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“Paolo Woods & Gabriele Galimberti” Les paradis, rapport annuel
au palais de l'Archevêché, Les Rencontres de la photographie, Arles

du 6 juillet au 20 septembre 2015



www.rencontres-arles.com

www.theheavensllc.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Paolo Woods et Gabriele Galimberti, le 12 juillet 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Paolo Woods & Gabriele Galimberti, Tony Reynard (sur la droite) et Christian Pauli dans l’une des chambres fortes de haute sécurité du port libre de Singapour. M. Reynard est le président du port libre de Singapour, M. Pauli le directeur général de Fine Art Logistics NLC, dont le siège social est situé dans le port. Ils sont tous deux suisses. Le port de Singapour compte les chambres fortes parmi les plus sécurisées du monde. Ces dernières abritent des milliards de dollars en œuvres d’art, or ou argent liquide. Situé à quelques pas des pistes de l’aéroport de Singapour, ce port est un no-man’s land fiscal dans lequel les individus et les entreprises peuvent en toute confidentialité mettre leurs biens de valeur à l’abri du fisc. Singapour. Avec l’aimable autorisation des artistes.
2/  Couverture : "The Heavens" de Paolo Woods & Gabriele Galimberti, Dewi Lewis, 2015.
3/  Paolo Woods & Gabriele Galimberti, Un employé du « Jetpack Cayman » fait une démonstration des nouveaux sports aquatiques disponibles sur l’île. Un moteur 2000cc pompe de l’eau dans le Jetpack et propulse le client au-dessus de l’eau (une session de trente minutes coûte 259 dollars américains). Mike Thalasinos, le propriétaire de l’entreprise, déclare d’un ton malicieux : « Le Jetpack, c’est gravité zéro, et les îles Caïmans, c’est impôts zéro. Pas de doute, on est au bon endroit ! » Grand Cayman. Avec l’aimable autorisation des artistes.

 


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Interview de Paolo Woods,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 12 juillet 2015, durée 12'41". © FranceFineArt.
(de gauche à droite : Gabriele Galimberti et Paolo Woods)

 


extrait du communiqué de presse :

 

Les paradis fiscaux ont discrètement pris d’assaut le monde en catimini. Les articles et les rapports de plus en plus nombreux sur ce sujet si mal compris sont en général illustrés par des images de plages bordées de palmiers. Est-ce bien à cela que ressemblent les paradis fiscaux ? Du Delaware à Jersey, des îles Vierges britanniques à la City de Londres, Paolo Woods et Gabriele Galimberti nous font découvrir un monde secret très différent de ce que nous nous plaisons le plus souvent à imaginer. Pendant plus de deux ans, les deux artistes ont voyagé dans les centres offshore qui incarnent l’évasion fiscale, le secret, et l’extrême richesse, guidés par une unique obsession : traduire en images ces sujets pour le moins immatériels. Ils ont réellement créé une entreprise, judicieusement nommée The Heavens, dont le siège social se situe dans le même bâtiment qu’Apple, la Bank of America, Coca-Cola, Google, Wal-Mart, et 285 000 autres entreprises. Les paradis fiscaux ne sont pas une excentricité exotique mais bien un instrument structurel de l’économie mondialisée. Ils nous confrontent aux problèmes moraux les plus fondamentaux et interrogent les relations qu’entretiennent public et privé, entreprises et États, riches et pauvres.

Publications : "Les Paradis", Delpire, 2015 ; "The Heavens", Dewi Lewis, 2015.




Paolo Woods
Né de parents d’origines canadiennes et hollandaises, Paolo Woods a grandi en Italie et vécu à Paris et à Haïti. Il se consacre à des projets au long cours qui mélangent photographie et journalisme d’investigation. Il a publié cinq ouvrages, parmi lesquels "Chinafrica", une enquête sur l’essor spectaculaire de la présence chinoise en Afrique. Son travail illustre régulièrement des publications internationales de première importance. Des expositions monographiques lui ont été consacrées dans plus d’une douzaine de pays et ses photographies font partie de plusieurs collections privées et publiques. Il a reçu de nombreux prix, dont deux World Press Photo Awards.

www.paolowoods.net



Gabriele Galimberti
Gabriele Galimberti a étudié la photographie à la Fondazione Studio Marangoni. Il a dirigé un studio de photographie professionnelle et une galerie à Florence avant de devenir photographe à plein temps, réalisant tant des travaux de commande que des projets documentaires personnels. Il a récemment achevé un voyage de deux ans autour du monde au cours duquel il a produit un travail diffusé dans plus d’une centaine de publications internationales. Trois de ses projets, qui ont fait l’objet d’une parution aux éditions Random House et aux éditions Abrams, connaissent aujourd’hui un vif succès.

www.gabrielegalimberti.com