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“Un train pour le Yunnan” Les tribulations de deux Français en Chine
au Musée Guimet, Paris

du 21 janvier au 6 avril 2015



www.guimet.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 19 janvier 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Auguste François, Auguste François brandissant deux Léopardeaux, 1900-1904. Le consul avait plusieurs animaux domestiques dont une panthère apprivoisée qui avait donné naissance à ces petits.
2/  Georges-Auguste Marbotte, Les deux ouvertures de part et d'autre du pont en arbalétriers au kilomètre 111, 1903-1906. Le pont construit ici enjambe une gorge de 102 mètre au-dessus d'un affluent de la Nanxi. G-A. Marbotte assista aux travaux dont il ne vit pas la fin car il rentra en France en mai 1908, avant l’inauguration du pont en arbalétriers en 1910.
3/  Auguste François, Pont suspendu Luding (Luding Qiao) sur la rivière Dadu qui relie la Chine au Tibet, 1903-1904. Sur le pont suspendu en bois enjambant la rivière Da Du He qui relie la Chine au Tibet. Sur la rive d'en face, une porte monumentale couverte à étage et, de part et d'autres, apparaissent quelques maisons le long du fleuve.

 


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Interview de Jérôme Ghesquière, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 janvier 2015, durée 17'57". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire :
Jérôme Ghesquière, responsable des collections photographiques du MNAAG
Avec la précieuse collaboration de Hélène Cordonnier, musée des arts asiatiques de Nice, et de Désirée Lenoir.




Le musée national des arts asiatiques – Guimet (MNAAG) présente, en 65 photographies issues de ses collections, les récits croisés de l’aventure de deux Français expatriés dans le sud de la Chine au 19e siècle, réunis à l’occasion de la construction d’un chemin de fer au Yunnan.

L’exposition est réalisée en partenariat avec le Musée départemental des arts asiatiques de Nice et s’inscrit dans le cadre des commémorations France-Chine 50.

La Chine traverse à la fin du 19e siècle de profonds troubles. La Guerre de l’Opium (1839-1842) et les interventions occidentales, qui se soldent par le sac du Palais d’Été (octobre 1860), créent une pression étrangère source de multiples incidents. L’exaspération culmine avec la Guerre des Boxers (1899-1901), le siège des légations étrangères durant les « 55 jours de Pékin » et le partage de la Chine en zones d’influences concurrentes.

Dans ce contexte, la France voulut affirmer sa présence et relier par voie ferrée le nord de la péninsule indochinoise, sous sa domination, au Yunnan, dans le sud de la Chine, s’ouvrant ainsi une voie de pénétration dans le vieil empire fragilisé. Elle chargea Auguste François, consul en poste, de l’organisation des négociations avec les autorités chinoises en vue de créer la ligne Laokay-Yunnanfu. Entre 1903 et 1908, Georges-Auguste Marbotte rejoint le projet. La construction de la ligne de chemin de fer la plus complexe du monde, riche de plus de 3000 ouvrages d’art – viaducs, tunnels, etc. – sur les moins de 500 kilomètres de son parcours, les conduit à effectuer de nombreux voyages aux confins de l’empire. Avec leurs objectifs ils immortalisent les populations qu’ils côtoient, leurs coutumes et modes de vie et le travail de titans accompli par les ouvriers locaux sur un chantier singulièrement périlleux. Leurs magnifiques photographies cadrent le plus souvent les actions et les êtres dans des paysages grandioses aux reliefs impressionnants ; ces deux oeuvres photographiques, réunies dans l’exposition, révèlent la face cachée d’une Chine à la beauté étonnante où peu de voyageurs s’aventuraient loin des sentiers battus.

Après de multiples défis, à l’aube d’un siècle nouveau, le chemin de fer venait relier deux mondes, l’Indochine colonisée et le Yunnan sauvage. La voie ferrée devenait le moyen de communication entre Orient et Occident et reste aujourd’hui un symbole fort d’un siècle de relations humaines entre la France et la Chine. Cette voie ferrée que les Chinois empruntent toujours a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2013.

Cette exposition – déambulation au coeur de la Chine éternelle préfaçant le don effectif au musée de 1500 clichés de la collection de Georges-Auguste Marbotte – sera à découvrir au MNAAG du 21 janvier au 6 avril 2015.




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