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Légendes de gauche à droite :
1/ Rémy Zaugg, Là - notes, études, 1985-88. Courtesy Galerie Art & Public, Genève. © Rémy Zaugg.
2/ Rémy Zaugg, Du vide - notes, études, 1985-88. Courtesy Galerie Art & Public, Genève. © Rémy Zaugg.
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extrait du communiqué de presse :
Cette exposition au CCS s’inscrit dans une série de manifestations, prévues notamment au Museum für Gegenwartskunst à Siegen et au Consortium à Dijon, rendant hommage à Rémy Zaugg en 2015, dix ans après sa mort. Intransigeante, l’oeuvre de Rémy Zaugg fait la part belle aux mots ou aux phrases, parfois à peine visibles, et remet en question les enjeux de la perception. Une sélection de peintures du corpus Un mot un tableau, réalisées entre 1985 et 1988, est présentée dans la Pièce sur cour. Des mots tels que PERSONNE, UN LIEU, UNE IMAGE, UNE ABSENCE, nous interpellent sur des questions fondamentalement existentielles.
« Rémy Zaugg (1943-2005) a raconté avoir bien appris à manier les pinceaux et les couleurs lors de ses études dans les années 1960 à Bâle, mais sans que personne ne lui ait jamais appris la perception des peintures et leur expression. Pour appréhender les fondamentaux des conditions de perception de la peinture, il décortique un tableau de Cézanne en autant d’approches différentes (cartographie, écriture, dessin), et ce, pendant plusieurs années. C’est ainsi qu’est né le fascinant protocole La Constitution d’un tableau journal, fruit d’intenses explications. Ce que Rémy Zaugg a créé, et par la suite développé, n’est pas seulement une association unique entre l’art et l’approche analytique, mais également une technique convaincante qui s’appuie sur les mots et les phrases pour réaliser des peintures percutantes et expressives.
Traditionellement seule la face frontale du tableau existe dans un agencement hiérachique en tant qu’endroit de la signification. Rémy Zaugg remet justement ce principe en question. Il voulait actualiser tous les éléments constitutifs du tableau comme éléments expressifs et significatifs. Tous les éléments avaient la même valeur : le châssis à clés, la toile tendue et fixée sur les faces latérales étroites avec de petits clous, l’apprêt blanchâtre, les couches de la peinture (autant d’éléments, qui au fil des années ont été remplacé par les plaques d’aluminium, la sérigraphie et la laque) et les mots, qui étaient écrits sur la face frontale, parfois sur les faces latérales étroites. Chaque élément jouait un rôle dans le processus de la perception qui élimine les jugements et les idées reçues. »
Extrait de l’article d’Eva Schmidt pour Le Journal Le Phare
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