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“Le Nouveau Festival du Centre Pompidou” 6e édition - air de jeu
au Centre Pompidou, Paris

du 15 avril au 20 juillet 2015



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, ouverture du Nouveau Festival, à 11h, le 15 avril 2015 / ouverture de Vidéodanse, le corps en jeu, à 17h, le 20 mai 2015 / ouverture de Extension du domaine du jeu, à 17h, le 18 juin 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Uta Eisenreich, Die, Match, Ladybug, 2010. © Uta Eisenreich.
2/  Zhana Ivanova, Now we do it for real, 2011. © Zhana Ivanova / Hans Bryssink.
3/  U.F.O.-NAUT JK (Julius Koller), Vue d’installation, Orchestrated by Rirkrit Tiravanija à la Galerie Kurimanzutto, Mexico City, 2012. Photo © Michel Zabé, 2012, Courtesy de Rirkrit Tiravanija, Galerie Chantal Crousel, Paris et Kurimanzutto, Mexico City, 2012.

 


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Interview de Michel Gauthier et de Cyril Jarton, commissaires de l'exposition Air de jeu,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 avril 2015, durée 13'33". © FranceFineArt.

 


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Interview de Amélie Galli, programmatrice aux cinémas du Centre Pompidou pour Stand up !,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 avril 2015, durée 14'01". © FranceFineArt.

 


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Interview de Valérie Da Costa et de Serge Laurent, commissaires de Vidéodanse : le corps en jeu,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 20 mai 2015, durée 14'13". © FranceFineArt.

 


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Interview de Florencia Chernajovsky, commissaire de Extension du domaine du jeu,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 juin 2015, durée 13'03". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Imaginé par Alain Seban et conçu par Bernard Blistène en 2009, le Nouveau festival du Centre Pompidou s’est imposé sur la scène de la création contemporaine comme un événement original, une interface entre la société et la création. Territoire privilégié du croisement des disciplines artistiques - arts plastiques, danse, performance, cinéma, théâtre -, mais aussi du mouvement des idées à travers des débats, des rencontres et des conférences réunissant penseurs, historiens d’art, chercheurs et philosophes, le Nouveau festival est une plateforme d’expérimentation artistique. Au long de ses cinq premières éditions, il a su rester un laboratoire du dialogue avec les artistes, des nouvelles formes de création, en constant renouvellement.

Le Nouveau festival du Centre Pompidou prend cette année une nouvelle ampleur et propose un format inédit en prolongeant sa durée : pendant trois mois, il s’affirme plus encore comme un moment fort de la programmation prospective et pluridisciplinaire du Centre Pompidou.

Trois mois pour jouer et pour réfléchir : au coeur du Centre Pompidou, de la Galerie sud à l’Espace 315, du Forum aux salles de spectacles, la relation entre l’art et le jeu offre un fil rouge inédit à cette 6e édition. Cette relation, nouée à la fin du 19e siècle et active tout au long du 20e, est vivante et féconde aujourd’hui plus que jamais et constitue un fait d’époque. Durant ce Nouveau festival, la relation entre l’art et le jeu est envisagée sous différentes modalités, souvent participatives, régulièrement performatives. Artistes visuels, performeurs, danseurs, théoriciens et cinéastes jouent sur le même terrain pour poursuivre le dialogue. À travers un foisonnement de propositions, le Nouveau festival du Centre Pompidou éclaire la place du jeu au coeur la création contemporaine. La dimension participative occupe une place centrale au sein de cette édition. Spectateur-acteur, le visiteur est invité à suivre des règles de jeu, à réactiver des protocoles artistiques, à jouer le jeu de l’art.




Air de jeu : galerie sud, 15 avril au 20 juillet 2015
Une proposition de Michel Gauthier, conservateur au musée national d’art moderne et Cyril Jarton, critique et professeur

Dans l’une des sections de cette exposition, la postérité artistique du Coup de dés de Mallarmé est questionnée, sous le regard du philosophe Quentin Meillassoux. Une expérimentale salle de jeux Fluxus (Yoko Ono, George Brecht, Robert Filliou…) présente, en accord avec l’esprit du mouvement, des répliques activables par le public. Le jeu n’apporte toutefois pas seulement aux artistes un état d’esprit, il leur fournit aussi des formes. À côté d’oeuvres du grand artiste joueur que fut Alighiero Boetti, La Roulette française de Michel Aubry est activée par les visiteurs avec l’aide de croupiers. D’autres jeux complètent ce casino des formes. Mais c’est parfois à travers ses erreurs que le jeu devient créateur. L’artiste Julien Prévieux aborde le domaine des jeux vidéo sous l’angle du « bug ». Dans une aire de jeu conçue par Anna Barham, un programme de rencontres, performances, projections et jeux divers ponctuent les trois mois du festival.

au forum -1 : le Ping-Pong Club ouvert par Július Koller à Bratislava en 1970 est réactivé avec la complicité de Rirkrit Tiravanija. À Bratislava, en 1970, dans un contexte politique hostile aux expérimentations artistiques, Július Koller, plutôt que d’exposer des oeuvres, crée un club de ping-pong. Ce club, récemment réactivé par Rirkrit Tiravanija, va ainsi être ouvert au plus large public qu’il ait jamais connu. Une manière de rappeler la dimension sociale du jeu.

petite salle : Durant tout le Nouveau festival, conférences et débats stimulent la réflexion du public. De la postérité du Coup de dés aux contraintes oulipiennes, de l’histoire de la performance issue du cabaret aux exercices du stand up, du roman aléatoire de B.S Johnson, relu par l’écrivain Jonathan Coe - un temps fort du festival, au Musée du Bug de Julien Prévieux, artistes et penseurs sont invités à questionner la ligne de partage entre art et jeu.

studio 13/16 : Ericka Beckman expose son film Hiatus sous forme d’installation ludique et participative.




Trois propositions se succèdent dans l’espace 315, à raison d’une par mois pendant toute la durée du festival.

1. Stand up ! :
15 avril au 17 mai 2015, espace 315
par Amélie Galli, programmatrice et Sylvie Pras, responsable des cinémas, en collaboration avec les Spectacles vivants

Le stand-up peut être considéré comme un jeu de société contemporain, régi par trois règles : l’adresse directe au public, la création de récits minimalistes inspirés du quotidien, l’injonction comique via l’art de la « vanne ». Ses plus illustres représentants américains sont Lenny Bruce, Jerry Seinfeld et aujourd’hui Louis C.K. C’est désormais un motif incontournable de la culture populaire contemporaine, une forme aussi atypique que rigoureuse d’« entertainment », repris par le cinéma comme par les séries, et dont l’influence inonde l’ensemble des arts visuels. Stand Up ! présente des « live », avec des artistes issus du spectacle vivant, des arts visuels, du cinéma, de la danse se prêtant à l’exercice, des rencontres et des projections. En parallèle, trois artistes proposent des spectacles théâtraux et chorégraphiques en Grande salle, mettant en évidence les mécanismes des règles du stand-up. En écho, une programmation exceptionnelle en Cinéma 1 consacrée à la nouvelle comédie américaine, en plus de 30 films, avec des rencontres, des inédits, des avant-premières, donnent à voir cette face contemporaine du rire (jusqu’au 15 juin).

2. Vidéodanse : le corps en jeu : 20 mai au 14 juin 2015, espace 315
Par Valérie Da Costa, historienne et critique d’art et Serge Laurent, responsable des Spectacles vivants

Cette nouvelle édition de Vidéodanse se propose de réfléchir à la manière dont la danse peut intégrer, de différentes manières, dans sa structure chorégraphique, la notion élargie de « jeu ». Une notion qui court dans l’histoire de la danse jusqu’à aujourd’hui, depuis le ballet triadique de Schlemmer en passant par la notion d’event et de hasard chez Merce Cunningham, jusqu’à celle de tasks de la post modern dance. Pour saisir dans toute sa diversité le concept de « jeu chorégraphique », en tant que jeu d’interprétation mais aussi jeu au sens propre du terme, cette édition de Vidéodanse présente, dans une scénographie confiée à l’artiste Chloé Quenum, des projections, des rencontres avec des chorégraphes et des performances live, afin de montrer ce qui se joue dans la relecture que la danse contemporaine fait aujourd’hui de sa propre histoire. En Grande salle, les règles du jeu chorégraphique seront l’occasion de découvrir ou redécouvrir des facettes de la danse, art dont les codes ne cessent de se renouveler.

3. Extension du domaine du jeu : 18 juin au 20 juillet 2015, espace 315
Par Florencia Chernajovsky, commissaire de cette exposition et coordinatrice du Nouveau festival

Qu’il s’agisse de jeux de société, de langage, de vidéo ou de stratégie, ces jeux ont tous comme dénominateur commun d’être normés par des règles. Cette proposition réunit plasticiens, performeurs et designers qui envisagent les règles de jeux comme matrice ou partition pouvant générer de nouvelles formes ludiques dans la création contemporaine. C’est par un système de règles que certaines oeuvres à caractère performatif pourront être activées, tandis que d’autres pièces, reposant sur des instructions à suivre, pourront être « jouées » directement par le public. Les renversant ou les réinventant, les oeuvres présentées jouent de ces règles, en abordant le phénomène très actuel de ludification (« gamification »), désignant l’extension du domaine ludique à d’autres sphères. La question sociale et politique de l’obéissance à ces règles est également posée.