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“sacré(s)” article 1512
à la La(b) Galerie Artyfact, Paris

du 29 novembre 2014 au 31 janvier 2015



www.artyfact.eu

 

© Anne-Frédérique Fer, visite avec Gaëlle Abravanel curateur de l'exposition sacré(s), le 3 décembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  © Gilles Roudière
2/  © Tilby Vattard
3/  © Philippe Bernard

 


1512_sacre audio
Interview de Philippe Bernard, pour le projet ÜÇ présenté dans l’exposition sacré(s),
par Anne-Frédérique Fer, Paris, le 3 décembre 2014, durée 7'43". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

avec Gaëlle Abravanel, Marie-Paule Bargès, Philippe Bernard, Amaury Da Cunha, Cédric Friggeri, Pierre-Hugues Galien, Lucie Jean, François Kenesi, Marine Lanier, Régis Martin, Fréderic Mit, Patrick Rimond, Gilles Roudière et Tilby Vattard.



La représentation du sacré a traversé toute l’histoire de l’art depuis les grottes de Lascaux jusqu’aux oeuvres contemporaines de Serrano. On peut se demander comment la photographie, dont la représentation visuelle est déterminée par l’empreinte d’un « ici-et-maintenant », peut-elle signifier quelque chose au-delà de ce qui se rend disponible devant l’objectif ?

Comment peut-elle révéler quelque chose qui n’est pas directement captée par l’objectif, quelque chose qui appartient à un domaine séparé, inviolable, privilégié par son contact avec la divinité et inspirant crainte et respect? La photographie plasticienne apparaît comme un lieu intéressant de mise en question de la relation que le monde contemporain entretient avec le sacré. Malgré les vives critiques de Walter Benjamin sur sa perte d’aura, la photographie parvient-elle à rendre visible l’invisible?, à faire venir à elle le lointain « auratique » ? Peut-elle signifier autre chose que ce qui se rend immédiatement disponible sous l’objectif?

A la question: la photographie peut-elle révéler le sacré? L’exposition « Sacré(s) » nous interroge sur sa présence et est capable de pénétrer dans les dimensions de l’introspection et de l’intimité, de représenter les présences au-delà des formes reconnaissables, en exploitant, du point de vue figural, des effets « auratiques » comme le flou jusqu’à des représentations qui construisent une configuration du sacré sans la thématique du religieux.

Par la même, la photographie est capable de signifier bien davantage que ce qu’elle représente.

Ce sont les témoignages subjectifs des photographes qui nous livrent aujourd’hui un certain regard qu’ils posent sur le monde ; un regard à la recherche permanente du mystère qui le traverse faits de bruits et de lumière, d’intimité et de mystère, et un même rapport particulier à l’image qui pourrait se rapprocher de « l’icône ».

Le sacré est envisagé ici comme une dimension de soi, une relation à l’autre et à soi.Cette position de recul que défendent ces photographes permet d’embrasser la globalité que constituent les relations entre les choses et témoigne de l’unité de notre monde. Elle va bien au-delà de la question spirituelle.Le sacré est là le lien total : « unifier, c’est sanctifier »




Focus sur ÜÇ

Ce qui unit et les saisit, ce qui, venant d’ailleurs, leur donne le sentiment d’être.

ÜÇ signifie trois en turc.
Initié en 2013, “ÜÇ” est le projet de trois photographes, Philippe Bernard, Gilles Roudière et Tilby Vattard, désirant confronter leurs regards à un territoire commun: Istanbul.

Esthétiquement différentes mais complémentaires, leurs écritures nous proposent trois points de vue subjectifs sur la ville, reliés par la recherche partagée de lumières et d’instants singuliers. Dans cet univers envoûtant et atemporel, leurs images se font peut-être la trace de leurs errances, de ressentis en vibrations.