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“Les Maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire” article 1603
au musée du quai Branly, Paris

du 14 avril au 26 juillet 2015



www.quaibranly.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 13 avril 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Maître des mains en spatule, Statuette équestre syonfolo, vers 1920. Provenance : collection Gustaveet Franyo Schindler. H. 32,1 cm, Côte d'Ivoire, centre du pays sénoufo. © Dallas Museum of Art. Don de la McDermott. Foundation à la mémoire d'Eugene McDermott.
2/  Émile Guebehi et Nicolas Damas, Sans titre (scène d'adultère), 1991. © CAAC - The Pigozzi Collection, Genève.
3/  Maître des Duonou, Masque zuhu avec tête d’oiseau, vers 1920. Provenance : Hans Himmelheber, collecté en 1934. H. 44 cm, Côte d'Ivoire, nord du pays gouro. © Museum des Kulturen, Bâle.

 


1603_Les-Maitres audio
Interview de Lorenz Homberger, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 avril 2015, durée 7'55". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Lorenz Homberger, ancien conservateur de l'art africain et océanien au Rietberg Museum de Zürich
Eberhard Fischer, ethnologue et ancien directeur du Musée Rietberg




Réunissant près de 200 œuvres historiques et contemporaines, l’exposition met à l’honneur les grands sculpteurs et les écoles de sculpture de Côte d’Ivoire et de ses pays limitrophes.

Trop souvent considéré en Occident comme une activité artisanale uniquement impliquée dans les activités rituelles, l’art africain – à l’instar de l’art occidental – est le fait d’artistes individuels dont les œuvres témoignent d’un savoir-faire artistique exceptionnel et personnel.

L’exposition restitue les sculptures dans le contexte religieux et stylistiques des Ateliers du 19e et début du 20e siècle, notamment chez les Sénoufo, les Lobi, les Dan ou encore les Baoulé, e, les considérant sous l’angle de leur force esthétique et de la singularité de leur créateur.

L’exposition présente également des installations et des œuvres d’artistes contemporains : la nouvelle génération d’artistes africains “transnationaux”, héritière de grands artistes du passé, met en avant la continuité créative des sculpteurs d’Afrique de l’Ouest dans la période postcoloniale.




Parcours de l’exposition

L’exposition met à l’honneur les grands artistes sculpteurs, connus ou inconnus, et des écoles de sculpture de Côte d’Ivoire et de ses pays limitrophes.

Ces pièces exceptionnelles sont mis en perspective, tout d’abord d’une manière rétrospective – avec la présentation des ateliers des artistes du 19e et début du 20e siècle, répartis par ethnies – puis prospective – avec un ensemble d’œuvres et d’installations contemporaines de ces régions réalisées par des artistes de la seconde moitié du 20e siècle.

En préambule de la découverte des styles et des ateliers des maîtres dans un cadre traditionnel, les repères géographiques, religieux et sociaux sont apportés pour comprendre dans quel contexte les sculptures de l’Ouest africain ont été créées et afin de sensibiliser le visiteur aux objets les plus répandus de ces régions. Si les frontières politiques des Etats ne sont pas significatives, la majeure partie des ethnies fait partie de la population de la Côte d’Ivoire ou des pays voisins : Libéria, Guinée et Burkina Faso.


Galerie des Sculptures

La galerie des Sculptures est dédiée aux œuvres de 40 artistes des 19e et de la première moitié du 20e siècle. Elle met tout d’abord à l’honneur les artistes Dan – avec un focus sur 8 maîtres sculpteurs des villages de Belewale et Nyor Diaple – puis s’ouvre l’art des Sénoufo, des Lobi, des Gouro, des We, des Yaouré, des Baoulé etdes peuples de la lagune.

Chaque sculpteur est présentée sur la base de sa biographie et de ses chefs-d’œuvre, soulevant ainsi les questions suivantes : qu’est ce qui distingue leur œuvre ? Quelles étaient les relations entre les artistes ? Quelles traditions prédominaient à l ‘époque de leur formation ?

Les grandes typologies d’objets de la sculpture ouest africaine sont présentées, ainsi que les différents vecteurs de transmission des formes : la popularité et les modes de diffusion d’un style et la distinction entres œuvres originales et copies.

Les œuvres sont ici abordée sous l’angle de leur force esthétique et de la singularisation de l’artistes plutôt que du point de vue de leur typologie ou de leur fonctionnalité.

Cette singularisation peut s’affirmer soit par une interprétation personnelle de la norme stylistique de l’ethnie (ou du groupe) auxquels appartient l’artiste, soit par sa diffusion géographique, soit par une progression vers la modernité, l’artiste s’affranchissant par son art de la tradition.

Un espace transversal est dédié aux techniques des artistes : la poterie, la fonte de laiton, la sculpture sur bois, l’orfèvrerie et la confection de bijoux en ivoires, le placage à le feuille d’or et le tissage. Cet espace rassemble des objets ethnographiques, des films présentant chacune des techniques et un ensemble de textes qui permettent de s’initier à la beauté et aux cadres formels esthétiques régionaux.


Les artistes contemporains

La dernière section de l’exposition présente des œuvres et installations de quatre artistes contemporains : Jems Robert Koko Bi, un des artistes africains internationalement reconnu, qui réside en Allemagne depuis de nombreuses années, et qui a notamment représenté la Côte d’Ivoire à la Biennale de Venise en 2013, Emile Guebehi, Nicholas Damas et Koffi Kouadou sont les œuvres ont été présentées aux Etats-Unis et en Europe.

Ces 4 artistes incarnent une nouvelle génération d’artistes africains “transnationaux” et mettent en avant la continuité créative des sculpteurs de l’Afrique de l’Ouest dans la période postcoloniale.