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“Tisser les couleurs” Kimonos d’un Trésor national vivant
à la Maison de la culture du Japon, Paris

du 5 novembre 2014 au 17 janvier 2015



www.mcjp.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 4 novembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Yôko Shimura, Saint Théodore, 2002. Indigo, kariyasu (miscanthus tinctorius), oignon. Fils de soie grège, fils de pongé.
2/  Yôko Shimura, Marie, 2010. Sappan, oignon. Fils de soie grège, fils de pongé, filaments de feuilles d’or.
3/  Fukumi Shimura, Lac sous la lune, 1985. Indigo, oignon. Fils de soie grège, fils de pongé.

 


1486_Kimonos audio
Interview de Philippe Achermann, pour la Maison de la culture du Japon à Paris,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 novembre 2014, durée 15'50". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Depuis plus d’un demi-siècle, Fukumi Shimura tisse des kimonos avec des fils de soie qu’elle teint avec des végétaux. Influencée par le mouvement Mingei qui reconnaissait la valeur des arts populaires, elle a toujours recherché la beauté dans le tsumugi, pongé de soie que les paysannes japonaises tissaient pour leur usage quotidien. Grâce à sa sensibilité et à son imagination singulières, elle a été élevée au rang de Trésor national vivant en 1990. Aujourd’hui âgée de près de 90 ans, elle continue à exprimer dans ses créations sa fascination pour la nature et l’infinie variété de ses couleurs. La poésie, le Dit du Genji et d’autres chefs-d’oeuvre de la littérature sont aussi pour elle une source d’inspiration majeure.

La place essentielle qu’occupe la couleur dans l’esthétique japonaise est parfaitement illustrée par l’expression « Quarante-huit nuances de brun, cent nuances de gris » en vogue à l’époque Edo (1603-1868). Perpétuant cette tradition, Fukumi Shimura porte une extrême attention au choix des coloris comme l’atteste la trentaine de splendi­des kimonos qui seront présen­és cet automne à la Maison de la culture du Japon à Paris. Son savoir-faire extraordinaire, elle l’a transmis notam­ment à sa fille et disciple Yôko Shimura dont quelques créations seront également exposées. L’espace où seront rassemblés métier à tisser, outils, écheveaux de fils, plantes et fleurs utilisées pour la teinture nous donnera l’impression de pénétrer dans l’atelier de Fukumi Shimura. Il nous permettra de mieux comprendre le long et minutieux processus de fabrication de ses chefs-d’oeuvre de soie. Car, pour ce Trésor vivant, teindre et tisser n’est pas une simple activité artistique. C’est avant tout la quête d’une coexistence harmonieuse avec la nature.