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“C215” Douce France
à la Mairie du 13ème arrondissement de Paris

du 16 décembre 2014 au 28 janvier 2015



www.c215.fr

www.mairie13.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, fin de montage de l'exposition "Douce France" de C215 et présentation presse, le 15 décembre 2014.

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Légendes de gauche à droite :
1/  C215, Christiane Taubira. © C215.
2/  C215, Michel Houellebecq. © C215.
3/  C215, Édith Piaf. © C215.

 


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Interview de Jérôme Coumet, Maire du 13ème arrondissement de Paris,
par Anne-Frédérique Fer, Paris, le 15 décembre 2014, durée 8'42". © FranceFineArt.

 


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Interview de Christian Guémy, alias C215,
par Anne-Frédérique Fer, Paris, le 15 décembre 2014, durée 8'46". © FranceFineArt.

 


Édito de Jérôme Coumet, Maire du 13ème arrondissement

 

Entre Christian Guémy, alias C215, et moi, la rencontre était à la fois improbable et inéluctable. Improbable, car généralement tout sépare un maire, forcément obsédé par la propreté de sa ville, et ceux qui peignent sur les murs ou le mobilier urbain.

Inéluctable, car nos volontés se croisent: celles de faire partager au plus grand nombre le beau, l’émotion, l’art, y compris à ceux qui ne vont pas, ou pas encore, dans les musées.

Aujourd’hui, le 13ème est internationalement reconnu pour la qualité de ses oeuvres artistiques urbaines réalisées en partenariat avec la galerie Itinerrance et les bailleurs sociaux.

C215 participe à ce petit vent de folie qui souffle dans le 13ème arrondissement de Paris: il a bien sûr réalisé une grande fresque de notre musée à ciel ouvert ‘‘Street Art 13’’ et est intervenu dans la ‘‘Tour Paris 13’’ mais sa générosité l’a conduit aussi à offrir des oeuvres à la Mie de Pain ou à l’Hôpital de la Pitié.

Comme tous les grands artistes, il interroge son époque et ses mythes; à travers une galerie de portraits, il présente avec impertinence « nos » grandes figures contemporaines. C’est donc avec un immense plaisir que nous accueillons en Mairie du 13ème son exposition ‘‘Douce France’’.

Jérôme Coumet

 


extrait du communiqué de presse :

 

Le 13ème arrondissement de Paris, attaché au street art, accueille en son siège l’artiste C215, en cette fin d’année 2014. Et le lieu n’est pas anodin pour dévoiler, du 16 décembre au 28 janvier 2015, 80 oeuvres, toiles et objets, révélant un « panthéon populaire » allant de Jean Jaurès à Brigitte Lahaie, d’anonymes à des personnalités, témoignant d’une France bigarrée, toute en relief, faite de contrastes, de héros et d’anti-héros.

Les grands mythes identitaires du XXe siècle. Avec cette interprétation de l’histoire de France contemporaine, l’artiste à la formation d’historien et à la conscience sociale affûtée soulève bien des questions de citoyenneté et d’identité nationale en exprimant à travers ses pochoirs un invariable équilibre de dessins et de couleurs.

Un ouvrage aux Éditions Critères compilant cette série accompagnera le lancement de l’exposition, donnant également à découvrir des éclairages de nombreux contributeurs, ainsi qu’un exergue de Michel Houellebecq dont on retrouve le portrait peint dans l’exposition comme y invitait la trame de son roman ‘‘La carte et le territoire’’.

Une actualité forte. Alors qu’il vient de signer un timbre pour La Poste, il est, en cette fin d’année, également à l’honneur du jeu vidéo ‘‘Far Cry 4’’ d’Ubisoft pour lequel il a réalisé 16 fresques inédites ou encore d’une réédition de la nouvelle de Franck Pavloff ‘‘Matin Brun’’ aux Éditions Albin Michel dont il a assuré l’illustration. L’hiver prochain, c’est au Musée des arts et métiers que l’on pourra le retrouver, dans une exposition en différents volets en partenariat avec le CNAM et le CEA avec qui il a déjà collaboré permettant l’ouverture au public du très sécurisé Centre de recherche et d’innovation à Saclay.

C215. Actif depuis 2006 et vite repéré par Banksy, C215 s’est distingué sur la scène internationale avec ses pochoirs expressifs et pénétrants. Engagé politiquement, il n’hésite pas à apporter publiquement son soutien à Christiane Taubira en réalisant son portrait, lors du débat sur le mariage pour tous. Il engagera avec elle une série de travaux bénévoles comme la réalisation d’un triptyque en façade du ministère de la place Vendôme ou des interventions régulières dans des centres de détention.




Le parcours d’exposition

Douce France révèle une galerie foisonnante de portraits colorés et disparates, allant « de Zola à Brigitte Lahaie ». Une série d’environ 80 oeuvres, sur toile ou sur des objets choisis (semelle de chaussures, billet de 500 francs…) permet de porter un nouveau regard sur la France et son histoire.

C215 interroge dans cette série toujours en cours les fondements de l’identité nationale française, à coups de pochoir et d’ironie et choisit de rapprocher célébrités et inconnus, héros et bouffons. Tout au long de cette exposition, les visiteurs peuvent ainsi trouver côte à côte Johnny et Cantona, le Krazucki du Bébête show et Gérard Lambert, l’épouse Le Pen et Jaurès, Pétain et Taubira, Malraux et Cissé, Bonnot et Amélie Poulain et bien d’autres encore.

Le fil rouge, dans ce cortège de figures variées, est la présence de la couleur dans toutes ses nuances, ainsi que la technique unique utilisée par l’artiste : à la fois baroque, pour la richesse des détails, et médiévale, pour la patience démontrée dans le découpage des pochoirs. Le tout est abordé avec un esprit très engagé, et en même temps un regard humoristique car, comme précise l’artiste, « ce serait pathétique de traiter un sujet si grave sans une pointe d’ironie ».

Exposition en entrée libre du lundi au vendredi de 9h30 à 17h, le samedi de 9h30 à 12h et jusqu’à 17h au mois de Janvier, fermé le dimanche.




Biographie

Christian Guémy, aussi connu sous le pseudonyme de C215, est un artiste urbain, spécialisé dans la technique du pochoir. Né en 1973 en région parisienne, il se consacre à la peinture en 2005, après une formation d’historien. Ses sujets de prédilection sont l’enfance, les laissés-pour-compte, les anonymes, les amoureux, mais aussi les chats. Si ses oeuvres, de la bichromie aux compositions les plus colorées, sont à échelle humaine et disséminées à travers la ville, il a aussi signé un mur peint de 25 m de hauteur à Paris, près du métro Nationale ; il présente également des oeuvres peintes sur des objets de recyclage dans de nombreuses galeries, en France et dans le monde. Reconnu au niveau international, notamment depuis son invitation par le célèbre Banksy au Cans Festival de Londres en 2008, il travaille et vit à Vitry-sur-Seine, en banlieue parisienne, où il collabore régulièrement à la mise en place de programmes de fresques en milieu urbain et en invitant des centaines d’artistes internationaux à poétiser sa ville.

Ses oeuvres se trouvent également dans les collections publiques du musée de la Poste, ou il exposa en 2012, mais aussi au musée de la gravure de Louvain, en Belgique, ou au musée Pera à Istanbul.

Plus jeune membre parmi les cent artistes français les plus cotés en 2013, un timbre-poste lui est consacré en 2014, et le musée des arts et métiers, à Paris, lui réserve une exposition individuelle au premier trimestre 2015.

« Mon travail dans la rue et le travail en galerie, ou par commande, est complètement différent. Quand je suis dans la rue je parle avec les gens, je laisse mon empreinte. La rue possède une forme rare de poésie qui me permet de me sentir libre et quand j’y travaille, je suis impulsif et plus inspiré. De plus, les oeuvres que je laisse dans la rue, seront à un moment où un autre, altérées, changées et seront plus les mêmes. Je les laisse derrière moi, je perds leur contrôle et les abandonne à leur gré. C’est pour cela que l’on nomme street art : ils ne m’appartiennent plus.

La plupart du temps ce sont les lieux que j’ai déjà visité, où j’ai emmené mes pochoirs, mes amis, mes iconographes et souvent il y a un lien fort entre ce que je choisis de peindre et le lieu. J’aime déambuler à la recherche de l’endroit idéal. Je regarde autour pour voir s’il est possible de composer un ‘tableau’ ; l’idée est de faire en sorte que l’élégance du dessin corresponde à son cadre parfait. Comme les reproductions de pochoirs de Caravaggio que j’ai fait à Naples et Rome, ils sont absolument contextuels. Cependant, ce qui est intéressant c’est que l’endroit n’est pas toujours parfait pour l’image et vice versa. Une de mes intentions est d’amener les gens qui n’ont jamais été en contact avec le street art, de les rapprocher et les stimuler…»




La Mairie du 13ème et le Street Art

Le Street Art est un formidable outil de promotion de la culture pour tous.

Depuis 2010, la Mairie du 13ème s’est lancée dans la réalisation d’un véritable parcours artistique, réel « Musée à ciel ouvert » autour du Street Art, notamment en collaboration étroite avec la Galerie Itinerrance et les bailleurs sociaux.

Cette démarche a pour objectif de promouvoir la culture, de la mettre à portée de tous et de créer du lien social en fédérant les habitants autour d’un projet.

Désormais, avec des réalisations majeures d’artistes (C215, OBEY, INTI…), avec des projets phares comme la ‘‘Tour Paris 13’’, ‘‘Nuit Blanche’’ ou aujourd’hui l’accueil de l’exposition de C215, le 13ème, à l’instar de New York, Los Angeles, Lisbonne est une place forte du Street Art mondial et participe pleinement au renouveau culturel de Paris.

Retrouvez la politique culturelle de la Mairie du 13ème et le parcours « Street Art 13 » sur www.mairie13.paris.fr
(http://www.mairie13.paris.fr/mairie13/jsp/site/Portal.jsp?page_id=715)