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“Tianzhuo Chen” article 1656
au Palais de Tokyo, Paris

du 24 juin au 13 septembre 2015



www.palaisdetokyo.com

www.k11artfoundation.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 22 juin 2015.

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1/ 2/ 3/  Tianzhuo Chen, ADAHA (performance documentary), 2014. Courtesy Artist and Bank Gallery, Shanghai. Photographed by Yan Zhuang.

 


1656_Tianzhuo-Chen audio
Interview de Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 juin 2015, durée 7'23". © FranceFineArt.
(portrait de gauche à droite : Khairuddin Hori et Jean de Loisy)

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire :
Khairuddin Hori, directeur adjoint de la programmation artistique du Palais de Tokyo




Le Palais de Tokyo présente la première exposition personnelle en France de Tianzhuo Chen (né en 1985, vit à Pékin), l’un des artistes les plus prometteurs de sa génération. Cette exposition est réalisée en coproduction avec K11 Art Foundation.

« Mon travail est baigné de ma croyance en l’immortalité de l’âme. Combinant la peinture et la sculpture, il articule biens de consommation courante et objets fétiches traditionnels. Il se cristallise autour de notions théologiques issues des religions primitives et des objets du quotidien, qui s’efforcent de créer une religion contemporaine et son système symbolique. » Tianzhuo Chen

À travers une imagerie colorée, grotesque et kitsch, dominée par les références visuelles directes à la drogue, à la vague hip-hop queer, à la culture de la rave londonienne, au butoh japonais, au voguing new-yorkais et à l’univers de la mode, les oeuvres de Tianzhuo Chen sont intimement liées au constat d’un effondrement des représentations morales et des croyances.

Si les personnages mis en scène par Tianzhuo Chen revêtent un caractère d’étrange familiarité, c’est qu’ils reflètent, en l’exagérant, le ridicule de notre quotidien envahi par les images des célébrités de notre temps. Leurs faits et gestes composent une nouvelle mythologie, s’érigent en de nouveaux systèmes de croyances, dont les adeptes évoluent parfois en adorateurs aveugles.

Pour son exposition au Palais de Tokyo, Tianzhuo Chen conçoit un ensemble d’oeuvres inédites, dont une performance avec l’artiste et danseur Beio et le collectif parisien House of Drama. Mêlant peinture, dessin, installation, vidéo et performance, elles intègrent différentes symboliques religieuses à des éléments iconographiques empruntés à plusieurs subcultures urbaines communes à une jeunesse mondialisée.

« L’art transcende les frontières – impossible de parler d’art chinois et d’art étranger. En tant que jeune artiste, ma palette s’inspire d’un monde globalisé, d’éléments de la vie quotidienne que je partage avec des artistes de mon âge dans le monde entier. » Tianzhuo Chen

Aussi puissant que dérangeant, son travail semble composer une représentation allégorique, psychédélique et survoltée d’une société contemporaine où la course aux plaisirs charnels croise une tendance généralisée à une pratique opportuniste des religions.

Au milieu des lumières brillantes des néons, le religieux et les systèmes symboliques qui lui sont associés forment l’essence des oeuvres de Tianzhuo Chen. Ses récentes performances comme Picnic Paradise Bitch (Bank Gallery, Shanghai, 2014), extrêmement chorégraphiées, s’apparentent à de véritables rituels. Loin d’une approche statique, sérieuse et distanciée de l’oeuvre d’art, l’objectif de l’artiste est d’emporter ses spectateurs dans un monde vibrant de couleurs et d’émotions, proche de l’hallucination, ou de la méditation. En 2013, cinq cent personnes ont participé à son Acid Club dans un entrepôt excentré. Pour Tianzhuo Chen, l’oeuvre réside dans l’évènement en lui-même, dans la gageure d’avoir rassemblé ces participants une nuit durant pour une fête sauvage dans un endroit particulièrement reculé, tous pouvant dès lors être perçus comme les fanatiques éphémères d’une religion fictionnelle.

« Une partie de ce qui rend le travail de Chen intéressant est son apparente inconscience de ce qui est ou n’est pas convenable – et ce dans un pays où la culture relève de la micro-gestion. Il y a du courage dans la création de ses icônes de la marijuana et de la masturbation, dans sa célébration du mauvais goût et dans son mépris pour le droit d’auteur et les sensibilités religieuses (entre autres). Lorsqu’on lui demande le nom des acteurs qui rappent dans Hip Hop, Chen répond qu’ils portent des noms chinois trop ennuyeux, trop normaux et qu’il préfère les appeler ALIEN$. » Sam Gaskin

Tianzhuo Chen (né en 1985) vit à Pékin, en Chine. Il a obtenu une licence en design graphique au Central St Martins College of Art and Design en 2009, et un master des beaux-arts au Chelsea College of Art and Design, au Royaume-Uni en 2010. Ses projets récents incluent PICNIC PARADI$E BITCH à la Bank Gallery à Shanghai (2014), SANKUANZ 2015 Collection à la Fashion Week de Londres (2014), Tianzhuo Acid Club à la Star Gallery à Beijing (2013), Kangrinboqê SANKUANZ FW 2013 Collection à la Fashion Week de Shanghai (2013) et à l’Asia Triennale de Manchester au Royaume-Uni (2011).