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“Lumières” Carte blanche à Christian Lacroix
au musée Cognacq-Jay, Paris

du 19 novembre 2014 au 19 avril 2015



www.cognacq-jay.paris.fr

 

© Pierre Normann Granier, présentation presse, le 18 novembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Pierre Gonnord, Charlotte. © Pierre Gonnord.
2/  Jean-Louis Bloch-Lainé, Pudding. © Jean-Louis Bloch-Lainé.
3/  Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), Portrait de Marie-Louise-Adelaïde-Jacquette de Robien, Vicomtesse de Mirabeau, 1774. Huile sur toile. Paris, Musée Cognacq-Jay. © Musée Cognacq-Jay / Roger-Viollet.

 


1502_Christian-Lacroix audio
Interview de Rose-Marie Mousseaux, directrice du musée Cognacq Jay,
par Pierre Normann Granier, à Paris, le 18 novembre 2014, durée 2'50". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Christian Lacroix
Rose-Marie Mousseaux, conservateur du Patrimoine, directrice du musée Cognacq-Jay




Pour sa réouverture, le musée Cognacq-Jay se dévoile à travers une carte blanche proposée à Christian Lacroix. Créé en 1928 à l’initiative du fondateur de la Samaritaine, Ernest Cognacq, le musée a emménagé en 1990 dans le quartier du Marais dans l’hôtel Donon. Il présente des oeuvres emblématiques du 18e siècle sélectionnées par le fondateur pour être exposées dans des boiseries évocatrices du « décor artistique de la vie française ».

Connu pour son travail régulier auprès des institutions muséales, Christian Lacroix a accepté le double défi de renouveler les ambiances de visite tout en travaillant sur un concept cher à son approche artistique, le goût pour le 18e siècle.

Plus de 40 artistes contemporains ont été invités par l’artiste commissaire, en réponse à dix thèmes phares identifiés parmi les acquisitions d’Ernest Cognacq pour faire ainsi mieux comprendre l’esprit des Lumières et son importance actuelle.




Un retour à l’identité du musée
par Rose-Marie Mousseaux, directrice du musée Cognacq-Jay

Mieux qu’une collection universelle sur les arts du XVIIIe siècle, le musée Cognacq-Jay offre plus précisément une évocation du goût des années 1900 pour le siècle des Lumières.

Le projet de collaboration artistique avec M. Christian Lacroix est arrivé précisément dans le même temps que la réflexion identitaire sur le musée Cognacq-Jay, sa place dans le paysage muséal parisien actuel et son apport en tant que représentant de l’attrait provoqué par le XVIIIe siècle. Il apparaissait nécessaire de revenir vers le projet initial d'Ernest Cognacq, fondateur du grand magasin la Samaritaine, philanthrope et légataire des oeuvres, et d'y apporter notre regard de contemporains du XXIe siècle.

Depuis le déménagement du musée en 1990, la scénographie des oeuvres n'avait pas été revue alors même que l'accrochage thématique de ces dernières avait évolué au cours du temps, permettant certes de créer un espace d'exposition temporaire mais entraînant une distorsion entre le nombre d'objets et la capacité des salles à les accueillir. Les galeries laissées en blanc généraient une rupture dans la visite de "charme" du parcours des salles ornées de boiseries. Enfin, le récolement (opération réglementaire visant à vérifier l'état et l'intégrité physique des objets d'une collection) était en cours et nous a donné l'opportunité de revenir au plus près de chaque objet et d'analyser ainsi son intérêt et son sens dans une vision globale de la collection.

L’enjeu aujourd’hui est de développer un parcours plus clair autour de thématiques mieux identifiées. La Carte Blanche donnée à Christian Lacroix a ainsi permis de faire émerger dix thématiques récurrentes dans la collection et de les orchestrer autour de deux axes majeurs du XVIIIe siècle : la place des sociabilités et l’émergence de l’individu. Le parcours a ainsi été conçu pour dépasser les limites chronologiques de l’exposition temporaire et pour intégrer plusieurs des thèmes explorés dans les futurs espaces permanents du musée ; il en a été de même dans la conception de la scénographie en adéquation avec chaque thème traité.

Christian Lacroix s’est ainsi prêté au jeu d’un travail tout à la fois physique et conceptuel d’une mise en scène des collections. La carte blanche qui lui a été donnée marque un temps fort dans la vie du musée Cognacq-Jay. L’accrochage temporaire qu’il a conçu, mêlant intimement pièces contemporaines et oeuvres patrimoniales, est l’occasion d’interroger le regard que l’on porte aujourd’hui sur le siècle des Lumières, ses promesses et ses déceptions, comme une invitation pour le visiteur à découvrir et à porter sa réflexion sur son héritage.




Présentation du parcours

L’intervention de Christian Lacroix permet de renouveler la mise en espace des collections du musée et de proposer une nouvelle lecture des oeuvres en les insérant au sein d’un parcours clarifié mettant en lumière la personnalité des collectionneurs Ernest Cognacq et Marie-Louise Jay.

Les thématiques qui rythment ce nouveau parcours reflètent les différents axes de la collection, orientés par les choix d’acquisition d’Ernest Cognacq et de Marie-Louise Jay, ainsi que les courants majeurs dans les arts du XVIIIe siècle.

Ainsi, à une première salle d’introduction consacrée à l’histoire de la collection et a ses fondateurs, succèdent une dizaine de sections :
- Sens et connaissance au XVIIIe siècle (salle 2)
- Spectacles, bals et sociabilités (salles 3 et 4)
- Paris, capitale des Lumières (salle 5)
- Économie artistique de l’Europe (salles 6 et 7)
- Les exotismes du XVIIIe siècle (salle 8)
- Le modèle antique (salle 9)
- Enfance et éducation (salles 10 et 11)
- Le portrait et l’émergence de l’individu (salles 12, 13 et 15)
- Le siècle de Boucher (salle 14)
- Fables, contes et romans (salle 17)


Au fil du parcours, Christian Lacroix opère des croisements entre les collections du musée et des photographies, textiles, pièces de design et installations d’artistes contemporains. À travers ces rencontres, il initie une réflexion sur le devenir du siècle des Lumières dans notre environnement contemporain et pousse à mieux en percevoir l’héritage culturel.