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“Pierre Vadi” Plus d’une langue
au Centre culturel Suisse, Paris

du 16 janvier au 29 mars 2015



www.ccsparis.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation de l'exposition avec l'artiste Pierre Vadi, le 16 janvier 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Pierre Vadi, Traduire, dit-elle, 2014. Courtesy Galerie Triple V, Paris. © Pierre Vadi. Photo Annik Wetter.
2/  Pierre Vadi, Les mouvements aberrants, 2014. Courtesy Galerie Triple V, Paris. © Pierre Vadi. Photo Annik Wetter.
3/  Pierre Vadi, Comalittérature déplacée, 2014. Courtesy Galerie Triple V, Paris. © Pierre Vadi. Photo Annik Wetter.

 


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Interview de Pierre Vadi,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 janvier 2015, durée 9'35". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Avec ses sculptures, ses installations parfois quasi architecturales, ou ses environnements, Pierre Vadi (né en 1966, vit à Genève) crée des espaces fictionnels. Pour le CCS, il conçoit une exposition qui se déploie de la cour à la grande salle avec des interventions in situ ainsi que plusieurs sculptures inédites. Espaces modifiés, murs colorés, jeux de transparence et de lumière, ses propositions perturbent la perception des lieux. Les interactions entre les sculptures – dont certaines jouent avec l’aspect utilitaire du mobilier – créent un parcours sensoriel complexe et esthétiquement étrange. Les titres des oeuvres font appel à de multiples références langagières ou littéraires, accentuant ainsi l’ouverture du sens vers des champs déterminés mais ouverts.

L’oeuvre extérieure est visible jusqu’à l’été 2015.




Extrait de l’entretien entre Pierre Vadi, Jean-Paul Felley et Olivier Kaeser, Journal Le Phare.

« Dans mon travail récent, j’ai essayé de rassembler ces deux activités qui ne sont pas exclusives l’une de l’autre mais qui sont peu associées ou du moins peu articulées dans la même temporalité, et qui sont : construire et parler.

L’exposition postule avec plus de clarté et plus de contraste ce que voudrait dire «espacer», à savoir mettre de l’écart. La production d’écarts est à la fois visuelle et verbale. L’exposition organise cet agencement et cette association. Elle en est le produit (les oeuvres) et la possibilité (la lecture). C’est un principe récurrent et général de l’exposition, mais ici et pour moi les choses sont plus étroitement mêlées. L’espace entre les oeuvres et les titres s’est réduit et parfois renversé. Le vide interprétatif est l’espace d’exposition.

J’apporte une attention particulière à l’environnement des oeuvres. J’essaie de construire une situation d’immersion dans laquelle, paradoxalement, les objets, très physiques et matériels, sont mis à distance dans une sorte de flottement visuel. C’est, par exemple, l’intention de cet espace clos fermé par une paroi transparente, qui reproduit le cadre photographique utilisé pour la reproduction des oeuvres en studio. Les objets qui s’y trouvent existent déjà en images ou sont désormais déjà une image. Je crois que le monde est plus intéressant quand il est compliqué, parce que cette complication nous empêche de penser que nous sommes seuls à détenir la vérité. C’est la surprise et la puissance de l’art que d’être un principe d’affirmation forte et un principe de délicatesse politique.»