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“Emile Bernard” (1868-1941)
au Musée de l'Orangerie, Paris

du 17 septembre 2014 au 5 janvier 2015



www.musee-orangerie.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 16 septembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Émile Bernard, Femmes à cheval à Robinson, 1887. Huile sur toile, 50,5 x 61,5 cm. Collection particulière. © D.R.
2/  Émile Bernard, Nature morte (pots flamands pommes), 1887. Huile sur toile, 46,2 × 55,2 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
3/  Émile Bernard, Bretonnes aux ombrelles, 1892. Huile sur toile, 81,3 × 100,3 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.

 


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Interview de Rodolphe Rapetti, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 septembre 2014, durée 15'33". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires :
Marie-Paule Vial, conservateur en chef du patrimoine, chargée de mission à la direction de l'action culturelle de Marseille.
Rodolphe Rapetti, conservateur général du patrimoine, chargé de mission au Service des musées de France, Direction générale des patrimoines.
Fred Leeman, historien de l’art.




Peintre, graveur, mais aussi critique d’art, écrivain et poète, Émile Bernard est une personnalité majeure dont la place capitale dans l’élaboration de l’art moderne n’a pas toujours été reconnue. À la fin des années 1880, il inaugure le style cloisonniste. On sait l’importance que revêtira cette esthétique, notamment chez Gauguin et Van Gogh, dont Bernard fut proche, mais aussi chez les Nabis. C’est l’époque où Pont-Aven devient un foyer d’innovation picturale sans équivalent.

Après la controverse sur l’invention du symbolisme en peinture, qui en 1891 l’oppose violemment à Gauguin, Bernard s’installe au Caire, sans perdre cependant contact avec Paris. Cet exil égyptien est le lieu d’une profonde mutation. Bernard reconsidère alors la stylisation schématique et la recherche de primitivisme symboliste dans des oeuvres dont la résonance prophétique n’apparaît qu’aujourd’hui. La découverte des maîtres anciens l’incitera cependant à renouer progressivement avec la tradition, dans des peintures au caractère monumental.

De retour en France, il est en 1904 le premier à aller à Aix voir Cézanne, sur qui il a laissé des témoignages fondamentaux et qui le marquera profondément. Ayant très tôt mené de front une activité de critique, Bernard publie à partir du début du XXe siècle des écrits esthétiques remettant en cause les avant-gardes au nom de la tradition picturale. Sa peinture se veut alors polémique. Mais, loin de se définir par un traditionalisme suranné, son art porte toujours la marque d’une personnalité curieuse et tourmentée, à la recherche de l’absolu artistique.

Cette exposition sera la première à présenter la longue carrière de cet artiste protéiforme, dont les mutations successives participent à chaque fois d’une redéfinition de la personnalité et remettent en cause la notion même de style.

Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, et la Kunsthalle de Brême.