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“Inventer le possible” une vidéothèque éphémère
au Jeu de Paume, Paris

du 14 octobre 2014 au 8 février 2015



www.jeudepaume.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 13 octobre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Yang Fudong, Seven Intellectuals in Bamboo Forest, Part I, 2003. Film 35 mm transféré sur DVD, noir et blanc, son, 29 min. Courtesy de l’artiste et de la galerie Marian Goodman, Paris / New York. © Yang Fudong.
2/  Martin Le Chevallier, Le Jardin d’Attila, 2012. Vidéo, couleur, son stéréo, 33 min. © Aurora films, 2012.
3/  Atsushi Wada, In a Pig’s Eye (Wakaranai Buta), 2010. Film d’animation HDCAM, couleur, son stéréo, 10 min 10 s. Courtesy de l’artiste. © Atsushi Wada / Tokyo University of the Arts.

 


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Interview de Marta Ponsa Salvador et Hilde Van Gelder, commissaires de la programmation,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 octobre 2014, durée 10'54". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires :
Hilde Van Gelder, professeur en histoire de l’art moderne et contemporain à la KU Leuven et directrice du Lieven Gevaert Centre for Photography,
et Marta Ponsa Salvador, responsable des projets artistiques et de l’action culturelle, Jeu de Paume




En 2010, le Jeu de Paume a présenté « Faux Amis », première édition d’« Une vidéothèque éphémère », dédiée à la représentation de l’histoire dans l’art contemporain, au travers des questions de mémoire, d’identité et de perte. Intitulée « Inventer le possible », la seconde édition est tournée « vers l’après » pour interroger l’invention d’un avenir possible au-delà d’un futur utopique. « Nous rêvions d’utopie et nous nous sommes réveillés en hurlant », déclarait l’écrivain chilien Roberto Bolaño, dans son « manifeste infraréaliste ».

Les vidéos sélectionnées explorent, avec plus ou moins d’humour ou de sens tragique, notre perplexité face à l’échec des utopies de la modernité et aux tentatives de réévaluation qui se sont succédées jusqu’à la fin du XXe siècle. Cette seconde édition de la vidéothèque nous invite ainsi à nous demander si l’on peut encore, dans ce contexte, trouver d’éventuels modèles de rechange.

Conçu comme un dispositif mixte et ouvert, elle permet au public de visionner librement des vidéos sur des écrans individuels ou de découvrir ces mêmes oeuvres sur grand écran.

En proposant au spectateur de créer sa propre programmation et de revenir gratuitement dans les salles dédiées au projet, le second volet de cette « Vidéothèque éphémère », se positionne avant tout comme une archive provisoire des vidéos réalisées ces dix dernières années à travers des contextes et des territoires très variés : du désert du Koweït à la forêt amazonienne, en passant par le nord du Canada, le Bangladesh, le Sénégal, l’Indonésie… Une sélection de ces vidéos est également proposée au jeune public dans l’espace éducatif du Jeu de Paume, tandis que des projections et des rencontres avec les artistes sont programmées en parallèle.

Documentaires ou fictions, films d’animation, vidéos expérimentales ou performatives, les oeuvres sélectionnées mettent en scène des récits souvent empreints d’une couche de mystère ou d’énigme. Elles se rejoignent dans leur ambition à mobiliser de nouvelles énergies, à construire des possibilités imaginatives en attente d’une réalisation potentielle. Imaginer, dans son sens originel latin (imaginari), signifie concevoir des images pour pouvoir inventer. Ainsi, ces vidéos posent des questions articulées autour de thématiques qui se croisent à de nombreuses reprises, comme la réévaluation du passé, la sensibilité écologique, l’empreinte de l’éducation ou encore la réflexion sur la notion de « communauté ». Ces oeuvres invitent les spectateurs à inventer de nouvelles alternatives possibles.

À cette occasion, le Jeu de Paume réalise une application numérique réunissant notamment une note d’intention des commissaires du projet, des extraits d’oeuvres sélectionnées, des interviews avec les artistes ainsi que des essais, parfois inédits, qui analysent aussi bien les sujets évoqués par les oeuvres que la question de l’omniprésence de la vidéo dans la création contemporaine.