendant plusieurs années à l’étude de la relation entre théâtre et danse, en particulier dans les principes du théâtre de l’Orient où le travail de l’acteur et du danseur s’unissent. À la fin des années 1980 il fonde sa compagnie avec laquelle il crée depuis tous ses spectacles. En 1996, sa rencontre avec Bobò, sourd, muet, microcéphale, interné dans un hôpital psychiatrique depuis 45 ans, marque un tournant dans son travail. Avec Bobò, commence une collaboration artistique qui le conduira à ouvrir sa compagnie à des personnes en provenance d’un monde éloigné du théâtre et de la danse. Naissent ainsi les premiers moments d’un langage théâtral qui conditionnera fortement une technique rigoureuse, menant l’expérience vers la recherche d’une danse moins virtuose mais profondément liée à la vie. Depuis 1999, il publie régulièrement des textes et entretiens en lien avec son travail théâtral. Depuis 2003, Il mène également une recherche cinématographique en temps que réalisateur. Il a par ailleurs créé plusieurs mises en scène pour l'opéra et collabore fréquemment avec des musiciens. En tant qu’acteur au cinéma, il a participé à de nombreux films ces dernières années. Ces différentes voies tendent de plus en plus à se mêler pour ne faire qu'une. L'exposition Ma Mère et les autres est l'émanation de cette démarche.
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