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“State of mind” Painting China now
à la Galerie Paris-Beijing, Paris

du 4 juin au 31 juillet 2015



www.galerieparisbeijing.com

 

© Anne-Frédérique Fer, le 4 juin 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Zhu Xinyu, Turbid Landscape, Grace, 2014. Huille sur toile. 240 x 320 cm.
2/  Fu Site, Politicians, Bedroom scene, 2015. Techinque sur papier marouflé sur toile. 110 x 120 cm.
3/  Sun Yu, Dream, 2013. Huile sur toile. 30 x 50 cm.

 


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Interview de Geoffroy Dubois, directeur de la Galerie Paris-Beijing,
par Anne-Frédérique Fer, Paris, le 4 juin 2015, durée 6'36". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Wang Haiyang / Yan Heng / Ma Sibo / Fu Site / Zhu Xinyu / Sun Yu

Miroir d’une nouvelle vague figurative de la peinture chinoise, tournée vers la représentation d’un monde intérieur, des états d’âme, des sentiments ou des interrogations existentielles de l’individu.

Nés dans les années ‘80, les artistes exposés ont grandi en plein boom économique et ils n’ont pas connu de façon directe les évènements marquants de la Révolution Culturelle. Leur démarche s’éloigne de celle de l’Avant–Garde des années ’90 et se libère de toute critique historico-politique de la Chine du XXème siècle.

Cette nouvelle génération trouve ses sources d’inspiration et ses sujets dans la sphère intime des individus qui vient au coeur de la société chinoise actuelle, ultramoderne et ultrarapide. Leurs peintures révèlent, de manières différentes, la recherche d’une fuite et d’une zone de liberté pour la conscience individuelle face à la vie frénétique d’un pays qui se transforme et s’occidentalise sans cesse. Chaque artiste, avec son propre style, laisse libre cours à son inconscient pour témoigner des angoisses, des malaises ou des rêveries.

L’exposition des six peintres sélectionnés par la Galerie Paris-Beijing est l’occasion de découvrir une partie intéressante de la nouvelle peinture figurative chinoise, où l’étrange et le fantasque sont au rendez-vous. Les oeuvres présentées constituent aussi un témoignage original du ressenti des nouvelles générations face aux transformations et ouvertures formidables à l’oeuvre en Chine.




FU SITE, né en 1984, Liaoning
Les toiles de Fu Site semblent introduire une dimension psychique dans l’espace. Des visions hallucinatoires surgissent dans l’immobilité du décor, telles des traces, des bribes de mémoire ou des présences fantasmagoriques. L’utilisation d’une technique mixte parfaitement maîtrisée - encre de Chine, crayon et huile -, permet à Fu Site de jouer avec les plans pour évoquer une temporalité troublée. Derrière les rideaux d’une salle d’attente, entre les voiles d’un baldaquin ou dans le reflet de l’eau d’une piscine, des scènes troublantes affleurent, comme si des vérités insidieuses se cachaient sous un calme apparent...


WANG HAIYANG, né en 1984, Shandong
L’oeuvre du peintre et vidéaste Wang Haiyang porte plus explicitement sur les états du subconscient et explore ses relations les plus tortueuses avec le désir. Ses personnages très kafkaïens se transforment et se métamorphosent, alors que des images énigmatiques nous mettent face à des émotions dérangeantes. Les oeuvres de Wang Haiyang manifestent les formations de l'inconscient à ciel ouvert comme l'illustre, par exemple, la figure de Freud dont le crâne s'ouvre pour laisser s'échapper des papillons (Freud, Fish and Butterfly, 2012).


ZHU XINYU, né en 1980, Liaoning
L’onirisme de Zhu Xinyu plonge dans les méandres de paysages et forêts enchantées. Ses larges peintures à l’huile amènent les spectateurs dans les ombres et les lueurs d’étranges crépuscules et lumières éthérées qui traversent les arbres. Ecologie mystique et oeuvre hypersensible, Zhu Xinyu n’aborde en aucun cas le paysage de façon romantique mais symbolique. Si la forêt est capable d’évoquer la parenté entre les ténèbres, la lumière et le corps, elle est ici lieu de réminiscence et de méditation, à l’abri du fracas du monde.


MA SIBO, né en 1979, Tianjin
La lumière est aussi l’élément primordial des toiles de Ma Sibo. Telles de fenêtres de l’esprit, elles nous donnent à voir des fragments de paysages intimes et de bribes du quotidien aux pouvoirs évocateurs. Les jeux de lumière et de flou, obtenus grâce à un étonnant travail de la matière en dégradé, recouvrent des scènes et des espaces banals d’un effet troublant d’étrangeté. Dans ces lieux épurés de toute présence humaine, les sensations sont confiées aux choses et aux couleurs. En effet, les pinceaux de Ma Sibo entourent des objets inertes d’une aura émotionnelle, en réveillant une nostalgie vague ou des souvenirs estompés.


YAN HENG, né en 1982, Jinzhou City
Yan Heng exprime dans ses oeuvres ses expériences et ses sentiments confus face à la société chinoise digitalisée et consumériste. Il expérimente des superpositions étranges, en introduisant des morceaux d’objets mécaniques et des éléments anachroniques dans ses toiles, en le rendant des oeuvres organiques et perméables. Opposant la Chine d’hier et celle d’aujourd’hui, Yan Heng mêle dans ses compositions le passé au présent. Toutes ces références éparses donnent l’impression de réalités parallèles et d’un chaos occasionné par la société du spectacle et de consommation actuelle.


SUN YU, né en 1982, Ji Ling
L’étude de l’être humain et ses vicissitudes caractérise les portraits à l’huile de Sun Yu. Utilisant une palette minimale et un coup de pinceau soigné, il représente des personnages tourmentés qui semblent être à la recherche du sens de leur propre existence. Les expressions des leurs visages et leurs silhouettes fragiles nous renvoient à des sentiments d’aliénation et d’inquiétude.