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“Jeff Wall” Smaller Pictures
à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris

du 9 septembre au 20 décembre 2015



www.henricartierbresson.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation de l'exposition par Jeff Wall, le 8 septembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Jeff Wall, After “Landscape Manual”, 1969/2003. Tirage gélatino-argentique.
2/  Jeff Wall, Diagonal Composition, 1993. Transparent dans caisson lumineux.

 


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Interview de Agnès Sire, Directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 8 septembre 2015, durée 4'16". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire de l’exposition : Jeff Wall



En photographie, on peut passer de l‘artifice au réalisme. JW

Du 9 septembre au 20 décembre 2015, la Fondation Henri Cartier-Bresson a l’honneur de présenter « Smaller Pictures », une exposition de l’artiste canadien Jeff Wall (né en 1946). Grand connaisseur de l’histoire des arts et de la littérature, Jeff Wall est l’un des artistes les plus influents de l’art contemporain. Célèbre pour ses caissons lumineux de grandes dimensions, il a sélectionné pour cette exposition un ensemble de 34 tirages et caissons conçus à l’origine en petit format et provenant, pour la plupart, de sa collection personnelle.

L’exposition est accompagnée d’un catalogue coproduit avec les Éditions Xavier Barral. Il est enrichi d’une introduction de Jean-François Chevrier et d’un entretien avec l’artiste.

Que signifie l’exposition de petits formats pour un artiste qui s’est plutôt illustré par ses tableaux photographiques de grandes dimensions ?

Faut-il y voir (en dehors de l’exiguïté relative des salles de la fondation) une réévaluation par Jeff Wall de ce qui constitue son oeuvre ? L’artiste, qui a lui-même établi la sélection, n’a choisi que des oeuvres conçues à l’origine en petits formats, depuis le Landscape Manual de 1969-1970 aux oeuvres de ces dernières années. Comme le rappelle Jean-François Chevrier dans l’introduction du livre, le répertoire de petites « choses vues » n’a pas donné lieu à une production régulière tant que le procédé du caisson lumineux était de règle. C’est à partir de la fin des années 1990, que les images de petit format, en noir et blanc ou en couleur, se sont multipliées.

Après un mémoire de fin d’études sur Dada Berlin à l’université de Vancouver et un cycle en histoire de l’art au Courtauld Institute de Londres, Jeff Wall enseigne quelques années dans les universités canadiennes. Lors d’un voyage en Europe, il découvre la peinture de Vélasquez au Prado et décide alors de reprendre à son compte le programme de Baudelaire, du peintre de la vie moderne. Cent ans après le Français, Jeff Wall s’essaye à « la reconstitution ou la réinvention de la tradition picturale » en utilisant la photographie, plus adaptée à l’époque.

Les petits formats de l’exposition sont loin des dimensions des caissons lumineux qui ont fait le succès de Jeff Wall dès la fin des années 1970. À travers ces tableaux photographiques, Jeff Wall proposait au regardeur une expérience de perception fondée sur la confrontation avec une imagerie dramatique (théâtrale) grandeur nature, qui produisait, de ce fait, un effet spectaculaire, par contraste avec l’intimisme du petit format. Jeff Wall pose un nouveau regard sur son oeuvre et s’interroge, comme à son habitude sur son statut d’artiste.