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“2000 ans de théâtre en Asie”                                                       (évènement partenaire)
à l’Auditorium du musée Guimet, Paris

du 2 mars au 12 juin 2015



www.guimet.fr/fr/auditorium

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Légendes de gauche à droite :
1/  Platform (Zhantai), Fiction de Jia Zhang-ke, 2000, 2h34’.
2/  Tambours sur la digue, Film d’Ariane Mnouchkine avec le Théâtre du Soleil, 2001, 2h16’.
3/  Mata Hari, Fiction de George Fitzmaurice, 1931, 1h31’.

 


Hubert Laot audio
Interview de Hubert Laot, Directeur artistique de l’auditorium du musée Guimet,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 9 mars 2015, durée 11'28". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Hubert Laot, Directeur artistique de l’auditorium du musée Guimet



Ce cycle est proposé autour de l’exposition Du nô à Mata Hari, 2000 ans de théâtre en Asie présentée du 15 avril au 31 août 2015 au musée Guimet. Cette exposition abordera tous les types de théâtres: joué, dansé, chanté, acrobatique et animé, en allant de l’Inde au Japon en passant par la Chine et l’Asie du Sud-est. Le cycle de cinéma est complété par des spectacles, des journées d’études et des conférences.

Programme :


Lundi 2 mars
à 12h15 (2 films) : Hommage à Milena Salvini

Kutiyattam, le plus vieux théâtre-dansé du monde

Documentaire de Milena Salvini et Roger Filipuzzi, 1994, 34’
Le kutiyattam est aujourd’hui l’unique survivance du théâtre de langue sanscrite qui naît et s’épanouit au premier millénaire. Il restitue des traditions scéniques spécifiques de la région du Kerala, où danse, gestuelle, pantomime, musique et expression plastique, étroitement conjuguées, sont l’essence d’un art savant et élitiste destiné à n’être jamais représenté hors du « théâtre du temple ». Depuis 2001, le kutiyattam est classé au Patrimoine Mondial Immatériel de l’UNESCO. Avec les artistes de l’institution du Kerala Kalamandalam à Cheruthuruthy. Prix CID-UNESCO 1994

Bala
Documentaire de Satyajit Ray, 1976, 33’, VO anglais STF, inédit
Hommage à Balasaraswati, grande danseuse de bharatanatyam qui offre à 58 ans une inoubliable interprétation et un émouvant témoignage de vie. Commentaire et musique de Satyajit Ray.


Mercredi 4 mars à 12h15
Jouer le kutiyattam avec le maître

Documentaire de Jean Queyrat, 2010, 52’
Elève de 15 ans à l'école du Kalamandalam où sont enseignés les arts de la scène, Vipin suit la formation au kutiyattam, seul théâtre sanskrit ancestral de l'Inde. Grâce à l'aide de leur maître Sangit, qui les soumet à une discipline rigoureuse et des entraînements intenses, les élèves apprennent plus de 400 gestes codés…


Lundi 9 mars à 12h15
Le Mahâbhârata

Film de Peter Brook, 1990, 2h43’, VOSTF
Le Mahâbhârata est à l’origine de la religion, l’histoire et la pensée indienne. Cette épopée raconte l’affrontement de deux groupes de cousins, les Pandava et les Kaurava, pour obtenir le pouvoir sur le monde. Adapté au théâtre par Peter Brook et Jean-Claude Carrière, Le Mahâbhârata est l’un des spectacles cultes des années 80, réunissant une distribution provenant de 15 pays différents et de tous les continents, et dont Peter Brook a tiré une version cinéma.


Mercredi 11 mars à 12h15 Hommage à Milena Salvini
L’épopée du Râmâyana dans le théâtre-dansé du kathakali

Documentaire de Jacques Oger et Milena Salvini, 1978, 1h54’
Le Râmâyana est un poème épique en sanscrit, écrit par le Sage Valmiki 2 000 ans avant J.-C. et relate l’histoire de Rama, 7ème incarnation du dieu Vishnou. Le kathakali, premier théâtre populaire traditionnel et sacré, prend forme au 17e siècle à partir du ramanattam, « geste de Rama », une dramatisation de l’épopée écrite par le Raja de Kottarakkara et se déroulant sur huit nuits consécutives.


Vendredi 13 mars à 12h15 (2 films)

Prélude pour un théâtre des dieux

(L’art du maquillage dans le théâtre kathakali), Hommage à Milena Salvini
Documentaire de Jacques Oger et Milena Salvini, 1982, 26’
Depuis des siècles, se perpétue dans le sud de l’Inde la tradition d’un maquillage symbolique dont se parent rituellement les acteurs du kathakali, selon les lois d’une géométrie savante et d’un code immuable d’utilisation des couleurs. Par cette lente et minutieuse métamorphose, les dieux de la mythologie hindoue s’incarnent en eux.

Kathakali : un chemin de vie

Documentaire de Christiane Ballan, 2009, 52’
A 50 ans, Maryse Noiseux est danseuse de kathakali et directrice d'un centre d'enseignement au Kerala. En 1980, les écoles traditionnelles de kathakali étaient strictement réservées aux hommes et l'acteur considéré comme un officiant. Maryse était femme, occidentale, et connaissait peu la religion hindouiste. Pourtant, fascinée par cet art antique, elle reste trois ans dans une école où elle pratique la danse huit heures par jour. Une école de l'endurance afin d’atteindre l'état de transe et modifier la morphologie humaine pour devenir des divinités incarnées.


Lundi 16 mars à 12h15 (2 films)

Les dieux ne meurent jamais

Documentaire de Patricia Plattner, Laurent Aubert, Ravi Gopalan Nair et Johnathan Watts, 2004, 52', Musée d'ethnographie de Genève (MEG)
Au Kerala, la vie sociale est animée par de nombreux rituels. L'un des plus importants est le tirayattam, « danse de la splendeur », où les ancêtres et les dieux se manifestent sur Terre, incarnés par des danseurs aux costumes et maquillages somptueux, afin d'apporter leur bénédiction aux villageois.

Le temps des marionnettes
Documentaire de P. Plattner, L. Aubert, R.G. Nair et J. Watts, 2006, 28'
Musée d'ethnographie de Genève (MEG)
Il existe au Kerala une tradition de marionnettes à gaine, le pavakathakali, version miniature du fameux théâtre kathakali. Aujourd'hui, cet art subsiste encore grâce à la ténacité d'une seule troupe, déterminée à en maintenir la pratique en vie.


Lundi 23 mars à 12h15
La dernière danse (Vanaprastham)
Fiction de Shaji Karun, 1999, 1h50’, VO malayalam STF
Kunhikuttan est né dans les années 30 d’une mère servante et d’un père inconnu. Après le dur apprentissage du kathakali, il est devenu un artiste reconnu. Il mène une vie modeste avec sa femme et sa fille, mais sa rencontre avec une jeune femme de la famille princière fait basculer sa vie…


Mercredi 25 mars
à 12h15 (2 films)

Kathakali, Hommage à Milena Salvini

Documentaire de Jean-Claude See et Milena Salvini, 1968, 47’
A l’occasion de la première tournée internationale de la troupe Kerala Kalamandalam, les artistes jouent devant la caméra des extraits du Râmâyana et du Mahâbhârata. Ils présentent certains des exercices pratiqués dès le plus jeune âge pour devenir des artistes accomplis : le travail des yeux dont la maîtrise extrême permet de rire d’un œil et pleurer de l’autre, le vocabulaire symbolique des gestes, les mouvements de la danse et les expressions du visage traduisant tous les sentiments humains.

La table aux chiens (Kathakali)

Documentaire de Cédric Martinelli et Julien Touati, 2010, 40’
En 20 ans, Julien Touati est le seul élève occidental à avoir intégré l’école de kathakali PSV Natyasangham au Kerala. Dans un monde hiérarchisé, sans femmes, où la religion est omniprésente, loin de ses repères et en totale immersion, il suit l’enseignement dans la pure tradition de cette danse qui nécessite une grande précision et des années d’apprentissage. Des cours aux spectacles, on découvre le travail des techniques corporelles, le jeu des acteurs, les expressions du visage, les mouvements des yeux, la splendeur des décors, les formes et couleurs du maquillage…


Vendredi 27 mars
à 12h15
Japam

Fiction de Christiane Ballan-Broustet, 2012, 1h30’, VOSTF
A 55 ans, Japam habite toujours chez sa mère. Le silence est son compagnon et l'alcool son refuge. Initié au cinéma par un ami, il devient assistant d'une réalisatrice. Au cours de repérages en Inde du Sud, il rencontre une jeune fille. Comme lui, elle parle peu. Malgré ses opinions communistes, il l’accompagne au temple de la déesse des Arts pour qu’elle y fasse offrande des bijoux de sa mère.


Lundi 30 mars
à 12h15
Sita chante le blues (Sita sings the blues)

Film d’animation de Nina Paley, 2008, 1h22’, VOSTF
Lorsque son mari, installé en Inde, met fin à leur mariage par e-mail, la réalisatrice dresse un parallèle entre sa vie et celle de la déesse Sita, épouse dévouée répudiée par son mari Rama. Adaptation musicale du Râmâyana qui mêle tragédie ancienne et comédie contemporaine. Singes volants, monstres et dragons, dieux et déesses sont chorégraphiés avec la musique d'Annette Hanshaw, chanteuse jazz des années 20. Cristal du long-métrage Festival du Film d’Animation d’Annecy 2008.


Mercredi 1er avril
à 12h15
Le Mahâbhârata, théâtre-dansé kathakali, Hommage à Milena Salvini

Film de Jacques Oger et Milena Salvini, 1983, 2h30’, inédit
Entrepris en 1981 et poursuivi en plusieurs étapes, ce film a été achevé en 2014 tout spécialement pour sa projection au musée national des arts asiatiques - Guimet. Tourné en décors naturels avec la collaboration de la Ville de Caen, il bénéficie de la participation des maîtres et artistes du Kerala Kalamandalam et d’autres institutions réputées.


Mercredi 8 avril
à 12h15
Teyyam, la danse des dieux

Documentaire de Paul Rognoni, 2007, 52’
Dans le nord du Kerala, une famille d’intouchables joue un rituel ancestral appelé teyyam. Tous vouent leur existence à la pratique du culte de la déesse. Artistes itinérants, ils se rendent de sanctuaire en sanctuaire, et incarnent les dieux du panthéon hindou au cours de cérémonies qui durent entre 24 et 72 heures. Danseurs, chanteurs, musiciens, artisans, ils sont révérés par toute la population et délaissent leur statut social pour offrir leurs corps aux dieux.


Vendredi 10 avril
à 12h15
La danse de l’enchanteresse

Documentaire d’Adoor Gopalakrishnan et Brigitte Chataignier, 2007, 1h15’, VOSTF
Le film nous entraîne dans l’univers raffiné du mohini attam, danse classique ancienne du Kerala pratiquée exclusivement par les femmes. Nous suivons plusieurs maîtres transmettant leur art, et une jeune fille dont les sentiments se reflètent dans les danses, les chants et la musique.


Lundi 13 avril
à 12h15 (2 films)

Gods of Bali

Documentaire de Robert et Allegra Snyder, 1952, 56’, sonorisé avec STF
Le film couvre plusieurs aspects de la vie sociale et culturelle à Bali. Il porte un regard exceptionnel sur la danse, notamment celle du Barong, un génie tutélaire, la danse topeng, théâtre dansé et masqué, ainsi que le lelong, danse classique balinaise.

Langen mandra wanara
Documentaire de Jean-Claude Lubtchansky, 1990, 52’
Avec sobriété et lenteur, au rythme des voix et du gamelan, l’histoire du Râmâyana nous est contée. Spectacle unique et somptueux, joyau de la cour des sultans de Djakarta, il est le seul exemple dans toute l’Asie du Sud-est d’un opéra dansé à genoux, jamais rejoué depuis les années 30.


Mercredi 15 avril
à 12h15 (2 films)

Masques de nô

Documentaire de la Fondation du Japon, 1988, 46’
A la fois oeuvre d’art et essence du nô, les masques appartiennent à différentes catégories et symbolisent chacun l’âme d’un personnage. Jeune femme, vieillard ou démon, ils sont des objets sacrés pour les acteurs de nô.

Zeami et le théâtre nô
Documentaire de la Fondation du Japon, 1991, 46’
Acteur, auteur prolifique de pièces de nô, Zeami (1363-1443) a aussi été un théoricien fondamental de l’esthétique et des techniques de cet art. Souvent didactiques, Les Traités dévoilent les secrets de la dramaturgie du nô.


Lundi 20 avril
à 12h15
L’esprit et la technique du kyôgen par Nomura Manzô VII

Documentaire de la Fondation du Japon, 2000, 50’
Théâtre comique ou satirique, le kyôgen était une forme de récréation jouée entre les pièces d’un spectacle nô pour délasser les spectateurs. La famille Nomura en perpétue depuis trois siècles l’esprit et la technique. Manzô VII, né en 1929, s’est vu décerner le titre de Trésor national vivant par le gouvernement japonais.


Mercredi 22 avril
à 12h15 (2 films)

Le théâtre de marionnettes bunraku
Documentaire de la Fondation du Japon, 35’
Créé au début de l’ère Meiji (1868-1912), le bunraku rassemble un groupe de récitants et de manipulateurs de poupées accompagnés au shamisen. Les histoires sont surtout inspirées des pièces du grand dramaturge Chikamatsu Monzaemon (1653-1724), « le Shakespeare japonais ». Depuis 2003, l’art traditionnel du bunraku est classé chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l’UNESCO.

Visages radieux
Documentaire d’Anne Appathurai, 2002, 32‘
Un voyage à la découverte de la tradition séculaire du théâtre de marionnettes japonaises.


Vendredi 24 avril
à 12h15
Dolls Fiction
de Takeshi Kitano, 2002, 1h53’, VOSTF
Trois histoires d'amour inspirées d'un spectacle du théâtre bunraku.
La première est une oeuvre de Chikamatsu Monzaemon qui évoque le shinju (suicide entre amants). Dans la deuxième, Hiro, un chef yakuza, se souvient qu’il dut autrefois se séparer de celle qu’il aimait pour intégrer le milieu du crime. Dans la troisième, Haruna, ancienne star de la musique, passe son temps à regarder la mer, tandis que Nukui est son plus grand fan…


Lundi 27 avril
à 12h15
Kabuki, le chemin des fleurs
Documentaire de Jérôme Raynaud, 2006, 52’
En quatre siècles, le théâtre kabuki s’est imposé comme l’un des symboles majeurs de la culture traditionnelle nippone. Mais le kabuki de village, qui honore les esprits de la nature, disparaît lentement. Héritier d’une dynastie d’acteurs très renommés, Kazutaro Nakamura fait ses débuts à 17 ans sur la scène du prestigieux Kabuki-za à Tokyo. Cette année encore, la représentation annuelle de sa troupe sera donnée pour une foule qui salue leur talentueuse obstination.


Mercredi 29 avril
à 12h15
Les amants crucifiés
Fiction de Kenji Mizoguchi, 1954, 1h42’, VOSTF
Kyoto au 18e siècle. Osan, épouse du grand imprimeur du Palais Impérial, demande à Mohei, employé préféré de son mari, de lui consentir un prêt pour aider sa famille. Mohei, qui aime en secret Osan, veut utiliser le sceau de l'imprimeur pour obtenir cet argent. Son projet frauduleux découvert, il se dénonce. Suite à un concours decirconstances, Osan est surprise aux côtés de Mohei. Compromise mais irréprochable, lassée des infidélités de son mari, elle préfère s’enfuir avec Mohei qui va être amené à lui déclarer son amour... D’après la pièce de Chikamatsu Monzaemon.


Lundi 4 mai
à 12h15
Kabuki, la voie du geste
Documentaire de Don Kent et Christian Dumais-Lvowski, 2001, 60’
Film d'impressions et de sensations, ce documentaire dévoile le mystère et la beauté d’un art fait de danse, de musique et de chant. Il met l’accent sur les onnagatas et la notion de transmission des rôles, deux éléments qui différencie le kabuki des traditions occidentales. Comment le kabuki s'inscrit-il dans la modernité exacerbée du Japon d'aujourd'hui ? Le film est rythmé par l'alternance entre Kyoto et Tokyo, classicisme et modernité, tranquillité intérieure et tumulte extérieur...


Mercredi 6 mai
à 12h15
Tambours sur la digue
Film d’Ariane Mnouchkine avec le Théâtre du Soleil, 2001, 2h16’
En des temps anciens, la menace d’une inondation extraordinaire éclate soudain et les digues ne pourront sauver qu'une partie du territoire du Seigneur Khang. Elles deviennent alors le point de mire des soucis et des calculs. D’après la pièce d’Hélène Cixous, inspirée notamment des pièces du bunraku, écrite pour marionnettes jouées par des acteurs eux-mêmes manipulés par d'autres acteurs, mise en scène à la Cartoucherie avec la troupe du Théâtre du Soleil en 1999 par Ariane Mnouchkine, qui en tourna un film en 2001.


Jeudi 7 mai
à 12h15
Mata Hari, mythe et réalité d'une espionne
Documentaire de Françoise Levie, 1998, 54’
Mata Hari est exécutée le 15 octobre 1917 pour avoir fourni des renseignements aux Allemands. Nous retraçons la vie de « la plus grande espionne du 20e siècle » d’après deux sources inédites, ses albums personnels et les textes des interrogatoires qui servirent à instruire le procès. Hollandaise d’origine, elle vécut à Paris et à Berlin, aimait les hommes en uniforme, les fourrures et les toilettes, parlait cinq langues. Depuis près d’un siècle, Mata Hari incarne dans la conscience populaire le mythe de l’espionne femme fatale.


Jeudi 7 mai
à 15h
Mata Hari, agent H21
Fiction de Jean-Louis Richard, 1964, 1h33’
Durant la Première Guerre mondiale, Mata Hari, danseuse exotique vedette du Tout Paris, travaille en réalité comme espionne pour le compte des services de renseignement allemands. Le jeune lieutenant russe Alexis Rosanoff tombe follement amoureux de cette femme mystérieuse. Chargée de découvrir et dérober les plans secrets des mouvements des troupes russes qu’il détient, Mata Hari ne s’attend pas à être troublée en retour par son nouvel amant… Scénario de François Truffaut, avec Jeanne Moreau, Jean-Louis Trintignant et Claude Rich.


Jeudi 7 mai
à 18h30
Mata Hari
Fiction de George Fitzmaurice, 1931, 1h31’, VOSTF
Durant la Première Guerre mondiale, Mata Hari est une danseuse vedette adulée du Tout Paris. Dubois, le chef des services secrets français, la soupçonne à juste titre d'être une espionne au service de l'Allemagne. Mata Hari a pour mission de dérober les plans secrets des mouvements des troupes russes, détenus par le jeune et naïf lieutenant Alexis Rosanoff. Ce dernier tombe follement amoureux de la troublante danseuse. Lorsque le Général Shubin, supérieur de Rosanoff et ancien amant de Mata Hari, apprend la liaison entre Mata Hari et Rosanoff, il la dénonce comme espionne. Avec Greta Garbo dans le rôle de Mata Hari.


Lundi 11 mai
à 12h15
Le maître de marionnettes
Fiction de Hou Hsiao-hsien, 1993, 2h22’, VOSTF
La vie de Li Tien-lu, considéré comme le plus célèbre maître de marionnettes du monde. Né à Taïwan à la veille de la Première Guerre mondiale, il fonde sa propre compagnie à 22 ans, mais la guerre sino-japonaise le contraint de travailler pour la troupe de marionnettes mise en place par les services de propagande japonais. Alors que Taïwan est bombardé par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Li Tien-lu est à nouveau obligé d’interrompre son activité artistique… Prix du jury au festival de Cannes en 1993.


Mercredi 13 mai
à 12h15
Taïwan et ses marionnettes
Documentaire de Jean-Robert Thomann, 2011, 1h23’
A la découverte des marionnettes de Taïwan... Fortes de plus de 150 ans d'histoire, elles ont subi de multiples transformations et constituent un riche kaléidoscope. Plusieurs types de marionnettes se côtoient sur l’île : celles à gaine, traditionnelles, celles modernisées du style « rayon d'or », celles à fil qui participent aux rituels taoïstes. Aujourd’hui, des compagnies essaient de créer un théâtre de marionnettes ancré dans son temps.


Lundi 18 mai
à 12h15 (3 films)

Les ombres de Yunmeng
Documentaire d’Aurélien Foucault et Cédric Quennesson, 2007, 22’
Dans la ville de Yunmeng, Qin Ligang offre tous les jours un spectacle étrange dans son salon de thé « Le théâtre de Mengze ». Une foule de vieillards s’y installe pour retrouver le goût du temps qui passe et d’une époque qui semble révolue…

Le théâtre d’ombres et de marionnettes en Chine
Documentaire de Jacques Pimpaneau, 1980, 38’
Les différentes marionnettes en Chine, celles à baguettes de Chaozhou, celles à tige de Guangdong, celles à gaine et à fils du Fujian et de Taïwan. Leur fabrication, leur manipulation et les possibilités de mouvement et d'expression, la nature des spectacles, la musique, et les thèmes des pièces dont des extraits sont présentés.

Figure d’ombres chinoises
Documentaire de Jean-Loïc Portron, 2008, 26’
La légende raconte qu’un prêtre taoïste promit à l’empereur de faire apparaître sur un écran le fantôme de l’épouse défunte qu’il pleurait. C’est ainsi que le théâtre populaire de figures d’ombres fut inventé, en invoquant les âmes mortes, en faisant revivre ce qui avait disparu. En 1965, la Révolution Culturelle traque les superstitions et abolit les pratiques anciennes. Les compagnies de théâtres sont dissoutes, les figures d’ombres et les recueils du répertoire brûlés, les montreurs et les musiciens humiliés… Mais le théâtre d’ombres, profondément enraciné dans la culture chinoise, survit.


Mercredi 20 mai
à 12h15
Vivre
Fiction de Zhang Yimou, 1994, 2h05’, VOSTF
Chine, années 40. Fugui, jeune homme riche et insolent, passe ses nuits à jouer jusqu’à perdre fortune et famille. Pour faire vivre ses deux enfants et sa femme qui lui a pardonné, il devient montreur de marionnettes dans un théâtre d’ombres. Un jour, pendant la guerre civile, la troupe se voit enrôlée dans l’armée du Guomindang… Grand prix du jury au festival de Cannes en 1994.


Vendredi 22 mai
à 12h15 (2 films)

De la religion au théâtre en Chine
Documentaire de Jacques Pimpaneau, 1980, 24’
Présentation de quelques cérémonies religieuses à Taïwan et Hong Kong où les spectacles (danse, théâtre, marionnettes) ont une place importante. Ayant pour fonction de faire participer les dieux à la fête ou de leur offrir un divertissement, ils sont aussi à l'origine des arts du spectacle laïc traditionnel.

Un opéra rituel chinois : Zhang Wenxuan
Documentaire de J. Pimpaneau, G. Sinelle et S. Gonfonds, 1998, 25’, inédit
Opéra joué par les paysans d’un village près de Guichi : le juge Bao Gong descend en enfer interroger les victimes d’un parent de l’empereur et l’attire dans un piège pour l’arrêter et le punir. La fonction de la représentation est de faire fuir les démons et fantômes, causes de calamités, qui prennent peur à l’évocation de la puissance du juge, personnage historique de la dynastie Song devenu un dieu.


Samedi 23 mai, dimanche 24 mai, lundi 25 mai
à 10h30 et 15h
Le pavillon aux pivoines (Mudan ting)
Opéra filmé par Derek Bailey, mise en scène Chen Shi-zheng, 1999, 19h
En 1598, Tang Xianzu écrit Le pavillon aux pivoines, fameuse épopée amoureuse qui se déroule comme un long rouleau de peinture sur soie, décrivant à travers une centaine de personnages tous les aspects de la société Ming. L’héroïne Du Liniang a 16 ans au début du livret qui commence en 1185 et s’achève trois ans plus tard sous la dynastie Song. Elle rencontre en rêve Liu Mengmei, l’aime, le perd, meurt de mélancolie, va en enfer, puis devenue esprit, erre sur terre à la recherche du jeune homme qui la ramènera à la vie... Le pavillon aux pivoines a été présenté en 1999 dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Le film de cette production désormais mythique montre une compagnie d’interprètes venus de Chine ou résidant aux Etats-Unis rassemblés afin d’offrir pour la première fois en Occident la version intégrale de cet opéra, dans la vision novatrice de Chen Shi-zheng.


Mercredi 27 mai
à 12h15
Péripéties et perfections des acteurs de l'Opéra de Pékin
Documentaire de Liliane de Kermadec, 2009, 60’
Issu d'une famille de mandarins lettrés, Cong Zhao Huan arrive à Pékin pour étudier les mathématiques au moment où Mao Zedong proclame la République. Impressionné, oubliant ses origines et ses études, il devient communiste et entre dans la toute nouvelle troupe officielle d'Opéra, où il rencontre Qin Xiao Yu. Ensemble, ils deviennent acteurs, danseurs, chanteurs, professeurs de l’Opéra de Pékin. La révolution culturelle détruit leur carrière. Par la suite, leur fille devient la meilleure élève du Conservatoire de Pékin et une célèbre actrice de cinéma. Avide de liberté et pleine de rancune pour la Chine, elle s’enfuit à Paris.


Vendredi 29 mai
à 12h15
Les enfants de l’Opéra de Pékin
Documentaire de Don Kent, 2007, 52’
Pour la première fois de son histoire, l’école de l’Opéra de Pékin, la plus importante et prestigieuse des écoles d’art scénique traditionnel chinois, a ouvert les coulisses de sa vie quotidienne à une équipe de tournage. Nous accompagnons ainsi quelques uns des jeunes élèves et des professeurs dans toutes leurs activités scolaires et artistiques.


Lundi 1er juin
à 12h15
Le pavillon aux pivoines (Peony pavilion)
Fiction de Yon Fan, 2001, 2h, VOSTF
Interprétation du drame amoureux écrit par Tang Xianzu en 1598. Dans les années 30, Suifan est une célèbre chanteuse d’opéra kunqu. Elle devient la cinquième épouse du vieux Seigneur Rong, chef d’une puissante famille. Dans la somptueuse demeure du clan, Suifan reçoit les visites de Lan, une ancienne admiratrice, institutrice émancipée qui fume et s’habille en homme…


Mercredi 3 juin
à 12h15 (2 films)

L’opéra kunqu
Documentaire de Zhang Ning, 30’, Centre Culturel de Chine à Paris
L’opéra kunqu est né il y a 500 ans sur la montagne Kushan près de Suzhou et s’est propagé à travers tout le pays. Il fut reconnu comme art de la Cour impériale.

Fleur de scène
Documentaire de Marie-Claire Quiquemelle, 1986, 28’
Portrait d'une jeune actrice de l'Opéra de Pékin. Issue d'une famille d'acteurs, après une enfance bercée par les opéras révolutionnaires, Wang Runqing entre au conservatoire au moment où le théâtre traditionnel est à nouveau autorisé. Après 7 années d'étude, elle reçoit le diplôme du Conservatoire national de l'Opéra de Pékin. Son histoire est aussi celle de la renaissance d'une tradition.


Lundi 8 juin
à 12h15
Soeurs de scène (Wutai jiemei)
Fiction de Xie Jin, 1965, 1h54’, VOSTF, inédit
Dans les années 30 et 40, la carrière de Yuehong et Chunhua, deux actrices d’opéra. Chunhua a fuit sa belle-famille et trouvé refuge dans la troupe d’opéra itinérante de maître Xing, qui la forme au métier en même temps que sa propre fille Yuehong. A la mort de maître Xing, les deux jeunes filles empruntent l’argent nécessaire pour financer les funérailles. Elles devront rembourser leur dette en travaillant dans un théâtre de Shanghai avant de devenir des étoiles de l’Opéra de Shaoxing.


Mercredi 10 juin
à 12h15 (2 films)

La danse des dieux
Documentaire de Marie-Claire Quiquemelle, 1993, 50’
Dans la région d'Anshun, isolée au milieu des montagnes, conservatoire de traditions ailleurs disparues, des troupes villageoises interprètent deux fois par an le théâtre masqué Di Xi, lors des fêtes du Nouvel An et au milieu du 7ème mois. Au travers d’extraits de représentations et d’entretiens, le film retrace l'histoire de ce théâtre, son répertoire, le jeu des acteurs, la fabrication des masques et leur symbolisme.

Des tréteaux en plein vent
Documentaire de Marie-Claire Quiquemelle, 1988, 31’
Dans le Hebei, nous suivons la tournée et la vie quotidienne d'une troupe itinérante de théâtre, qui rencontre un grand succès auprès des populations paysannes et ouvrières depuis que ces formes de théâtre traditionnelles sont à nouveau autorisées.


Vendredi 12 juin
à 12h15
Platform (Zhantai)
Fiction de Jia Zhang-ke, 2000, 2h34’, VOSTF
Hiver 1979, Minliang et ses amis forment une troupe de théâtre et présentent une pièce à la gloire de Mao. Printemps 1980, musique pop, cheveux permanentés et cigarettes viennent peu à peu modifier la vie de la compagnie. Milieu des années 80, la politique du gouvernement change et les subventions d'Etat sont supprimées. Dix années de tribulations artistiques et sentimentales de jeunes artistes sur fond de déception révolutionnaire.