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“Arianne Foks” Attempt to Cover the Sky
à la Galerie E.G.P, Paris

du 5 juin au 25 juillet 2015



www.artegp.com

www.ariannefoks.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation de l'exposition, le 4 juin 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Arianne Foks, La Déesse – la chute 83, 2015, feutre sur papier couché, 34 x 49 cm.
2/  Arianne Foks, Fighting the Minotaure, 2015, collage sur papier Japon, feutre sur papier couché, 46,5 x 36,5 cm.
3/  Arianne Foks, Yvonne, Vanessa et les autres, 2015, rotring et feutre sur papier cartonné, 46,5 x 30,5 cm.

 


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Interview de Arianne Foks,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 juin 2015, durée 9'50". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Arianne Foks vit et travaille à Paris et Bruxelles. Elle bénéficie déjà d’une reconnaissance en France et à l’étranger pour ses performances : elle a été à de nombreuses reprises invitée par des institutions (le 104 à Paris, la Fonderie Darling à Montréal, le Grimmuseum à Berlin), des galeries, ou encore des festivals comme le Rapid Pulse de Chicago ou le FRASQ organisé par Le Générateur à Gentilly.

Dans ses performances comme dans ses dessins, Arianne Foks s’empare d’un quotidien vécu ou fantasmé pour questionner le réel. Ses performances interrogent notre rapport au monde en créant des situations où le participant se retrouve face à une décision à prendre ; par exemple, choisir entre « mourir » ou « manger », ou encore accepter d’inscrire sa potentielle année de mort en échange d’un ananas. Ces questions à la fois absurdes et concrètes tentent de nous transformer ; ces métamorphoses poétiques brouillent nos frontières entre réalités et fictions personnelles.


« […] La création, ou mieux le façonnement de la matière, a dû commencer d’abord en ce point central, et s’étendre ensuite progressivement à toute distance pour remplir l’espace infini, dans la suite de l’éternité, de mondes et de système de mondes. » Emmanuel Kant, Théorie du ciel, 1755


Une cosmologie intime semble se raconter dans les dessins d’Arianne Foks. Les dieux et déesses grecques, des grandes figures littéraires, de la philosophie ou de l’histoire de l’art s’y invitent, un peu comme s’inviteraient des amis passés boire un verre : sans pompe, avec bienveillance, malice, et peut-être, un peu de sans-gêne. Une Aphrodite à la paupière noire, un guerrier extravagant prêt à combattre le Minotaure, une étrange apparition à un déjeuner sur l’herbe… Les œuvres d’Arianne Foks sont hantées par leur présence ; ces ombres mythologiques ou tutélaires côtoient les fantômes du quotidien, les amants et les amis, les conversations et les souvenirs qui l’habitent.

Mythes, romans, poèmes, autant de voiles qui révèlent autant qu’ils cachent, qui exhibent tout en faisant taire peurs, fantasmes, désirs, mélancolies. Attempt to cover the sky ou Attempt to cover the skin ? Une tentative nerveuse, drôle et irrévérencieuse de couvrir le ciel, de prendre possession d’une immensité fascinante et écrasante ; ou de recouvrir, de cacher son corps, sa peau, surface sensible, lieu de vulnérabilité et de pudeur ?

Cette thématique du (dé)voilement se retrouve dans la technique employée par l’artiste pour ses oeuvres sur papier : vifs traits de feutres, aplats dorés, gommettes ou papiers déchirés et collés viennent recouvrir des figures de mode à peine reconnaissables, victimes de métamorphoses ovidiennes, sous les auspices imaginaires de Tracey Emin, Yvonne Rainer ou David Bowie. D’un dessin à l’autre, à travers le prisme de sa pratique graphique, Arianne Foks tisse les fils de son récit des origines.