contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Apartés” 2015
au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

du 29 mai au 13 décembre 2015



www.mam.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 28 mai 2015.

1633_Apartes1633_Apartes1633_Apartes

Légendes de gauche à droite :
1/  Isabelle Cornaro, Premier rêve d'Oskar Fischinger. Installation vidéo, 2008, Paris, Musée d'Art moderne. © Eric Emo / Musée d'Art Moderne / Parisienne de Photographie.
2/  Sturtevant, The House of Horrors, 2010. Musée d'Art moderne de la Ville de Paris/ARC 2010. Courtesy Estate Sturtevant, Paris et Galerie Thaddaeus Ropac, Paris–Salzburg. Photo Pierre Antoine.
3/  Gyan Panchal, Phol. Acétate de cellulose et bois. Paris, Musée d'Art moderne. © Eric Emo / Musée d'Art Moderne / Parisienne de Photographie.

 


1633_Apartes audio
Interview de Jessica Castex, commissaire de l'exposition et Alain Della Negra, artiste,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 28 mai 2015, durée 9'14". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition : Jessica Castex



Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente la troisième édition d’Apartés invitant cette année Isabelle Cornaro, Alain Della Negra, Kaori Kinoshita et Gyan Panchal. Les quatre artistes offriront une approche inédite des collections permanentes en constituant des installations qui réunissent par affinités électives, leurs oeuvres récemment acquises, et un choix de pièces sélectionnées avec soin dans le fonds du musée.

Au-delà du contexte historique et chronologique, ces installations qui privilégient une approche sensible, soulignent la proximité des processus de création d’artistes de générations différentes.

A partir d’un corpus d’oeuvres de Raoul Dufy, Brion Gysin, Maurice Marinot, Rosemarie Trockel, Juta Koether, Isabelle Cornaro offre un point de vue inédit en réinterprétant la forme de sa célèbre installation Paysage avec Poussin. Questionnant la perspective et la picturalité, cet ensemble s’appréhende en lien avec son film Premier rêve d'Oskar Fischinger, 2008, entré dans les collections en 2009. Hommage au réalisateur allemand pionnier de l’avant-garde cinématographique, le diptyque vidéo restitue l’expérience du tableau en traitant de la profondeur, du dessin et de la composition.

La sélection d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita composée d’oeuvres de Victor Brauner, Robert Crumb, Paul Jouve, Joseph Beuys engage une réflexion anthropologique sur la part sauvage de l'homme en quête de nouveaux mythes. L’évocation d’un espace domestique constitue leur proposition en regard du film La Tanière, 2009. Acquis en 2012, celui-ci traite d’une communauté underground de « furies » qui ont fait le choix d’une existence alternative en s’identifiant sur les réseaux sociaux et dans leur quotidien à un animal totem.

La présentation élaborée par Gyan Panchal s’appréhende comme une expérience de la perception. Elle s’articule autour de son installation Phol, 2008, achetée l’année suivante. Deux éléments la composent : un rondin de bois et un pan de tissu qui montrent différents états d'un même matériau. Privilégiant un dispositif épuré, l’artiste recompose des familles d’oeuvres abstraites (Geneviève Asse, Ettore Spalletti) animalières (Georges-Lucien Guyot) paysagères (Jean Fautrier) ou témoignant de la présence humaine (André Derain, Claude Abeille) pour interroger l’hypothèse d’une rencontre entre ces présences hétérogènes.




À voir également : The House of Horrors (Le Train fantôme) - Sturtevant
du 29 mai 2015 au 15 mai 2016 dans les collections permanentes


Commissaire de l’exposition : Anne Dressen



The House of Horrors, réalisée dans le cadre de l’exposition monographique de Sturtevant « The Razzle Dazzle of Thinking » en 2010 à l’ARC, est la dernière grande installation de l’artiste décédée en 2014. Cette donation faite par l’artiste vient compléter les collections permanentes du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, riche aujourd’hui de plus de 10 000 oeuvres.

Simulant l’horreur d’un train fantôme de fête foraine, des allusions à Divine, l’actrice fétiche de John Waters ou à l’artiste Paul McCarthy se mêlent aux traditionnelles scènes de chauves-souris, squelettes et Frankenstein qui viennent rythmer le voyage du spectateur. The House of Horrors explore sans complexe les excès de notre ère contemporaine dominée par le spectacle, la violence et l’anti-intellectualisme. L’installation du train fantôme grandeur nature ne relève donc qu’en apparence du pur divertissement. Sturtevant accompagne les visiteurs dans une série d’expériences de la peur reliées les unes aux autres de manière ludique.

Le musée souhaite rendre hommage à Sturtevant pendant toute une année en présentant cette oeuvre monumentale, tant par sa dimension critique que par sa taille d’environ 300m2. Grâce à la donation de l’artiste et de son marchand Thaddaeus Ropac, The House of Horrors, exposée dans un espace qui lui sera entièrement consacré, sera l'une des oeuvres phares du musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

Sturtevant a participé à de nombreuses expositions dans les plus grandes institutions internationales, notamment au Württembergischer Kunstverein de Stuttgart (1992), au Museum für Moderne Kunst de Francfort (2004), à la Whitney Biennal de New York (2006), au Consortium de Dijon (2008) ou à la Tate Modern de Londres (2009) et récemment au MOMA de New-York en 2014 et au MOCA de Los Angeles en 2015. Elle obtient le Lion d’Or de la Biennale de Venise en 2011, et en 2013, elle reçoit le Prix « Kurt Schwitters » avec The House of Horrors présentée pour l’occasion au Musée Sprengel à Hannovre, de septembre 2013 à février 2014.