|
Légendes de gauche à droite :
1/ Raed Bawayah, Série Bon voyage, France, 2010. © Raed Bawayah.
2/ Raed Bawayah, Série ID925596611, ouvriers palestiniens en Israël, 2003. © Raed Bawayah.
3/ Raed Bawayah, Série La couleur du soleil, Roumanie, 2007. © Raed Bawayah.
|
|
extrait du communiqué de presse :
Chargée d’exposition pour la Mep : Jacqueline Leblanc
Raed Bawayah est né en Palestine, non loin de Ramallah, et son village Qatanna devient vite l’objet de sa première série de photographies Souvenirs d’enfance.
Exclusion, enfermement, vies et destins «en marge», sont des sujets récurrents dans le travail de Raed Bawayah, qui à travers ses différentes séries en noir et blanc, s’interroge sans cesse sur la place de l’être humain.
Que ce soit auprès des enfants de son village qui s’aventurent très peu hors de son périmètre, des travailleurs palestiniens contraints de s’exiler et de vendre leur force en Israël, des malades de l’hôpital psychiatrique de Bethléem, ou encore des communautés tziganes en France et des SDF en Allemagne, Raed Bawayah opère toujours avec une démarche «de l’intérieur».
Il se fond dans ces différentes communautés, il entre en relation avec ses sujets, il instaure la confiance pour réaliser, dans un second temps seulement, un travail photographique réaliste et objectif, qui sait conserver pudeur, compassion et respect, dénué de tout misérabilisme.
C’est ainsi que Raed Bawayah considère son travail et sa mission en tant que photographe : il témoigne du monde et donne à ces personnes en marge, une place au coeur de la ville, au coeur de nos vies, dans les institutions culturelles et les salles d’exposition.
Une mission de passage de témoin, de ce qu’il a pu découvrir lors de ses voyages, au sein des communautés où il aura laissé ses empreintes.
La Maison Européenne de la Photographie lui consacre une exposition, telle une rétrospective de ses différentes séries photographiques.
Raed Bawayah
Né en 1971 près de Ramallah, en Palestine, Raed Bawayah commence à travailler très jeune. Vendeur à la sauvette sur les marchés de Jérusalem, il est fasciné par les appareils photos des touristes.
Raed Bawayah a déjà 27 ans lorsqu’il s’inscrit à l’École de photographie Musrara de Jérusalem. Tous les jours, il effectue près de 3 heures de marche et de bus, au péril de sa vie, pour franchir la frontière imposée par la seconde intifada. Arrêté par les gardes de la frontière, Raed Bawayah restera enfermé 15 jours à la prison de Jérusalem.
Diplômé en 2004 de l’école de photographie, il est invité dès l’année suivante, à la Cité Internationale des Arts à Paris. Résidence durant laquelle il expose sa série Identification N°925596611, sur les travailleurs palestiniens sans permis de travail en Israël.
En 2006, il participe avec le photographe israélien Pavel Wolberg à l’exposition Ramallah-Tel-Aviv au jour le jour à l’Hôtel de Ville de Paris, qui leur commandera par la suite le projet Paris le jour, Paris la nuit.
En 2007, une exposition personnelle Vivre en Palestine est montrée au festival de photojournalisme Visa pour l’image de Perpignan. Ce travail en noir et blanc, loin de l’actualité brûlante du conflit, reflète les conditions de vie des hommes, dans les hôpitaux, maisons ou camps de réfugiés.
Les oeuvres de Raed Bawayah sont, entre autres, présentent dans les collections de la Maison Européenne de la Photographie de Paris et du Fonds national d’Art contemporain.
Raed Bawayah vit et travaille désormais à Paris. Il est également le fondateur du festival 4ème image dont la seconde édition s’est tenu du 28 octobre au 2 novembre 2014, à l’espace des Blancs Manteaux, Paris 4ème.
|
