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“Alix Cléo Roubaud, photographies” Quinze minutes la nuit au rythme de la respiration
à la BnF François-Mitterrand, Paris

du 28 octobre 2014 au 1er février 2015



www.bnf.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 27 octobre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Photo Alix Cléo Roubaud, Série Correction de perspective dans ma chambre, [1980, Paris, 64 rue Vieille-du-Temple].
Épreuve argentique obtenue par surimpression. Collection particulière Jacques Roubaud. ©Jacques Roubaud/Hélène Giannecchini.
2/  Photo Alix Cléo Roubaud, Sans titre, Série La dernière chambre, [Ottawa 1973 (prise de vue), Paris 1979 (tirage)].
Épreuve argentique obtenue par surimpression. Collection particulière Jacques Roubaud. ©Jacques Roubaud/Hélène Giannecchini.
3/  Photo Alix Cléo Roubaud, Sans titre, Série Non contact theory, [vers 1980].
Épreuve argentique avec flou de bougé. Collection particulière Jacques Roubaud. ©Jacques Roubaud/Hélène Giannecchini.

 


1476_ Alix-Cleo-Roubaud audio
Interview de Hélène Giannecchini et Dominique Versavel, deux des commissaires de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 27 octobre 2014, durée 13'31". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Anne Biroleau-Lemagny, conservateur général au département des Estampes et de la photographie,BnF
Dominique Versavel, conservatrice au département des Estampes et de la photographie, BnF
Hélène Giannecchini, historienne de la photographie et écrivain, lauréate de la Bourse Louis Roederer 2012-2013




La Bibliothèque nationale de France présente à l’automne 2014 quelque deux cents photographies, des textes inédits et des documents de travail d’Alix Cléo Roubaud. La Bibliothèque offre ainsi la première rétrospective consacrée à l’oeuvre de cette artiste à qui il revient une place singulière dans l’histoire de la photographie, celle d’une théoricienne audacieuse et d’une photographe affrontant lucidement les défis de son art.

« Auréolée de mystère, révélée pour la première fois au public dans toute son ampleur, l’oeuvre d’Alix Cléo Roubaud s’impose par la radicalité de son exigence théorique alliée à une sensibilité frémissante. Grâce soit rendue à Jacques Roubaud pour la confiance qu’il nous témoigne », Bruno Racine, président de la BnF.

La vie d’Alix Cléo Roubaud fut brève. Son activité de photographe, qui occupa les quatre années précédant son décès, est riche de plus de 600 tirages, dont Jacques Roubaud a fait donation à de grandes institutions dont la BnF. Sa mort, en 1983, a cerné cet oeuvre de l’ombre fascinant où s’épanouissent les légendes. C’est à la découverte de l’univers plastique singulier de cette inconnue célèbre que s’attache cette manifestation.

Née en 1952 à Mexico, fille d’un diplomate et d’une peintre, Alix Cléo Roubaud s’installe en France en 1972 afin d’étudier la philosophie. La photographie qu’elle pratique de manière occasionnelle deviendra rapidement à ses yeux une nécessité, un choix de vie. Son journal, partiellement publié, évoque l’évolution de sa pratique amateur vers une véritable recherche esthétique. Maintes références aux artistes conceptuels sont relevées par Catherine Millet dans son introduction au catalogue de l’exposition. Cependant, on ne peut rattacher Alix Cléo Roubaud à aucune tendance majeure de la photographie : elle se fraye un chemin personnel et radical, ses recherches philosophiques nourrissant sa pratique. Le travail technique, l’alchimie du tirage ne seront jamais séparés de la recherche théorique. Elle récuse les demi-mesures, pousse l’art du tirage aux extrêmes de l’éblouissement ou des ténèbres, ne se donne aucune limite, refuse les concessions, détruit les négatifs. Chaque tirage est un exemplaire unique, témoin de ses recherches sur les possibles de l’analogique.

Le sujet – les menus événements du quotidien, ses objets familiers, son corps nu devant l’objectif - lui importe moins que la révélation de l’image dans la chambre noire et les actions de la chimie des bains et de l’encre sur la surface sensible.

Alix Cléo Roubaud pose la question de ce que la photographie suscite en nous. Relique mémorielle, recréation a posteriori du souvenir d’un souvenir ? « Dans quelle mesure ce qui ‘sort du noir’, naît du ‘rien’ est-il conforme au souvenir de l’image prise. Car le photographe n’a pas seulement vu le monde, il l’a au même moment rencontré plus ou moins simultanément avec les autres sens ; il l’a entendu, respiré, goûté, touché même », écrit-elle dans son journal.

De cette courte et fulgurante carrière, plus de deux cents photographies et documents inédits seront exposés, dont sa série la plus connue Si quelque chose noir, présentée pour la première fois en intégralité.




Pour accompagner l’exposition, un catalogue est disponible avec de nombreuses photographies inédites de l’artiste, une introduction de Catherine Millet, une présentation d’Hélène Giannecchini et des textes inédits d’Alix Cléo Roubaud et Jacques Roubaud.

Alix Cléo Roubaud, Photographies
Sous la direction de Anne Biroleau-Lemagny, Hélène Giannecchini, Dominique Versavel
Collection : Beaux livres aux Editions de la BnF