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“Justin Morin” Justine
à l’Appartement, 27 Bis rue Jacques-Louvel-Tessier, Paris 10e

du 19 au 27 septembre 2014



www.appartement-27bis.com

 

© Anne-Frédérique Fer, 1er jour de l'exposition Justine de Justin Morin, le 19 septembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Justin Morin, Sugar Rush, aluminium découpé au laser et courbé, 80x100cm, 2013. Photographie © Claire Dorn.
2/  Justin Morin, I take a shower, I’ll be right back, béton et cuir, pointure 40, 2013. Photographie © Claire Dorn.
3/  Justin Morin, How to drape a gold Mesusa Versace earring, acier poli et soie imprimée, 350x3cm // 200x230cm, 2013. Photographie © Claire Dorn.

 


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Interview de Justin Morin,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 septembre 2014, durée 10'16". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire d’exposition : Timothée Chaillou



APPARTEMENT est un nouveau lieu de vie et d’exposition imaginé par Nathalie Miltat dans son loft du dixième arrondissement de Paris, au sein d’un immeuble de style Eiffel qui abritait autrefois la Lithographie Parisienne.

La première saison d’APPARTEMENT est confiée au critique d’art et commissaire d’exposition Timothée Chaillou. De septembre 2014 à mai 2015, au cours de cinq séquences, il présentera cinq expositions monographiques, pour autant de ré-interprétations du lieu par les artistes invités.

Telle une invitation à s’inspirer et modifier l’espace domestique, la particularité du lieu est le point de départ de cette programmation. Les oeuvres d’art présentées côtoient le mobilier du quotidien et la collection privée de la maîtresse des lieux.

APPARTEMENT offre aux visiteurs un cadre intime pour mieux appréhender le travail des artistes et prendre le temps de la découverte.



“Des rencontres de fantômes, de musiques et parfums d’ameublement, d’arrangements floraux, de fétiches, de paysages diaprés et chimériques, d’œuvres aux charmes capiteux, empreintes de la puissance du sensible et de l’onirisme, des véhicules et figures du divin, de l’ambivalence, de l’e!roi, de la sauvagerie et du primitif, d’une nature dionysiaque, d’utopies érotiques, d’allégresse et de félicité. Sinon, le chaos.” — Timothée Chaillou


“APPARTEMENT est un locus amoenus, un lieu civilisé et agréable, proche du jardin clos, propice aux dialogues et aux échanges poétiques. Selon Alexander Pope le genius loci est la synthèse de différents éléments – matériels et immatériels – qui contribuent à l’identité unique d’un site, d’un lieu. La consistance de ce lieu est composée de sa situation géographique, sa structure géologique, son climat, sa végétation et son occupation par l’homme. Cette consistance s’inscrit dans une sédimentation temporelle façonnée par son histoire, ses mythes, ses éléments, ses références, la qualité de sa lumière, ses couleurs, ses bruits et silences, ainsi que la répartition de ses masses, ses plans et ses contrastes dans l’organisation de son espace. Ainsi, l’aménagement paysager doit s’adapter au contexte dans lequel il se trouve. Il en va ainsi des expositions. Au cours de cette saison qui m’est confiée, chaque exposition sera un événement, porteur de sens et de désir, conduisant vers une expérience esthétique concernée par ce genius loci.” — Timothée Chaillou



Justine par Justin Morin

Entre fascination et distance critique pour l’art minimal, Justin Morin observe avec acuité la manière dont ce courant a infusé divers univers liés à la mode, au design, et plus largement à tout ce qui relève de la logique de l’exposition, du décor, et au-delà, de la consommation d’objets. Matières expressives et effets de mise en scène caractérisent ses sculptures, objets aussi séduisants qu’ambigus, à même de semer le trouble. Sans doute parce qu’implicitement, Justin Morin s’interroge sur ce qui constitue les canons et se demande dans quelle mesure ces étalons peuvent être décadrés. En insufflant dans l’univers sans faille du beau la possibilité d’une singularité, l’artiste réalise un travail subtil sur les marges.

« Ne me demandez pas qui est Justine. Justine est une énigme. Héroïne sans cesse réincarnée et pourtant évanescente, elle est l’aria qui résonne dans les coulisses de l’opéra. Sa peau est irisée comme la soie, ses cheveux caressent l’acier. On dit qu’il faut se protéger de son regard pour ne pas y succomber. Justine a grandi au milieu des images et se fond dans le décor. Reine et roi, elle gouverne un royaume sans sujet. Je ne la connais pas et pourtant j’en garde un souvenir obsédant. » — Justin Morin