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“Carmen Perrin” Entrer dehors sortir dedans
à la Maison de l'Amérique latine, Paris

du 7 mars au 16 mai 2015



www.mal217.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 6 mars 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Carmen Perrin, Espace éponge, 2013. Chaises perforées, dimensions variables. Crédit photographique Serge Hasenböhler.
2/  Carmen Perrin, Tracé tourné noir, 2013. Mine de plomb sur papier, diamètre: 160 cm. Crédit photographique Claude Cortinovis.
3/  Carmen Perrin, Capteur, 2012. Caoutchouc mousse perforé, 105 cm x 105 cm x 15 cm. Crédit photographique Nathalie Rebholz.

 


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Interview de Carmen Perrin,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 mars 2015, durée 9'54". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Lorette Coen



La Maison de l'Amérique latine invite Carmen Perrin à investir ses espaces d'exposition avec une proposition intitulée Entrer dehors sortir dedans imaginée spécifiquement pour les lieux. Sous le commissariat de Lorette Coen, l'artiste bolivienne et genevoise nous livre une œuvre intime, entre sculpture et dessin, qui se joue de l'espace et du temps, des références et des innovations, du vide et du plein.

« Ce que cherche Carmen Perrin : faire apparaître l'immédiat, l'éclair de la proximité. Ce qui l'enivre : la distance franchie d'un trait et aussi, l'affrontement des précisions. Et ce vers quoi elle tend de toutes ses forces : le présent d'elle-même. Ces formules qui miroitent, puisées chez Michel Foucault, la fascinent, elle, femme qui parle avec le corps et use discrètement de la parole».

« Sa présence à la Maison de l'Amérique latine revêt un caractère essentiel. Elle y poursuit un mouvement déjà engagé, un cheminement attentif à travers une géologie et une géographie personnelles, résultat de fusions imprévisibles et de combustions contrôlées. Elle répond à une aspiration intime tracée en très léger filigrane dans les travaux présentés. De nature variée, ces oeuvres livrent secrètement leurs fragments d'histoires ». Lorette Coen

« Ma culture s'est construite dès l'enfance par un mélange de la culture hispano-précolombienne et suisse. J'ai beaucoup regardé certaines œuvres constructivistes. L'Arte Povera m'a autant nourrie que l'art minimaliste, l'art post-minimaliste, le Land Art, l'architecture, la philosophies, la science et le cinéma. [...] Carmen Perrin, Extraits du texte Dehors, in Carmen Perrin, Contextes, Ed Infolio, 2004, Suisse ».

Depuis les années 1980, Carmen Perrin explore sans relâche un système d'idées qui composent le cœur de sa pratique : l'expérimentation des propriétés physiques des matériaux, l'alliance du mécanique et de l'organique, le travail des notions de traces et de mémoire. Le produit de ses recherches prend des formes variées dont les racines puisent à la même source, comme tant de différentes solutions à ce qui la préoccupe, encore et à nouveau. Avec une certaine malice, Carmen Perrin interroge le regard du spectateur en le défiant par des jeux d'illusion. Ses œuvres opèrent sur un mode de renversement selon qu'elles sont appréhendées dans une vue d'ensemble ou dans le détail. L'artiste nous force à un aller-retour constant pour nous positionner à juste distance de l’œuvre afin d'embrasser les rapports contradictoires de son travail et de nos perceptions.

Simultanément, la galerie Catherine Putman à Paris exposera des dessins de l'artiste et des pièces plus petites. Un livre accompagnant les deux expositions est à paraître chez Till Schaap - Genoud. Il documente les oeuvres des dix dernières années, notamment les interventions intégrées à des constructions et à des sites ainsi que les installations éphémères.




Carmen Perrin

Carmen Perrin est née en 1953 à la Paz en Bolivie. En 1960, alors qu'elle a 7 ans, son père Alberto décide de s'exiler avec toute sa famille en Suisse dont il est originaire par le biais paternel. Dans la cité de Calvin, Carmen Perrin effectue toute sa scolarité et ses études artistiques. En 1981 elle obtient son diplôme à l’École des beaux-arts de Genève et, en 1986, elle commence à enseigner dans cette institution.

Dans le courant de cette même année, elle participe à une exposition au Musée Cantini à Marseille et s'y installe pour y vivre et y travailler pendant huit ans. En 1993, elle obtient une bourse de la Fondation Landys et Gyr qui lui permet de vivre et d'occuper un atelier pendant une année à Londres. Elle y séjournera deux ans.

Actuellement elle vit et travaille à Genève et occupe aussi régulièrement un atelier en France.

Depuis les années 1980, Carmen Perrin s’est imposée comme une artiste plasticienne qui réalise des sculptures. Dès les années 1990, elle commence à travailler dans des contextes architecturaux et paysagers. Elle réalise des œuvres qui articulent des relations entre les matériaux. Elle explore leurs rapports avec l’espace de perception, avec la lumière, ainsi que les qualités architecturales et les réalités sociales de l’espace public.

En 2005, elle décide d’interrompre sa pratique de l’enseignement pour se consacrer entièrement à sa recherche artistique. En 2011, elle obtient une seconde bourse de la Fondation Landys et Gyr pour une résidence de six mois à Berlin.

Actuellement elle travaille à des projets liés à l’espace public et même, dans l’atelier, une recherche qui relie étroitement la pratique de la sculpture et celle du dessin.