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“Keiichi Tahara” Sculpteur de lumière
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 10 septembre au 2 novembre 2014



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 9 septembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Keiichi Tahara, Série Fenêtre. © Keiichi Tahara.
2/  Keiichi Tahara, Série Ecran. © Keiichi Tahara.
3/  Keiichi Tahara, Série InBetween. © Keiichi Tahara.

 


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Interview de Keiichi Tahara,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 9 septembre 2014, durée 12'18". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Déléguée pour la Mep : Sophie Kulczewski
exposition réalisée avec le soutien de Taka Ishii Gallery Photography Paris 119, rue Vieille du temple, 75003 Paris




« La lumière du Japon, toujours voilée, n’a rien à voir avec celle de la France, très brutale et perçante. Et la nature de la lumière, j’en suis persuadé, a une incidence sur le paysage, les gens et même la langue que l’on parle ».

Depuis son arrivée en Europe en 1972, Keiichi Tahara se fascine pour la lumière, qu’il place au centre de son approche artistique. Un intérêt qu’on lui connait dans son travail en noir et blanc, mais qui transparait également avec une série de polaroid couleur, exposée pour la première fois à la MEP: Ecran.

L’exposition que lui consacre la Maison Européenne de la Photographie est une rétrospective qui retrace cette perpétuelle quête de la lumière, tel un fil rouge, à travers quatre grandes séries du «sculpteur de lumière» : Fenêtre, InBetween, Portraits et... Ecran.

Dans sa première série, Fenêtre, Keiichi Tahara nous montre que le regard ne se focalise pas nécessairement sur un objet, mais « nage » dans l’espace et la lumière. Il nous invite à rechercher la forme de la lumière, et non plus la lumière à partir d’un objet.

A son emménagement à Paris, coupé du monde par la barrière de la langue, Keiichi Tahara se cloître dans sa chambre, avec pour unique ouverture vers l’extérieur, sa fenêtre. Ainsi, regarder à travers elle, devient sa seule façon de communiquer avec le monde extérieur.

Nait alors la série Fenêtre, qu’il poursuit entre 1974 et 1983, notamment dans les différents appartements qu’il habite à Paris.

« J’ai photographié les fenêtres de mon appartement comme si j’essayais d’établir et d’affirmer l’existence de mon « moi ».

La quête de lumière de Keiichi Tahara se balade au sein du labyrinthe de la mémoire.

L’intérêt que Keiichi Tahara porte pour la lumière le fait constamment osciller entre ce qu’il appelle la lumière blanche et la lumière noire, entre soleil et lumière imaginaire :

La première est celle des sensations et des émotions provoquées par l’extérieur, tels ses paysages éclairés et sculptés par la lumière dans sa série InBetween.

La seconde est une lumière intérieure qui suscite l’imagination et la création, grâce aux expériences et connaissances acquises. C’est celle des mémoires et des traces.

De cette réflexion sur la lumière, naitront ses multiples recherches sur la transparence.

«Les mémoires que j’ai, comme celle de moi-même, de ma famille, du sang, de l’être humain, se confondent peu à peu et s’entassent en moi, telles des couches de verre tranparent.»